Un rabais pour maigrir
Journal le soleil, mardi 18 juillet 2006 page A11

Sujet: Prescription beauté 

On peut y lire:

S’inscrire dans un groupe de soutien pour maigrir coûte moins cher avec une prescription médicale. Toutefois, les médecins n’acceptent pas tous de la signer.

« J’ai appris que Minçavi donnait un rabais si j’avais une recommandation médicale. Mon médecin n’était pas d’accord puisqu’elle n’appuie pas les régimes restrictifs. Elle m’a quand même donné la prescription, mais je ne me suis pas abonnée », raconte Marjolaine (nom d’emprunt), une femme de 25 ans dont le pèse-personne affiche 300 livres.

Aucun médecin ne lui a suggéré un groupe de perte de poids auparavant. On lui a plutôt prescrit des médicaments qui éliminent la graisse, et même de passer sous le bistouri. « Ça donne l’impression de brûler les étapes. Pourquoi aller directement à l’opération lorsqu’il y a une alternative ? » demande Marjolaine

Si des médecins hésitent à recommander ces entreprises, c’est pour des questions d’éthique. « Ces organismes à but lucratif peuvent être utiles pour motiver un patient à changer ses habitudes. Toutefois, il faut être méfiant. Si on oblige le client à acheter des produits pour suivre la diète, plutôt que donner conseils et soutien, il faut être critique et changer de place », explique la Dre Francine Léger, du Collège québécois des médecins de famille.

Certains intervenants en santé ne connaissent pas cette option, a noté Le Soleil en appelant la ligne Info-Santé. Après avoir consulté ses collègues, l’infirmière au bout du fil a répondu que personne ne signe de telles prescriptions.

Suivi

Selon les groupes de perte de poids, de plus en plus de médecins suggèrent néanmoins leur programme. « Les docteurs n’ont pas le temps de suivre leurs patients parce qu’ils sont trop occupés. C’est pourquoi les groupes de soutien sont efficaces. Si le médecin ne vous offre pas cette possibilité, demandez-lui », dit Johanne Dupuis, directrice générale de Weight Watchers au Québec.

Chez Weight Watchers, ce rabais est offert depuis une vingtaine d’années. Poids Plaisir fera de même dès l’automne. Du côté de Minçavi, on le propose depuis trois ans à l’occasion du Mois de la nutrition, en mars. Les rabais varient de 24 $ à 30 $.

Un conseil pour finir : si le médecin vous signe une prescription, demandez-lui d’inscrire le poids ou l’indice de masse corporelle à atteindre.

Mon commentaire

Cet article vient appuyer ma perception au fait que les entreprises d'amaigrissement, comme Weight Watchers, tirent avantage de la guerre anti-obésité/malbouffe. Les médecins ne sont pas supposés de s'occuper du problème existentiel des femmes concernant leur incertitude au sujet de leur pouvoir de séduction. Ne pas avoir l'impression de plaire, physiquement, aux hommes ne constitue pas une maladie.

Mais cela semble le cas avec la compagnie pharmaceutique Roche et leur publicité avec l'histoire de Julie qui désirent perdre du poids pour pouvoir faire un streap-tease à son mari.

L'argument santé constitue une façade de noblesse pour cacher un objectif très superficiel. C'est de l'hypocrisie. Les femmes se donnent bonne conscience avec l'argument santé. Tout le discours hyper-dramatisant entourant l'obésité/malbouffe, diffusé régulièrement dans les médias traditionnels, vient renforcer cette façade santé. 

Utiliser les médecins pour faire la promotion de leur méthode d'amaigrissement pervertit ce que représente la médecine. Weight Watchers et Mincavi savent très bien que les femmes, dans le fond, ne veulent pas maigrir pour une question de santé. Alors, pourquoi passer par le détour de la santé pour les rejoindre ? C'est pour les rassurer. C'est pour se donner une belle image. «Si les médecins nous recommandent c'est que vous n'avez aucune crainte à avoir. Vous ne détruirez pas votre santé, dans votre quête du corps parfait, avec notre méthode,» se disent-ils. Pis, perdre un peu de poids ne peut pas vous faire du tort. Hein!

Voyons dont, un médecin ne peut pas refuser de répondre à la détresse d'une femme qui n'aime pas son corps. Il ne fera pas le traite à la dictature de la mode en allant dire à une femme qu'elle est très bien et en santé avec ses rondeurs. En d'autres mots, les médecins sont au service de la culturelle anti-rondeurs féminine". 

Commentaire fait par José Breton

Complément d'informations:

L'histoire

Un rabais pour maigrir

L'arnaque de motivation par le groupe

Anorexique grâce à Weight Watchers

Mincavi Une recette gagnante  


Les sujets précédents :
La rondeur dans l'actualité des mois passés

Accueil - Contact

Copyright © 2006, Les Éditions de la femme Tous droits réservés.