Perte de poids : une société de Laval est poursuivie
Journal de Montréal du 19 septembre 2002 p.26


Sujet: Fraudeurs inc.

On peut y lire :

Washington (AFP) - Les autorités américaines ont porté plainte contre une société de Laval accusée de faire de la publicité mensongère pour un produit d'amaigrissement, a annoncé mardi soir la Commission fédérale du commerce (FTC).

La société Bio Lab et son président Jean-François Brochu sont accusés de commercialiser les pilules « Quick Slim » et « Cellu-fight » en leur attribuant la propriété de faire maigrir rapidement, sans nécessité de suivre un régime ni faire de l'exercice physique.

Selon le FTC, ces produits ne permettent pas de perdre du poids de façon significative sans régime ou exercice physique, et n'aident pas à supprimer la cellulite.

Selon le FTC, de 40% à 55% des publicités pour des produits d'amaigrissement sont partiellement mensongères.

Leurs fabricants utilisent souvent des témoignages de gens affirmant avoir perdu du poids grâce à ces produits, en omettant de préciser que dans le même temps ces patients ont suivi un régime ou fait de l'exercice physique. Ils publient parfois des photos « avant » et « après », qui dans certains cas « ont visiblement été retouchées », d'après le FC.

Les États-Unis, où 61% des gens étaient en surcharge pondérale en 1999, sont un marché de choix pour les produits d'amaigrissement : 29% des hommes et 44% des femmes, soit 68 millions d'adultes, souhaitent en effet maigrir, selon un sondage publié par le FC.

Texte dans le Journal La Presse du 19 septembre  

Un fabricant québécois de produits amaigrissants est poursuivi aux États-Unis 

  d'après le National Post 

Une entreprise québécoise appelée Bio Lab et son chef de la direction, Jean-François Brochu, ont été accusés par la Federal Trade Commission (FTC) des États-Unis d'avoir trompé les consommateurs en ayant recours à de fausses publicités pour faire mousser la vente de leur produit amaigrissant et leur traitement contre la cellulite. Dans des documents rendus publics lundi, la FTC allègue que les défendeurs ont ciblé les consommateurs américains en annonçant et en vendant Quick Slim (un produit qui ferait perdre du poids rapidement sans régime et sans exercice) et Cellu-Fight (un produit qui, affirme-t-on, élimine la cellulite sans effort par l'utilisateur).

Six chefs d'accusation ont été déposés contre Bio Lab et M. Brochu.

Selon Richard Cleland, directeur adjoint du Bureau de la protection des consommateurs de la FTC, la compagnie québécoise a fait «des millions et des millions» en colportant ses produits.

La commission américaine demande une injonction permanente pour interdire à la société Bio Lab d'utiliser des publicités trompeuses, et songe à faire remettre tous les profits de l'entreprise aux consommateurs.

Les publicités mises en cause par la FTC ont été publiées depuis décembre 1999 dans une variété de magazines, y compris Glamour, TV Guide, dans les quotidiens Philadephia Enquirer, Dallas Morning News, San Francisco Examiner, Los Angeles Times, Washington Post, et sur Internet.

Selon la FTC, Quick Slim se présente comme un «bloquant de gras» qui utilise la pectine de pomme pour contrôler le poids. Les promotions de Quick Slim -au coût de 70$US pour une bouteille de 180 comprimés- promettaient une perte de poids rapide et substantielle sans régime et sans exercice, selon les documents de la cour.

Les publicités de Quick Slim contiennent des déclarations comme «Perdez jusqu'à deux livres par jour sans régime ou exercice» ou «J'ai perdu 44 livres en 30 jours», et affirment que la perte de poids sera permanente.

De fait, allègue la FTC, «Quick Slim ne cause pas une perte de poids rapide ou appréciable sans recours à un régime ou à des exercices, et ne cause pas une perte de poids permanente».

Les documents de la cour affirment aussi que Bio Lab a commercialisé Cellu-Fight sur Internet et par brochure publipostée depuis février 2002. On affirme notamment dans les publicités que le nouveau comprimé élimine complètement la cellulite.

Une bouteille de 60 comprimés coûte 40$US. Selon la FTC, les annonces invoquent «faussement» des tests cliniques pour affirmer que le produit élimine la cellulite du ventre, du postérieur, des hanches et des cuisses.

De fait, ajoute la FTC, Cellu-Fight n'élimine pas et ne réduit pas substantiellement la cellulite. Il a été impossible de joindre M. Brochu pour obtenir ses commentaires.

Les accusations contre Bio Lab ont été déposées le 3 septembre dans une cour fédérale de district à New York. Le 6 septembre, un juge a accordé une ordonnance restrictive contre les défendeurs, interdisant la diffusion de publicité trompeuse. Les actifs de l'entreprise ont été gelés. Une audience préliminaire d'injonction est prévue le 20 septembre.

La compagnie Bio Lab ne vend pas ses produits au Canada.

Texte prise sur Cyberpresse  

Autres liens sur le sujet 
FTC Charges Canadian-Based Company with Making False Weight-Loss and 

Cellulite-Treatment Claims  

FTC Weight Loss Advertising Workshop - Nov. 19, 2002 - Washington, D.C. 

FTC report critical of ads for diet products

FTC Assails Deception In Weight-Loss Ads

Bio Lab/Quick Slim Charged With False Advertising

Mon commentaire

Il était temps depuis le temps qu'il y a des publicités trompeuses qu'elles soient dénoncées. La FTC a commencé par un fraudeur du Québec. Quelle en est la raison ? Je pense que le Québec est une terre fertile pour les fraudeurs de l'amaigrissement. Car, il n'y a aucune loi qui protège la population contre la publicité mensongère.

Preuve que les fraudeurs de l'amaigrissement ont le chemin libre, ils se sentent légitimer de poursuivre en diffamation ceux qui osent les dénoncer publiquement. Combles du ridicule, les juges leur donnent raison de frauder les femmes aux Québec, faute de pouvoir prouver le contraire.

En effet, comme il n'y a pas de législation, personne ne peut les dénoncer publiquement au Québec. Par conséquent, il n'y a pas de spécialiste assez spécialiste pour avoir la crédibilité d'influencer les juges. C'est pour cette raison, que les fraudeurs peuvent encore aujourd'hui alléger qu'ils ont des appareils ou une technologie qui peuvent faire maigrir aux endroits désirés et éliminer la cellulite.

 
Exemple cette publicité publiée dans le journal hebdomadaire Le Carrefour du dimanche 22 septembre 2002 en page 7 (ville de Québec).

Pire encore, la chaîne de télévision TVA n'a aucun sens moral, elle préfère l'argent des fraudeurs de l'amaigrissement que de se préoccuper du bien de leur auditoire féminin. Vous n'avez qu'à visionner leur émission Hop La Vie et leur émission d'infopub La Boutique TVA avec pleins de produits amaigrissements vendus avec de fausses allégations, pour le constater . 

Encore le manque de respect de Quebecor.

En contrepartie, prenez comme exemple l'affaire du constructeur de voiture Hyundai, qui a falsifié la force de leurs moteurs. Ils ont contrevenu contre une loi. Mais aucune loi n'est prévue pour les publicités trompeuses au sujet des produits amaigrissants. C'est comme je disais, la tôle est plus importante que la vie et la santé d'une femme. Alors, si au Québec une femme ne vaut pas de la tôle, que vaut-elle ?

Que va faire l'office de la protection du consommateur du consommateur maintenant ? Il vient de se faire donner une bonne leçon par les Américains. Cela va leur mettre de la pression pour que finalement ils décident de légiférer et poursuivre en justice ceux qui font de la publicité mensongère concernant les produits et services pour la perte de poids.

Bio Lab est une compagnie (No. 9068-8425 Quebec, Inc.)

Commentaire fait par José Breton

Complément d'informations :

FTC Charges Canadian-Based Company with Making False Weight-Loss and 

Office de la protection du consommateur

Pour une législation contre l'industrie de l'amaigrissement au Québec

Naturosol Santé Minceur change pour Infraslim

Profile d'un arnaqueur de l'amaigrissement


Les sujets précédents :
La parade des gros

Pour que cesse la discrimination envers les grosses
La rondeur dans l'actualité des mois passés

Accueil - Contact

Copyright © 2002, Les Éditions de la femme Tous droits réservés.