Santé obésité :
Sujet:Crime contre l'humanité On peut y lire: DES CLINIQUES DE PROCRÉATION ASSISTÉE DISENT NON AUX PATIENTES EN SURPOIDS Des Québécoises se voient refuser des traitements de fertilité sur la base de leur poids, un critère «injuste» les privant parfois de leur dernière chance de porter un enfant. «Je ne sais pas comment je vais faire mon deuil de la maternité, surtout en sachant que je n'ai pas essayé tout ce qu'il était possible d'essayer », confie Natacha Héon, qui s'est tournée à 40 ans vers l'insémination artificielle après deux fausses couches. La technicienne en administration a déchanté lors d'une consultation à la Clinique de fertilité du CHUL, à Québec, en découvrant qu'elle devrait perdre «de 60 à 80 lb» (de 27 à 36 kg) avant de commencer le processus. Elle n'est pas la seule. Dans plusieurs cliniques privées et publiques, on exige que les femmes qui veulent bénéficier de procédures comme l'insémination artificielle ou la fécondation in vitro aient un IMC (indice de masse corporelle) inférieur à 35 ou 40. Cette décision s'appuie sur plusieurs études démontrant qu'un surpoids augmente les difficultés de tomber enceinte et de développer des complications pendant la grossesse, et diminue l'efficacité des traitements de fertilité. En guise de comparaison, l'IMC «normal » pour une femme se situe entre 18,5 et 25. PRENDRE LE RISQUE Plusieurs femmes en surpoids, mais en santé, considèrent néanmoins qu'on devrait les laisser décider par elles-mêmes. Dans la mesure où elle assumait les possibilités de complications, Natacha Héon aurait souhaité entamer les traitements puisque son dernier bilan de santé n'indiquait aucun problème de diabète, de cholestérol ou d'hypertension. Vardit Ravitsky, une éthicienne qui s'est penchée sur les enjeux des traitements de fertilité, rappelle que l'on permet aux individus de prendre toutes sortes de risques, même médicaux, s'ils sont bien informés. «Une chirurgie esthétique majeure comporte des risques, et les gens en font pour des raisons qui peuvent être vues comme plus banales que le désir d'un bébé », illustre la professeure en bioéthique à l'Université de Montréal. «Je suis sûre qu'ils seraient plus rapides à m'offrir une chirurgie bariatrique que l'insémination artificielle, alors que c'est très risqué », ajoute Mme Héon. UNE FRUSTRATION Pour sa part, le Collège des médecins ne fixe pas d'IMC maximum pour entamer des traitements en fertilité, mais conseille de commencer par une perte de poids si la patiente est obèse. Il s'agit d'une recommandation qu'applique le Centre de la reproduction du CUSM, à Montréal, mais la clinique ne refuse personne sur la seule base de son poids, contrairement à plusieurs. «On doit être réaliste. Si une femme de 38 ans met cinq ans à perdre du poids, les chances qu'elle tombe enceinte à 43 ans sont beaucoup plus faibles », explique son directeur médical, le Dr William Buckett, dont 2 à 5 % des patientes présentent un surpoids. «On sait que c'est frustrant. Alors on les évalue : si tout est beau au niveau de leur métabolisme, pourquoi est-ce qu'on ne les traiterait pas ?» Mon commentaire Inacceptable, intolérable et scandaleux, il n'y a pas d'autres mots pour décrire cette injustice. Évidemment, ceci est de la grossophobie médicale extrême. Ce refus va contre la charte des droits et libertés. De plus, je considère que c'est de l'eugénisme pur et simple. Ce refus est un refus de reconnaître l'existence même de ces femmes. C'est une forme d'euthanasie morale et une discrimination terriblement inhumaine. C'est méprisant. Cette situation est la conséquence de la guerre à finir contre l'obésité. Le discours apocalyptique qui y est associé donne aux médecins le sentiment d'avoir une autorité suprême sur cette question. Ce qui légitimise leur attitude discriminatoire et leur comportement antisocial. L'exigence de la perte de poids, c'est une intimidation criminelle. Forcer quelqu'un à perdre du poids « sinon » pour aucune raison valable est une exigence sous forme de vengeance. C'est méprisant. Les grosses coûtent cher au système de santé, si elles auraient faite attention, elles ne seraient pas devenues grosses, C'est de leur faute. C'est une punition pour leur mauvais comportement. Refuser de répondre à l'espoir d'une femme d'enfanter, c'est la plus inacceptable des discriminations. La douleur qu'il provoque ressemble à celle de faire une fausse couche. Faire souffrir moralement ainsi est le pire acte de grossophobie. Il faut dénoncer cette injustice publiquement et insister pour se faire entendre par les journalistes. Il faut faire une plainte à la charte des droits et liberté, demander aux députés de présenter une motion en chambre. Il faut aller manifester dans la rue, faire du bruit, il ne faut pas laisser cette discrimination passée sous silence. Suivant la logique de la Clinique de fertilité du CHUL, il ne reste qu'à forcer les femmes rondes, à partir de tel poids, d'être stérilisées de force, parce que la très grande majorité d'entre elles n'ont pas de problème de fertilité. Commentaire fait par José Breton Complément d'informations: L'histoireJugées «trop grosses» pour les traitements de fertilité Jugées «trop grosses» pour les traitements de fertilité Pas de traitement de fertilité pour les obèses? Maigrir avant de tomber enceinte Fécondation in vitro: refuser les traitements aux obèses? La grossophobie médicale La grossophobie médicale, une discrimination profonde aux conséquences dramatiques La grossophobie médicale, un réel problème qu'il faut éradiquer ! Comment la crise sanitaire a renforcé la grossophobie médicale Dangers of Fatphobia: Why Fat Shaming & Weight Stigma Cause Real Harm The Harmful Effects of Fat Shaming 'Fat shaming' doesn't work: a doctor's open apology "Toi tu n'as pas le droit de continuer (ta PMA) parce que tu es trop grosse."
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