Près de la moitié des enfants de 9 ans se trouvent trop gros ou trop maigres
Journal de Québec du Dimanche 15 février 2004 page 22

Sujet: Nous vivons dans environnement comment, disaient-ils?

On y lire:

45% des enfants neuf ans sont insatisfaits de leur poids

35 % des filles veulent une silhouette plus petite 

27 % des garçons veulent une silhouette plus petite 

35% des enfants ont déjà tenté de perdre du poids

80% ont un poids santé

Seulement 10% ont un problème d'obésité

75% des jeunes de 13 ans ont tenté de perdre du poids au moins deux fois dans les six derniers mois. Source : INSPQ

Près de la moitié des enfants de neuf ans se trouvent trop gros ou trop maigres, selon une nouvelle étude de l'institut national de la santé publique.

En fait, pas moins de 45 % des enfants de cet âge n'ont pas une bonne impression face à leur corps. De ce nombre, pas moins de 35% ont déjà tenté de perdre du poids en sautant des repas, en faisant un régime ou carrément en jeûnant 

Aussi surprenant que cela puisse paraître, les garçons sont aussi préoccupés par leur poids que les filles. La principale différence est qu'une certaine proportion des garçons souhaitent prendre du poids en muscle plutôt que d'en perdre.

L'impact des artistes comme Britney Spears, qui n'hésite pas à montrer son nombril ou les muscles de l'acteur Vin Diesel peuvent avoir un important sur les jeunes.

Rôle des parents

Mais, selon le psychologue Stéphane Ben Soussan, les parents sont les principaux responsables. «Quand maman est préoccupée par son poids, la fille se sent indirectement visée. Même si elle n'est pas grosse, elle suit le modèle», dit le spécialiste de l'obésité.

Lyne Mongeau, de l'INSPQ soutient d'ailleurs que ce sont les parents qui doivent montrer l'exemple en évitant de se plaindre constamment de leur poids ou de passer de régimes en régimes. « Dans le cas où il y a une incitation directe des proches, on triple le pourcentage d'enfants qui font un régime. »

Conséquences

Dans certains cas, les conséquences d'une mauvaise alimentation peuvent avoir des conséquences importantes sur la santé et même mener à l'anorexie.

La chercheure Lyne Mongeau indique d'ailleurs qu'en vieillissant, la situation s'améliore guère. À 13 ans, ce n'est pas moins de 70% des adolescents qui sont insatisfaits de leur poids au cours des six derniers mois.

« Dans le tiers des cas, ils font une tentative tous les mois et demi. C'est énorme» commente Lyne Mongeau.

Selon elle, l'école doit également s'impliquer pour tenter de diminuer le problème. «Il faut adopter la même attitude qu'envers le tabac.»

La cigarette aiderait à sauter des repas...

8% des filles commencent à fumer pour contrôler leur poids

(EYL) Pas moins de 8% des filles commencent à fumer pour contrôler leur poids.

«Avec la puberté qui survient maintenant de plus en plus tôt, leurs habitudes de vie sont à plusieurs égards, calquées sur celles des plus grands », peut-on lire dans le Portrait de la santé des jeunes, de l'INSPQ.

Chez les garçons, on estime que seulement 1% commencent à fumer pour cette raison. La cigarette permettrait aux filles de mieux tolérer la faim lorsqu'elles sautent un repas.

Patinage et gymnastique

Elles continuent d'ailleurs de gonfler les statistiques du tabagisme chez les jeûnes, qui a pourtant régressé depuis quelques années.

Selon le psychologue Stéphane Ben Soussan, les filles qui pratiquent des sports comme la gymnastique ou le patinage artistique sont particulièrement à risque. «Ce sont des sports où on ne tolère pratiquement pas une once de graisse.» 

Mon commentaire

Ce n'est sûrement pas une recherche commandée et financée par l'industrie de l'amaigrissement. En effet, cette recherche sur les jeunes, part de l'initiative et de l'influence qu'a Lyne Mongeau. Celle-ci se préoccupe beaucoup de l'obsession de la minceur dans la société. Elle n'est donc pas une intégriste anti-obésité. 

Comme les intégristes anti-obésité ignorent volontairement l'existence de l'obsession de la minceur, ils ne leur auraient jamais venue à l'esprit de faire une recherche pour faire ressortir cette problématique. Pire, que des enfants jeûnent, passent des repas, fassent des diètes ou commencent à fumer pour réduire la faim, c'est quelque chose de correcte et souhaitable, pour eux. Ils ingèrent moins de calories, le but recherché par leurs interventions. En effet, ils n'arrêtent pas d'envoyer des communiqués de presses aux médias, pour les alarmer sur la supposée augmentation de l'obésité chez les jeunes. Ceux-ci ingéreraient trop de calories et feraient pas assez d'exercices physiques.

Ils nous parlent de contrôler ce que mangent les enfants à l'école. Pas parce que la nourriture est de mauvaise qualité, mais bien pour qu'ils mangent moins de calories. Ils nous parlent de la quantité de sucre qu'il y a dans une cannette de Pepsi et du nombre de carrés de beurre dans un big mac. 

Leur ritournelle de ce temps-ci, c'est de comparer la nourriture/embonpoint au tabagisme. En d'autres mots, une position qui amplifie l'obsession de la minceur. Obsession qui amène les mères et les jeunes filles à la restriction alimentaire. Ainsi, il ne faut pas manger, cela ou ceci, parce que cela pourrait me faire engraisser. Par ailleurs, les régimes et les restrictions alimentaires sont souvent les premières étapes vers l'anorexie.  

Questionnons-nous?

Doit-on s'occuper de l'obsession de la minceur ou de l'augmentation de l'obésité chez  les jeûnes? Ou dit autrement,  lequel de ces deux problèmes existe vraiment? Sommes-nous dans un environnement obésiogène ou dans un environnement d'obsession de la minceurogène ? Est-ce que c'est l'industrie alimentaire ou l'industrie de l'amaigrissement qui a des buts maléfiques? Les enfants mangent-ils trop, trop sucré et trop gras ou ils mangent en quantité adéquate et des fois moins qu'il est nécessaire pour leur maintenir en santé ?

En conclusion, cette recherche nous démontre une fois de plus, que les intégristes anti-obésité de l'université Laval et compagnie, n'ont aucune crédibilité. Parce qu'ils ne tiennent pas compte de leur préjugé anti-rondeurs féminines et parce qu'ils ne tiennent compte que d'un seul aspect de la situation afin de satisfaire l'industrie de l'amaigrissement qui les finance. En d'autres mots, ils ne désirent pas informer les gens adéquatement, mais bien amener les gens à penser d'une certaine manière, qui favorise l'industrie de l'amaigrissement. 

Commentaire fait par José Breton

Complément d'information

La recherche

Un portrait de la santé des jeunes Québécois de 0 à 17 ans Document PDF

Un portrait de la santé des jeunes Québécois de 0 à 17 ans lien site du gouv.

L'obsession de la minceur chez les jeûnes

Anorexie une question de poids

Image corporelle - Des ados dans leur assiette

La plupart des gens désirent être minces (incluant 80 % des enfants de 11 ans)

focalisation sur l'image, obsession de la minceur (près de 10 % des petites filles de 8 et 9 ans ont déjà suivi un régime)

Les jeunes et les troubles du comportement alimentaire

This panel study is among the first to examine body image concern as a motive for children’s initial use of tobacco.

Help Your Children Develop a Positive Body Image

MediaFamily.org | Facts: Media's Effect On Girls: Body Image And

Recent studies found that 40% of 6-year-old girls wish they were thinner, and 5O% will have tried dieting by age 8

CBBC Newsround | UK | Young kids worried about body image 


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