Revue Elle Québec avril, 2009 p.47
Maryan Melhorne Mon commentaire C'est sûr, sûr que toutes les femmes rêvent d'avoir un corps squelettique comme dans cette annonce. Le magazine Elle Québec vend, prétendument, du rêve aux femmes. Étant donné qu'il serait impossible que les femmes aiment leurs rondeurs, elles ne voudraient pas en voir sur les photos dans ce magazine. Selon eux, plus les femmes sont minces dans leur magazine, plus les femmes veulent l'acheter. Cela correspondrait au besoin des femmes de rêver d'avoir un corps sans rondeurs. En vrai, cela ne correspond pas à un besoin mais, à la conséquence qu'a l'idéalisation de la femme mince par les médias traditionnels. Cette idéalisation se remarque par l'uniformisation du modèle. Ainsi, la femme délicate et frêle, on la retrouve partout au cinéma, à la télévision, dans les revues, dans les publicités, dans les concours de beauté, dans les combats de boxe, dans les vidéos clip, dans la course automobile et dans la pornographie. L'idéalisation d'un modèle unique de beauté engendre l'extrémisme. Le poids, des femmes, est calculé au micro gramme près. Un gramme de plus et la femme se fait traiter de grosse sans volonté et d'amour propre. La femme artiste qui ose se présenter en public avec une légère prise de poids se fait lapider sur la place public par les journaux à potins. Lorsque la beauté d'une femme est calculée au centième de gramme, il n'y a pas de place pour les compromis. Par conséquent, la ministre de la culture des Communications et de la Condition féminine, Mme Christine St-Pierre n'arrivera à rien avec son projet de comité pour l'élaboration d'une charte d'engagement volontaire destinée à l'industrie de la mode, de la publicité et des médias pour contrer l'extrême maigreur et l'anorexie et promouvoir une image corporelle saine. La ministre veut négocier le taux de minceur acceptable avec les grands amateurs de femmes minces. À partir de quel poids une femme peut-elle être considérée comme trop maigre ? Un kilo de plus ou de moins, cela ne va pas changer l'allure générale des comédiennes ou des mannequins. Il est très difficile d'évaluer, à vue d'oeil, si la mannequin est trop maigre ou pas. La minceur, c'est de la minceur et cela restera toujours de la minceur. La seule solution pour cette problématique, c'est de faire une place pour les femmes de taille plus. Il y a deux marchés bien distincts soit les minces et les rondes. Ceux-ci se doivent d'être traités séparément. Ainsi, l'état doit faire deux classes de subvention, une pour la création fait avec des femmes minces et une autre avec des femmes rondes. En offrant, ce choix au public entre la diffusion de modèle de femmes minces ou de femme rondes, cela enlèvera la suprématie de la minceur. Finalement, l'obsession de la minceur existe en grande partie par la quasi totale absence d'images de femmes de taille plus dans les médias traditionnels. Commentaire fait par José Breton Complément d'informations: L'histoire Demande d'une aide financière pour un évènement concernant la mode pour les femmes de taille plus Une charte pour contrer l'extrême maigreur Une charte volontaire pour contrer les images de maigreur dans la mode Festival mode et design de Montréal Exit la maigreur extrême
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