Nous avons bien reçu votre message et vous remercions d'avoir pris la peine de nous écrire pour faire valoir votre point de vue.

Vous nous accusez de vouloir protéger la réputation de la chaire de recherche Merck Frosst de l'Université Laval en ne parlant pas d'une nouvelle importante et sérieuse au sujet d'un médicament, le Rimonabant.

Notre nouvelle «Une pilule miracle contre l'obésité et le tabagisme?» date du 11 novembre 2004. Et elle est rigoureusement exacte dans le contexte de l’époque et avec les informations dont nous disposions à l’époque. Elle concerne l’étude réalisée par le fabricant français Sanofi-Aventis sur le Rimonabant et le symposium organisé par la Chaire d'obésité de l'Université Laval à ce sujet.

Nous expliquons aussi dans cette nouvelle que des études de l'Université de Pennsylvanie et de l'Université de Cincinnati confirmaient déjà les propriétés amaigrissantes et antitabac du médicament en question.

Nous sommes un site de nouvelles et lorsqu’un symposium est organisé, il est de notre devoir d’en informer nos lecteurs et de les informer sur le sujet du symposium. Cela n’implique, en aucun cas, de vouloir protéger la réputation de la chaire de recherche Merck Frosst de l'Université Laval. Il n’y a aucun lien entre Radio-Canada.ca et les chercheurs de cette chaire. Et aucun intérêt à défendre pour nous à ce sujet.

Il s’agissait, tout simplement, d’une nouvelle d’intérêt public quand on sait (et nous le précisons dans notre article) que le tabagisme et les maladies cardiovasculaires liées à l'obésité figurent parmi les principales causes de mortalité en Occident.

Pour ce qui est de l’information qui dit que le Rimonabant serait refusé de commercialisation aux USA. Cette nouvelle date du 13 juin 2007, et, effectivement, nous ne nous y sommes pas intéressés pour plusieurs raisons :

- Santé Canada nous confirme que le médicament n'est pas homologué actuellement. Il n’y a donc pas d’intérêt public à cette nouvelle pour l’instant.

- S’il fallait faire une nouvelle pour expliquer que ce médicament a été refusé de commercialisation aux États-Unis par la FDA. Il aurait aussi fallu expliquer que le Rimonabant a, par contre, obtenu une autorisation de mise sur le marché européen en 2007. Et qu’il est aussi, par exemple, commercialisé en Argentine.

- Nous aurions aussi pu dire que Sanofi-Aventis a retiré le dossier de son médicament aux États-Unis à la fin juin et que le groupe pharmaceutique se dit confiant, et qu’il « va travailler afin de soumettre le dossier à la FDA à une date ultérieure ».

Les choses ne sont pas donc si simples et vos conclusions nous paraissent hâtives. Si Santé Canada homologue un jour le Rimonabant, nous nous empresserons de faire une nouvelle et d’expliquer à la fois les vertus et les effets secondaires de ce médicament. La nouvelle deviendrait alors d’intérêt public.

Nous espérons vous avoir convaincu de notre bonne foi. Si tel n’est pas le cas, vous pouvez demander à l’Ombudsman de revoir le dossier.

Cordialement,

Soleïman Mellali

Le fait qu'il ne soit pas homologué au Canada et qu'il est toujours commercialisé en Europe ne constitue pas un argument qui justifierait de ne pas en parler. Dans votre réponse, vous banalisez une nouvelle d'une grande importance qui concerne la protection de la santé des femmes. Que signifie cette banalisation ? En tout cas, mes doutes demeurent sur votre possible intention de vouloir protéger la réputation de la chaire de recherche Meck Frosst de l'université Laval.

Si vous aviez, dans votre politique éditoriale, la protection de la santé des femmes, vous auriez parlé de cette nouvelle. Voici mes arguments qui valident mon opinion :

- Si ce médicament a été testé au Canada, c'est que Sanofi Aventis a l'intention de vendre le Rimonabant au Canada.

- Si Sanofi Aventis a financé récemment un sondage pour vérifier si les gens ont conscience des risques de l'obésité sur leur santé. C'est une façon de faire indirectement la promotion du Rimonabant au Canada.

http://www.missplump.net/affection/actual/juin07b.htm 

- Si Sanofi Aventis a récemment envoyé un communiqué de presse à une entreprise de communiqué de presse canadienne, le groupe CNW, pour essayer d'influencer l'opinion publique de manière positive en faveur du Rimonabant dans le but de contrer la nouvelle sur son interdiction de vente aux États-Unis. Leur intention est de le faire homologuer au Canada, le Rimonabant doit avoir une bonne réputation pour ce faire.

http://www.newswire.ca/fr/releases/archive/December2006/05/c3550.html 

Alors, il serait important d'informer la population féminine du Canada sur les dangers de ce médicament. Une fois bien informées, les femmes pourront influencer les décisions de santé Canada d'homologuer ou pas ce médicament. Est-ce que les femmes veulent vraiment voir ce médicament au Canada avec les dangers qu'il comporte ? 

Pour faire un contre poids aux activités de lobbying de Sanofi Aventis à propos du Rimonabant, il faut informer les femmes. En d'autres mots, si Sanofi Aventis fait du lobby pour introduire Rimonabant au Canada, votre devoir de journaliste c'est d'informer les gens sur les dangers qu'il comporte afin que l'opinion publique se positionne en faveur ou contre l'introduction du Rimonabant au Canada.

Vous avez déjà parlé du Rimonabant, c'est normal d'en suivre le dossier, il me semble. 

La clientèle ciblée par les compagnies pharmaceutique avec les médicaments amaigrissants sont les femmes.

http://www.missplump.net/affection/actual/mar05d.htm