L'obésité un
gros Problème Sujet: Faire d'un grain sable une montagne On peut y lire: Cette semaine, Dr David Katz, expert en obésité, et directeur des études médicales en santé publique à l'université Yale au Connecticut, a déclaré que les enfants d'aujourd'hui pourraient souffrir de maladies cardiaques dès la fin de leur adolescence. La bouffe minute bourrée de calories est accessible partout, à toute heure. Nous vivons dans un environnement obésogène... Mon commentaire Les journalistes, quand ils voient le mot obésité, ils perdent la mémoire et leur sens critique. Ils virent fous comme des balais. Ils se sentent tous d'un coup investis d'une mission divine de sauver l'humanité en éloignant les gens de la satanique nourriture. Ils ont décidé de faire la première page, en couleur, d'un de leur cahier avec une histoire qui n'a ni queue ni tête ou qui ne mérite pas toute cette attention médiatique. Car, ils ont fait cela à partir de l'opinion du docteur Katz, qui était un invité au congrès canadien de cardiologie en octobre dernier à Toronto et organisé par la Fondation des Maladies du Coeur du Canada. Celui-ci est un intégriste anti-obésité, il n'a donc aucune crédibilité. En effet, il est inconcevable d'accorder de la crédibilité à quelqu'un, comme le docteur Katz, qui exprime une opinion extrémiste et moraliste tout en utilisant un masque de scientifique. Lorsqu'une opinion tombe dans l'exagération et la dramatisation à outrance, elle ne provient pas d'un résonnement scientifique. Mais plutôt, d'un état émotif enclenché par des préjugés négatifs qui n'ont pas leur raison d'être. Quand tu es un journaliste et que tu partages les mêmes préjugés sur l'embonpoint que ce docteur déluré, tu embarques dans son exagération sans t'apercevoir que c'est de l'exagération. Des allégations absurdes leur paraissent comme des évidences scientifiques vrais à 100 pour cent. Puis, ils sont portés en vouloir en parler dans leur journal le plus souvent possible en exagérant toujours plus d'une fois à l'autre. Le problème avec les médias francophones, c'est qu'ils ne tiennent pas compte de ceux, qui comme moi, diffusent une autre opinion au sujet de l'embonpoint. Il n'y a aucun journaliste au Québec qui traite du sujet de l'embonpoint rationnellement. Ils se laissent tous aller dans leur émotivité anti-gros. Joint à cet article un autre article où on demande l'opinion de Lyne Mongeau fondatrice du CAAO (Une solution collective pour un problème social - Journal le Soleil 1 novembre 2003 page D4). Parce qu'elle tient le même discours alarmiste et utilise le terme « environnement obésogène », inventé par les intégristes anti-obésité, elle perd ainsi toute crédibilité à mes yeux. Elle embarque dans l'exagération, elle joue le jeu de l'industrie de l'amaigrissement et contribue à la propagation de l'obsession de la minceur. Quand les journalistes sollicitent son opinion, elle devrait uniquement dénoncer le contexte de la dramatisation l'embonpoint. Pour terminer, le choix du chef du pupitre de prendre une photo d'enfants très obèses entrain de manger du McDonnal's, démontre leur état de grande émotivité. Les enfants qui ont un surplus de poids important sont des exceptions et il n'y en a pas plus qu'il y a 50 ans. Commentaire fait par José Breton
Complément d'information : Les journalistes Québécois: Les sujets
précédents : |
Copyright © 2003, Les Éditions de la femme Tous droits réservés.