Journal de Québec, 20 juin 2018, p.33
Sujet: Une politique moraliste On peut y lire: L'Ordre des pharmaciens veut se débarrasser de la malbouffe Des pharmacies québécoises ont déjà pris le virage santé et banni certains produits « On a vraiment voulu faire la pharmacie de nos rêves, dit Judith Savoie, copropriétaire du Familiprix de Nicolet. Comme pharmacienne, je soigne les gens, alors je trouvais ça vraiment contradictoire de vendre des produits qui ne sont pas en lien avec ma profession. » « On a vraiment voulu faire la pharmacie de nos rêves, dit Judith Savoie, copropriétaire du Familiprix de Nicolet. Comme pharmacienne, je soigne les gens, alors je trouvais ça vraiment contradictoire de vendre des produits qui ne sont pas en lien avec ma profession. » Alors que les pharmacies ressemblent de plus en plus à des supermarchés, l'Ordre des pharmaciens du Québec lance un pavé dans la mare en invitant ses membres à cesser la vente de malbouffe dans leurs commerces. « On estime qu'il s'agit d'une incohérence qui devrait être corrigée avec le temps. Ceux qui font des pas dans ce sens-là, on les salue et on les encourage », affirme le président de l'Ordre, Bertrand Bolduc. L'organisme reconnaît que son champ d'intervention se limite en principe à la vente de médicaments. Mais dans un énoncé qu'il vient de publier, l'organisme soutient « qu'il est de son devoir sociétal d'encourager ses membres à engager une réflexion lorsque certaines décisions peuvent paraître contradictoires avec leur mandat de promotion des saines habitudes de vie ». Deux professeures de droit de l'Université de Sherbrooke, Mélanie Bourassa Forcier et Marie-Ève Couture Ménard, souhaitent que l'Ordre soit encore plus directif. Elles notent que le Code des professions interdit aux professionnels d'exercer un commerce « incompatible avec l'honneur, la dignité ou l'exercice » de leur profession. Silence des chaînes Quoi qu'il en soit, la sortie de l'Ordre suscite un malaise évident dans l'industrie. Tant chez Jean Coutu, qui appartient depuis peu à Metro, que chez Pharmaprix, propriété de Loblaws, on a refusé de commenter hier. À l'Association québécoise des pharmaciens propriétaires et à l'Association des chaînes de pharmacies, on assure qu'on n'est pas contre l'idée d'offrir des aliments plus sains, mais on prie l'Ordre de respecter les « modèles d'affaires » des poids lourds du commerce de détail. Pour ces derniers, la question n'est pas anodine. Selon la firme Nielsen, les produits alimentaires représentent désormais 20 % des ventes des pharmacies canadiennes. Certains pharmaciens ont déjà pris le virage. Dans les Familiprix de Nicolet et de Cowansville, on ne retrouve pas de confiseries, de croustilles, de boissons sucrées, ni même de cosmétiques ou de détergents chimiques. « C'est un peu ironique de vendre un médicament pour le cholestérol et d'avoir des chips en spécial à la caisse. J'étais mal à l'aise de tirer des revenus de ça », souligne Judith Savoie, pharmacienne copropriétaire du Familiprix de Nicolet. Des services pour compenser Pour compenser la perte des revenus provenant des produits non reliés à la santé, la pharmacie a étendu ses services professionnels avec la présence sur place d'infirmières, d'une nutritionniste et même, à l'occasion, d'une inhalothérapeute. « J'ai quelques patients qui sont partis, mais il y en a d'autres qui sont arrivés », note Mme Savoie. Selon elle, ce n'est qu'une question de temps avant que toutes les pharmacies se débarrassent de la malbouffe, comme elles l'ont fait pour le tabac dans le passé. Mon commentaire Des pharmaciens qui s'occupent de quelque chose qui ne les regarde pas. Faire la morale aux gens sur ce qu'ils doivent manger ou pas, c'est complètement ridicule. De toute évidence, ils se sont associés aux fanatiques anti-obésité/malbouffes. La guerre contre la malbouffe, ce n'est plus un sujet qui intéresse les gens. Cela poignait plus dans les années 2000-2009. La tactique de faire peur avec le danger de l'obésité, sa poigne plus. Les habitudes des gens en relation avec ladite malbouffe n'ont pas changé, parce qu'il n'y avait rien à changer. L'État a dépensé 400 millions de dollars pour la promotion des saines habitudes de vie entre 2007-2017 et qu'est-ce que cela a donné ? Rien! On comprend pourquoi les gens ont décroché. Il n'existe pas d'aliments mauvais pour la santé. Si un tel aliment existerait, il nous rendrait malade sur-le-champ. À ce que je sache, personne ne se rendre malade à manger des chips, du chocolat ou des bonbons à moins d'en manger des tonnes (indigestion). Le monde en général mange des friandises en quantité raisonnable et cela n'a aucune conséquence sur leur santé présente et future.
Des chips, ce sont des pommes de terre cuites dans l'huile végétale et du sel. Je ne vois pas ce qu'il y a de mauvais pour la santé dans ces ingrédients banals. Le chocolat au lait contient du sucre, de la pâte de chocolat et du lait, il n'y a aucun aliment mauvais pour la santé là. Définir des aliments mauvais pour la santé parce qu'ils sont riches en calories, c'est un concept inventé par ceux qui veulent faire la morale aux gens au sujet de leurs habitudes alimentaires. En passant, il n'y a aucun lien entre les chips (croustilles) et le cholestérol. Il y a des extrémistes des saines habitudes de vie parmi les membres de l'ordre professionnel des pharmaciens. Des illuminés qui pensent avoir trouvé le moyen d'aller directement au paradis sans mourir. C'est ridicule, si les gens ne peuvent pas acheter leurs friandises et leurs boissons sucrées dans une pharmacie, ils vont aller les acheter ailleurs. Il est impossible qu'un jour on interdise la vente de celles-ci. Car elles ne sont aucunement nocives pour la santé. Cela va seulement leur donner l'impression d'avoir une image de pureté morale auprès de la population. Les chaînes de pharmacie et les pharmaciens, c'est deux choses différentes. Les pharmaciens propriétaires demeurent indépendants, ils peuvent changer de bananière quand ils le veulent. Les chaînes font du commerce au même titre que les dépanneurs. Les pharmacies sont divisées en deux, la partie médicaments et la partie commerce. Forcer l'interdiction de la vente des friandises et des boissons sucrées, c'est aller contre la liberté de commerce. Pour exprimer une politique qui désire remettre en question le bon jugement des gens au sujet de leur choix alimentaire, il faut vérifier leur niveau de réceptivité. Y a-t-il de la résonance? Les gens ne peuvent pas comprendre cette politique contre ladite malbouffe, parce qu'elle est irréaliste et absurde. Comment peut-on convaincre les gens que les aliments qui sont bons au goût sont mauvais pour la santé et si en plus que ces aliments sont associés à des moments heureux, qui les calmes et leur fait du bien au moral? Voilà pourquoi le discours anti-malbouffe ne rentre pas dans la tête des gens. Ce n'est pas d'aujourd'hui qu'on moralise les plaisirs de la table en effet dans le vocabulaire populaire on dit une gâterie, un péché mignon et une gourmandise. Dans notre passé judéo-chrétien tous les plaisirs de la vie étaient associés au péché tel que sexe, la musique et l'alimentation. Avec les plaisirs, c'était facile pour les prêtres de rendent coupable les gens. Se faire plaisir avec des aliments, cela fait partie des saines habitudes de vie. Être restrictif et trop rationnel dans ses choix alimentaires, c'est nuisible pour notre santé mentale.
Il mentionne dans le texte: « le Code des professions interdit aux professionnels d'exercer un commerce incompatible avec l'honneur, la dignité ou l'exercice » de leur profession. » Qu'est-ce qu'il y a d'honorable à faire la morale aux gens et diaboliser des aliments pour une cause injustifiée ? S'il est immoral de vendre des friandises dans une pharmacie, les propriétaires de dépanneurs et d'épiceries sont des irresponsables et des méchantes personnes qui veulent du mal aux gens. Pourquoi les propriétaires de pharmacie auraient une plus grande responsabilité morale sur la santé des gens que les propriétaires d'épicerie. Pourquoi les propriétaires d'épiceries ne sentiraient pas mal à l'aise de vendre des aliments mauvais sur la santé. Puis a part de cela les pharmaciens vendent des médicaments dangereux qui peuvent tuer en cas de surdose... Commentaire fait par José Breton L'histoire: Les pharmaciens veulent éliminer la malbouffe Faut-il sortir la malbouffe des pharmacies? Les pharmacies banniront-elles la malbouffe L'Ordre des pharmaciens veut sortir la malbouffe des pharmacies L'Ordre des pharmaciens s'attaque à la malbouffe Les boissons sucrées et la malbouffe n'ont pas leur place en pharmacie À quand le virage santé dans les pharmacies? Une première pharmacie retire la malbouffe des tablettes Des produits vendus en pharmacie contestés L'Ordre des pharmaciens veut se débarrasser de la malbouffe Autres: On continue de manger gras et sucré Elle était encore en couches pour sa première frite Le goût de la malbouffe pourrait s'acquérir pendant la grossesse Fini la vente de chocolat au lait Un âge minimum pour les sucreries?
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