Sonia Vachon
ou Caroline Néron? Sujet:Moi, l'auteur On peut y lire: Légendes urbaines / Patrick Lagacé Ça rassemblait à un hobby mais non, pas du tout, José Breton est en mission. Promouvoir les rondes. José aime les rondes. C'est sa mission dans la vie. Dire aux rondes : vous êtes belles. Ne maigrissez surtout pas. " Moi, j'appelle ça une mission. Je ne gagne pas d'argent avec ça. C'est pas un choix, non, c'est une mission..." Sa quête est presque spirituel : "C'est plus fort que moi." Je vous parle de José car hier, je vous parlais du contraire d'une ronde, la mannequin Jessiann 5 pieds 10 pouces, 115 livres : pas une vraie femme pour lui... D'où son site Web, Belles Rondeurs, qu'il alimente depuis 1996. Une véritable bible de tout ce qui touche l'image de la femme. Des centaines de liens où il combat le complot Média-Mode en faveur de l'amincissement de la femme... "Ceux qui ont de l'argent diffusent une image de la femme qu'eux considèrent comme belle.. C'est une image qu'on nous impose, à nous, les hommes..." José Breton a craqué 1986 pour sa première ronde. Il avait 24 ans. "J'ai réalisé que ce que j'aimais ne correspondait pas aux modèles que la société voulait que j'aime..." À plein temps Il nourrit son site Web de liens et de commentaires personnels, chaque jour, de façon acharnée. Sans compter les heures à naviguer sur le net, à la recherche d'idées. au bout du fil, à Québec, José m'expliquait les subtilités de ce qu'il appelle l'action des intégristes anti-obésité, quand je me suis demandé à haute voix : - Ok, mais de quoi tu vis? La question l'a un peu surpris. Il y a eu un silence au bout du fils. Puis : - Je vis du bien-être social. Je fais juste ça le site Web 40 heures par semaine... C'est le prix à payer pour la mission. Wow. J'ai eu un flash : j'ai imaginé José en moine vénérant un bouddha en or... José breton a aussi manifesté, un jour, au gala des Jutra, nos Oscars du cinéma québécois. Il invitait les cinéastes à mettre des rondes à l'écran, avec une pancarte... Mais c'est le genre de dévouement maniaque qui me rend toujours un peu mal à l'aise... comme quand je tombe sur un gars qui consacre toutes ses soirées à construire une tour Eiffel en cure-dents. Ou un adepte du tuning qui crache 30 000 dollars pour embellir une Honda Civic 1991... Sauf que José Breton milite pour une cause, une cause peu connue, mal aimée, mais une cause quand même : l'inclusion, dans la société, des grosses... "Je dis jamais grosses. C'est pas fin. J'aime mieux rondes. C'est plus gentil..." Ok, ok, rondes d'abord, oui, le mouvement pro-rondes existe aux États-Unis (pays de toutes les causes, non?), c'est le fat Acceptance, ou accepter son gras, si je traduis bien... "Mais ici, ça n'existe pas, je suis à peu près le seul qui se bat..." Alors, José... Mettons que je suis la fée des dents, mais avec plus de pouvoir, là... Je t'offre une soirée romantique au Ritz avec une fille. Et je te donne le choix : Sonia Vachon ou Caroline Néron ? "Sonia Vachon ! Ça, c'est une femme, Gentille, sexy, affable. Caroline Néron! Un trophée à deux pattes, pfff..." Le site Belles Rondeurs consacre d'ailleurs plusieurs pages à Mme Vachon, bien connue pour ses rôles dans Virginie, dans Km/h et autres Laura Cadieux. Donc, mon José, parlons entre gras, là... Ta "mission", ça doit quand même t'aider à pogner auprès de ton public cible? Tu dois crouler sous les courriels de rondes qui veulent te rencontrer pour jaser et... Réponse : "Non..." Les gars se consacre aux rondes, et les rondes ne craquent pas devant sa dévotion! d'où ma conclusion à ce papier, la même qu'hier : la vie est injuste. Mon commentaire Comment évalue-t-on le mérite d'une personne ? Ai-je du mérite à poursuivre la cause de la valorisation de la beauté des rondeurs féminines ? Est-ce que c'est légitime de rechercher à être reconnue ? Peut-on accorder du mérite à quelqu'un qui défend "l'indéfendable" ? C'est la première fois qu'un journaliste fait un article sur moi, sur ce qui me motive à persévérer. Une heure d'entrevue téléphonique avec quelqu'un intéressé par ce que j'ai réalisé. C'est rare. Moi, je suis désavantagé de manière injustifié sur plusieurs plans. Malheureusement, je ne suis pas un être parfait. Je n'ai pas de
compétence dans tous les domaines. Je
suis pauvre avec tous les embêtements qui viennent avec ça.. Je suis un homme et donc sujet à être
victime de préjugés négatifs envers les hommes tels que: cochon (maniaque
sexuel), dominateur, manipulateur, machiste, macho, violent, niaiseux,
sexiste,
insensible, froid, calculateur, grossier et malpropre. Je traite d'un sujet qui a le plus
mauvaise presse qui soi, l'embonpoint. Mais dans tout cela, le plus important, c'est comment moi je me perçois et comment je se sens. Moi, je me sens bien de faire quelque chose qui aide les femmes à mieux vivre. Je me sens bien à être capable d'altruisme. Je me sens bien au fait d'être humain. Je me sens bien d'être sensible au vécu des femmes. Je me sens bien dans ma peau d'homme. Je me sens bien dans un échange d'intimité homme femme. Je me sens bien avec la sincérité. Je me bien à vouloir du bien à mon entourage. Je me sens tout simplement bien avec ce que je suis comme être humain. Commentaire fait par José Breton
Complément d'information On parle de moi La revue de presse de l'auteur du site Belles Rondeurs Le concept de mission Grandes entrevues - Jean Montbourquette Les sujets
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