Les rondeurs La féminité et la beauté de la femme dépendent de ses rondeurs. La société vend l'idée contraire, soit que la minceur est synonyme de beauté pour la femme. Alors que le bon sens des choses nous dit que la femme est belle grâce à ses rondeurs. Toutes les femmes se doivent de lutter contre la dévalorisation de leur féminité par la société. Pour conserver votre intégrité physique et psychologique, il importe de réaliser que vous êtes belle car l'estime de soi est essentielle pour sa santé physique et psychologique. Les femmes doivent se tracer comme objectif de découvrir que leurs rondeurs sont responsables de leur beauté. Comme la société impose des valeurs avec le pouvoir des médias et du système d'éducation, la valeur "minceur égale beauté" est fortement ancrée dans l'esprit des gens. La perception que l'on a de soi-même est influencée parce que l'on apprend dans la société même si cela ne correspond pas nécessairement à la réalité. Il y a donc une nette différence entre ce qu'une personne peut ressentir à l'intérieur d'elle et ce qui est véhiculé par la société au sujet de la beauté. Se sentir belle ne provient pas d'un jugement que l'on fait sur soi-même, c'est une chose spontanée. Une femme qui juge de sa beauté le fait en fonction de critères et de valeurs qu'elle a puisés dans la société. Pour établir un jugement, il faut des points de références. En effet, on ne peut juger d'une chose si on n'en connaît pas les critères d'évaluation. Or les critères d'évaluation pour déterminer ce qui fait la beauté d'une femme sont reliés uniquement à la minceur. Comme la valeur "minceur égale beauté" est une absurdité, les femmes n'ont donc pas de points de repères pour s'évaluer avec justesse. La société a une obsession de la minceur et une aversion des rondeurs. La féminité constitue un tabou et elle est rejetée, c'est la loi du "soi mince et tais toi". Comment une adolescente peut-elle se forger une identité féminine dans cette société qui diffuse une fausse image de la femme? Une adolescente qui ne réussit pas à trouver dans les médias un modèle de femme correspondant à ce qu'elle voit, quand elle se regarde dans le miroir, ne peut évaluer son corps positivement. La confrontation, entre le comment son corps est fait et ce qu'elle entend dire sur le comment une femme doit être faite pour être belle, est à la source de problèmes psychologiques plus ou moins graves, dépendant du niveau de son estime de soi. On parle ici de trouble de l'identité: pour être une adulte équilibrée, la femme doit avoir acquis une identité correspondant à ce que représente la féminité de son corps. Comme la société diffuse un modèle de beauté associé à la minceur, et qui n'a aucun rapport avec la féminité, l'adolescente ne pourra se forger une vraie identité de femme. Elle souffrira d'un conflit entre ce qu'elle ressent et ce qu'elle pense d'elle-même. Dans leur quête d'une identité féminine, les jeunes femmes qui embarquent les yeux fermés dans l'enfer des diètes ne la trouveront jamais: elles resteront déçues et mal dans leur peau. En effet, plus elles se sentent mal dans leur peau, plus elles font des diètes et s'occupent de la mode en général. Ce trouble d'identité maintient la femme dans un état psychologique d'adolescente. La société refuse aux femmes le droit à un état psychologique adulte afin de mieux les manipuler. Par l'absence d'une vraie identité féminine, la femme a de la difficulté à accepter son corps tel qu'il est. La femme se sent plus une "grosse" qu'elle se sent une femme. Elle se déprécie et se juge durement. Elle devient victime de la violence psychologique des hommes qui se moquent d'elle et la traitent de "grosse", et de la mode qui lui rappelle constamment qu'elle n'a pas de volonté. La femme se sent rejetée, bannie et se jette à tête perdue dans l'achat de produits concernant les diètes. Comme il y a aucun modèle représentant ce qu'est une vraie femme dans la société, vous devrez utiliser vos propres ressources intérieure pour intégrer votre identité. Vous devrez travailler sur votre estime en refusant les jugements des autres et de la société. Se regarder souvent nue dans le miroir, par exemple, non pour se juger mais pour s'admirer. La vue de votre corps vous fera ainsi vivre des émotions agréables si vous vous concentrez sur vos sensations intérieures. Votre corps vous parle, écoutez-le; par des émotions agréables, il vous dit que vous êtes belle. Les émotions sont toujours vraies et fidèles à votre réalité. Il vous faut bâtir votre estime et votre identité de femme à partir de cette sensation. Pour le faible pourcentage de femmes qui sont minces, elles réussissent à s'identifier au modèle présenté. Mais elles acquièrent plus difficilement une autonomie face à leur estime, c'est-à-dire qu'elles s'attachent plus longtemps au modèle (absence de personnalité propre). Comme la majorité des femmes ne réussissent pas à s'identifier au modèle, celles-ci sont obligées, par la force des choses, de se dissocier de ce modèle androgyne ou pré-adolescente pour réintégrer leur identité afin de mieux vivre. L'absurdité de la société en rapport avec la beauté féminine a paradoxalement un avantage, celui de permettre aux femmes d'être plus rapidement autonomes et matures. Par contre, cela est valable seulement pour les femmes ayant acquis une bonne estime d'elles-mêmes ou pour celles qui veulent faire des efforts pour ne plus être victimes de la mode. Les femmes minces, qui se bâtissent une identité avec la mode, vivent malgré tout un conflit intérieur parce la femme grande et mince n'a aucun sens au point de vue biologique. Le seul modèle de féminité ressenti émotionnellement par l'ensemble des femmes est celui des rondeurs. La femme ronde devient indépendante ou autonome quand elle n'a plus besoin se faire dire par autrui qu'elle est belle pour le sentir. La femme mince, qui se fait dire constamment qu'elle est belle (supposément), ne ressent pas le besoin de se le dire à elle-même. Certaines choses peuvent vous aider à bâtir une identité de femme mature physiquement à partir de l'expérience émotionnelle de votre beauté. Par exemple, faire des recherches sur la physiologie et l'anatomie féminine, lire des livres comme "À DIX KILOS DU BONHEUR" de Danielle Bourque ou "LES HOMMES PRÉFÈRENT LES RONDES" de Pierre Dukan (Laffont-1981) qui démystifient les supposés problèmes de poids, acheter des affiches ou des livres des peintres impressionnistes comme Renoir ou ceux les ayant précédé comme Rubens et les afficher dans sa résidence, acheter la revue "UN PEU PLUS" et éviter les revues du genre "CLIN D'OEIL". L'objectif de la revue "T'Elle Qu'Elle" est précisément de vous donner des outils psychologiques pour améliorer votre estime et vous aider à bâtir une identité de femme vraie, mature et ronde. Une femme qui se sent belle et qui trouve une revue confirmant cette sensation qu'elle a d'elle même s'y identifiera automatiquement. Aucune personne ne veut se faire dire qu'elle est laide à moins d'être masochiste. Gardez toujours dans votre esprit que les rondeurs sont responsables de la beauté plastique de votre corps; les rondeurs en sont la plus belle partie et les plus belles femmes sont celles qui sont rondes. Il est beaucoup plus agréable de regarder une femme avec des rondeurs qu'une qui est mince. Les femmes, dans les revues de mode, sont fades et ont l'air de personnes qui ont le cancer, le sida ou qui n'ont pas mangé depuis six mois. La minceur est la chose la plus laide qui soit pour une femme. Texte tiré de la revue T'Elle Qu'Elle vol.1, no 4 été 1995 en page 12 |
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