Mon opinion sur les rondeurs féminines
pour Les 3 sex

Caresser et étreindre une femme ronde, c'est un moment de bonheur et de douceur infinies.

Margarita Sikorskaia, 1968

Un témoignage proposé à la revue sexologique les3sex

Pourquoi vous aimez les femmes rondes?

Mon amour pour les femmes rondes a débuté lors de ma première relation de couple. J'ai découvert les rondeurs féminines et les sensations agréables qu'elles me font vivre. Ce fut le déclencheur de quelque chose dans ma tête. Comme si mon cerveau était envahi par une apparition de la vierge Marie, par une illumination ou par une vision du saint esprit.

Marquer au fer rouge, bouleverser à vie par cette expérience divine qui m'a fait vivre le nirvana. Cette expérience de sensualité enveloppante m'a fait entrer par la grande porte dans l'univers féminin.

En effet, lors de mon adolescence et de ma vie de jeune adulte mes contacts avec la gente féminine étaient très limités. Je me sentais très éloigné des femmes. J'étais timide et replié sur moi-même.

Ma première expérience de couple de ne fut pas seulement un choc émotif mais, aussi culturel. La vision que j'avais du corps la femme était formée à partir des femmes que je voyais dans les médias et au cinéma. J'ai réalisé, à ce moment-là, que la femme mince ne correspondait pas à la réalité.

Mon premier contact avec les rondeurs féminines m'a tellement marqué que j'en ai fait ma mission. Ainsi, quelques années après, j'ai décidé de consacrer ma vie à faire la promotion de la beauté des rondeurs féminines.

J'aime les femmes rondes par expérience du plaisir et de l'apaisement que leurs rondeurs me procurent.

Je suis amateur de femmes rondes, de rondeurs féminines ou du gras féminin parce qu'au toucher, c'est plaisant tout simplement.

Moi, j'adore le corps mou et moelleux de la femme, parce que c'est sensuel à souhaite. Serrer un corps rond dans mes bras me procure une grande sensation de réconfort tellement, que j'en perds tout contenance. Je m'abandonne complètement à mon besoin d'être aimé et rassuré.

Je me sens petit et sans défense. Je vibre à cette sensation de douceur. Je suis envoûté par un mélange de sensations de fragilité et de prestance que le corps d'une femme ronde me suggère.

Caresser et étreindre une femme ronde, c'est un moment de bonheur et de douceur infinies. Ma vie. de tous les jours, est tellement dure que le contraste avec l'état de bien-être que me procure un corps à corps me donne l'impression de tomber dans un puits sans fond où mon besoin d'être aimé me semble inassouvissable. En d'autres mots, j'aimerais que ce moment de bonheur ne s'arrête pas de peur qu'il soit le dernier que je puisse vivre.

J'aime les femmes rondes parce que j'ai un attachement affectif au plaisir que j'ai en contact avec leurs rondeurs. Je suis attaché émotionnellement aux rondeurs féminines. À la moindre vision d'une rondeur féminine, je suis émotionné et attendri.

Emporter par le plaisir, je caresse et étreins aussi par reconnaissance et gratitude. Merci, merci, merci, ...

Emporter par le plaisir et la joie de se sentir aimer, j'ai la sensation d'aimer à la folie la femme qui est dans mes bras.

J'aime les rondeurs féminines par un phénomène qui s'apparente à celui de l'empreinte biologique décrit par le biologiste Konrad Lorenz à partir de l'observation de ses oies cendrées: le premier être vivant que le poussin voit devient sa mère.

Ainsi, la première fois que j'ai fait l'expérience du contact avec des rondeurs féminines, j'en suis devenu dépendant. Cette dépendance se transpose en moi en une obsession. Je cherche continuellement ou je demeure vigilant «d'un coup» que je verrais une femme ronde dans la rue, à la télévision ou sur le web. Je suis à l'affût de la moindre rondeur visible.

Une obsession qui m'a amené à devenir un activiste pour la promotion de la beauté des rondeurs féminines.

J'aime les femmes rondes par empreinte affective.

C'est comme le bon vin. Lors d'un voyage en cyclotourisme, que j'ai fait en France, j'ai goutté à un vin blanc vieilli de cinq ans dans un vignoble de la Loire. Au Québec, je n'avais goutté qu'à du vin d'épicerie. Ce vin blanc était tellement bon que j'en suis resté marquer. Je n'oublierai jamais cette expérience gustative.

Une femme ronde, C'est comme un bon vin que seuls les connaisseurs peuvent reconnaître.

Depuis quand avez-vous cette préférence?

Dès lors de ma première relation de couple, il y a 30 ans (1986). Cette préférence pour les femmes rondes a grandie, s'est perfectionnée, s'est enrichie avec le temps et avec mon activisme qui a commencé officiellement en 1993 lors du lancement de ma revue T'elle Qu'elle.

Comment vivez-vous personnellement avec la stigmatisation des hommes qui aiment les femmes rondes?

Je suis victime de moqueries, d'étonnement ou d'incompréhension de la part de mon entourage. Je rencontre peu d'hommes avec qui je peux partager ma passion pour les femmes rondes. Je reste discret, j'en parle peu.

J'évite de lancer le sujet de peur de provoquer un malaise. Cela fait partie mon intimité et mon intimité je la partage seulement à ceux avec qui j'ai confiance.

Comme activiste pro-rondeurs féminines, je vais sur la place publique et là les commentaires sont plus méchants et méprisants envers moi et les femmes rondes. Mais, la chose la plus difficile à vivre ne sont pas les insultes mais, le rejet ou le fait qu'on m'ignore côté professionnel.

Je défends les indéfendables. Je ne peux pas être pris au sérieux à défendre les femmes qui sont ridiculisées dans la société.

On m'accuse de faire la promotion de l'obésité.

L'état québécois a dépensé 400 millions lors des dix dernières années pour lutter contre la prétendue épidémie d'obésité (Fonds pour la promotion des saines habitudes de vie). Cette fausse cause a dominé l'agenda du Québec. Il n'y a rien eu (argent) pour aider les femmes à développer une image corporelle positive.

Les féministes traditionnelles m'accusent d'être sexiste, de considérer les femmes comme des objets en diffusant des images qui encouragent l'hyper-sexualisation.

Au Québec la cause du fat acceptance ou du size activism n'occupe aucune place parce que celle-ci est seulement considérée comme une curiosité par le conseil du statut de la femme et les autres organismes féministes.

Pour vous faire comprendre à quel point je suis victime de stigmatisation, après 23 ans d'activisme pour les femmes rondes, je n'intéresse plus personne au Québec. J'ai seulement 15 québécoises amies facebook sur 1100. Je n'ai personne qui suive ce que je place sur le web. Personne n'essaie de me rejoindre pour discuter avec moi. Je suis totalement isolé.

Quels sont les obstacles et difficultés que vous avez rencontrés?

En gros, je ne suis pas pris au sérieux. On me fait sentir comme un imbécile. D'où mon exposition «Je suis un imbécile» à Folie Culture au mois de septembre dernier (2016).

Exemple : je me suis présenté aux élections provinciales au printemps 2014. La seule entrevue que j'ai obtenu fut avec Dominic Morais, à Radio X, pour rire de moi parce que j'aime les grosses femmes.

Aucune radio communautaire et aucun journal régional a parlé de ma candidature aux élections provinciales.

Qu'est-ce que vous aimeriez qui change dans la société pour vous permettre de vivre votre sexualité de façon plus satisfaisante et épanouie?

J'aimerais que la souffrance des femmes rondes avec leur image corporelle (grossophobie) soit reconnue au même titre que celle des homosexuelles avec l'homophobie.

Si cette souffrance était reconnue:

Les médecins, les nutritionnistes et les kinésiologues cesseraient de dire qu'il faut être mince pour être en santé.

Le message: «On peut tous être en en santé peu importe son poids» serait le seul reconnu et diffusé. (La santé n'est pas une question de poids.) La guerre contre la prétendue épidémie d'obésité cesserait.

On verrait plus de femmes rondes et de rondeurs féminines à la télévision.

Les médias parleraient plus souvent des femmes rondes qui se démarquent par leur beauté exemple Justine Legault.

La discrimination contre les femmes rondes serait jugée durement.

Les hommes seraient alaises d'affirmer qu'ils préfèrent sexuellement les femmes rondes n'ayant plus peur d'être ridiculisés.

Pour vous, c'est quoi être un fat activist et comment vous le vivez?

Si le fat activism existe parce que les femmes rondes sont victimes d'un contexte social et culturel où elles sont ridiculisées et abusées par l'industrie de l'amaigrissement qui profite de la situation de l'obsession de la minceur.

Mon activisme se fait selon, ces deux facettes:

1-Dénoncer ceux qui vendent des régimes amaigrissant et ceux qui dramatisent l'obésité que j'appelle les intégristes anti-obésité/malbouffe.

2-Offrir des modèles positifs de femmes rondes qui sont bien dans leur peau pour combler le besoin d'identification. Ainsi, en augmentant la visibilité médiatique des femmes rondes dans le genre mannequins/modèles, comédiennes, chanteuses, animatrices et journalistes, les femmes pourraient se dire qu'elles ne sont pas les seules à être ronde.

J'ai créé une fondation pour combler ce besoin en 2006, la Fondation belles rondeurs.

Je fais mon activisme principalement sur internet sauf sept manifestations par années dans les rues. Au gala artis et aux prix gémeaux avec «Pour plus de femmes rondes à la télévision» et cinq avec la pancarte «Les plus belles femmes sont celles qui sont rondes».


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