Recherchée: hommes à petite bedaine!
Journal de Québec, 10 juin 2004 page 8

Sujet: Leur nanane

On peut y lire:

Vous êtes un homme de 30 à 65 ans, en bonne santé, avec une petite bedaine? Des chercheurs de l'Université Laval vous proposent de participer à un projet de recherche sur les bienfaits pour la santé de perdre quelques centimètres de tour de taille.

Une équipe de chercheurs de l'Université Laval, dirigée par Dr Jean-Pierre Després, suivra durant trois ans 150 hommes de la région, afin de vérifier si le maintien d'une perte de poids abdominale demeure bénéfique, à moyen terme, sur la réduction des risques de maladies cardiaques.

Une équipe formé de chercheurs de l'hôpital et du Centre sur les maladies lipidiques du CHUL a obtenue un million de dollars des Instituts de recherche en santé du Canada pour mener à bien le projet Synergie. «On sait que maigrir, c'est bon, mais il n'y a pas d'évidence que le maintien de cette perte de poids abdominale à moyen terme, durant deux ans, demeure bénéfique sur la réduction des risques de maladies cardiaques.

«Également, perdre cinq pour cent de son poids, est-ce suffisant pour améliorer le profil de santé ou faut-il en perdre davantage? C'est aussi ce que nous voulons vérifier. Ce sera la première étude du genre dans le monde», expose le Dr Jean-Pierre Després, chercheur principal du projet Synergie, auquel contribuent ses collègues Paul Poirier, Angelo Tremblay, Nathalie Alméras et Jean Bergeron.

Et les femmes?

«Nous aurions aimé tester notre hypothèse sur des femmes post-ménopausées, qui ont tendance à accumuler des graisses abdominales, mais la subvention reçue d'un million de dollars ne nous permet pas de faire les deux sexes.»

Mon commentaire

Ils l'ont eu leur nanane. À force de relations publiques, à force de forcer les médias électroniques et imprimés à parler de l'une des pires menaces à la santé, de la malbouffe aussi dévastatrice que la nicotine, de on continue de manger gras et sucré, de l'obésité un gros Problème, d'un cri d'alarme au congrès canadien de cardiologie  et d'un dossiers obésité infantile Vers un désastre. Ils ont obtenu ce qu'ils voulaient : de l'argent.

Et plus: Dramatisation de l'embonpoint:

Terroriser la population avec la supposée épidémie d'obésité, cela ne fait pas maigrir les gens.  De même, cette étude peu importe les conclusions qu'ils en tireront,  ne changeront rien à la situation. Une situation qui ne changera jamais, parce qu'engraisser fait partie de la nature et de la réalité humaine depuis toujours et le sera jusqu'à la fin des temps. Une situation, aussi, où pour une majorité d'hommes, le fait d'engraisser ou pas cela ne les dérange absolument pas.

Veulent-ils augmenter la clientèle d'hommes à mincavi, majoritairement constituée de femmes?

Mais, cela sera juste utile pour faire de la pression sur les gouvernements pour obtenir d'autres subventions de recherche et pour qu'il fasse des réglementations ridicules. Et surtout, utile pour continuer à mettre de la pression sur les femmes pour qu'elles se sentent coupable d'avoir des rondeurs et pensent à faire une diète. (Par ricochet.)

Par conséquent, cette étude intéressera les femmes et que les femmes, parce que celles-ci se sentent plus interpeller par les questions de santé. De toute évidence, une étude qui favorisera la position de l'industrie de l'amaigrissement. Parce que le postulat est sur la perte du poids au lieu d'être sur les bonnes habitudes de vie à prendre. 

Pourquoi faire une recherche sur des résultats qu'ils "connaissent" depuis longtemps? D'ailleurs, ils nous le rappellent souvent que qu'une perte de poids, c'est bon. C'est maudissant, 1 million de dollars, à la fin, juste pour redire un massage aux femmes, qu'il est préférable de perdre du poids. 

C'est scandaleux que de l'argent des contribuables ira pour renforcer un argument qui favorise le porte feuille des vendeurs de méthodes pour perdre du poids. En d'autres mots, une étude qui va être rapidement récupérée par l'industrie de l'amaigrissement. Une preuve de plus que les intégristes anti-obésité et l'industrie de l'amaigrissement font équipe ensemble. 

Par conséquent, le bien-fondé de cette étude est fortement contestable. Parce qu'elle part d'un postulat qui fausse les données dès le départ, parce que les résultats seront invariablement en faveur de l'industrie de l'amaigrissement, qui aimerait  que nous fassions tous des efforts pour perdre du poids. 

Finalement, on peut réaliser à quel point cette étude est injustifiable en la comparant avec l'étude de Cooper Institue for Aerobics Research in Dallas fait avec 26,000 hommes et 8,000 femmes sur une durée de 30 ans. En effet, celle des tatas de l'université Laval concerne seulement 150 hommes sur 3 ans.

Ce million se rajoute aux 10 millions reçus de la Fondation Lucie et André Chagnon pour un centre de prévention de l'obésité. Ils ont donc beaucoup de pouvoir pour nous taper sur les nerfs avec leur discours anti-obésité pour encore plusieurs années.

Commentaire fait par José Breton

Complément d'informations:

L'histoire

Recrutement de sujets d'expérience

Une réduction de l'obésité abdominale au moyen d'une approche

Pour l'argent ou pour la beauté de l'avancement de la science.

Indépendance des chercheurs

pour encourager nos universités à proscrire les liens financiers personnels entre les chercheurs et l'industrie.

La science doit pouvoir suivre sa finalité ultime, qui est le service de la culture et du progrès humain; elle entre en crise lorsqu'on la réduit à un modèle utilitaire; elle se corrompt lorsqu'elle devient un instrument technique de domination et de manipulation à des fins économiques ou politiques.

Dans un effort conjoint pour protéger la validité des résultats, ces journaux exigent que soit respectée l’indépendance des chercheurs face aux pressions de leurs commanditaires.

Une recherche honnête

Good news for big women You don't have to be skinny to be healthy 


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