Colloque - La santé des femmes Organiser par la Clinique Équilibre-Santé du Département de kinésiologie de l'université Laval le 31 mai 2019
Mot de bienvenue et Introduction avec Simone Lemieux, Université Laval Pressions sociales et différences entre les femmes et les hommes. Elle a parlé de la différence entre les hommes dans l'attitude face aux comportements alimentaires. Il y a des aliments genrés pour les garçons et pour les filles. Les hamburgers c'est pour les garçons. Malgré le fait que la distribution graisseuse, qui est plus viscérale chez les hommes, qui met plus leur santé en danger, c'est plus les femmes qui veulent perdre du poids. Les femmes veulent plus perdre du poids parce qu'elles sont continuellement conditionnées par la publicité et les médias à surveiller leur poids corporel. Les femmes ont une préoccupation excessive à l'égard du poids. 1e
9 h 30 La pratique sportive en réponse à l'hypersexualisation des filles Cet exposé mettra en lumière les possibilités qu'offre le sport pour lutter contre l'hypersexualisation des filles. Il y sera principalement question du sport comme outil d'autodétermination des filles. Nous aborderons ensuite le côté « sombre » du sport qui incite parfois les filles à vouloir démontrer leur féminité. L'hypersexualisation nuirait aux jeunes femmes à adopter le sport. Elles arrêtent vers 12 ans de faire du sport parce qu'en autres elles veulent correspondre aux standards beauté. Norme sociale différence entre les hommes et les femmes. Les homme sont plus encourager à faire du sport. Pour les filles, il est incompatible vouloir être belle et faire du sport de peur d'avoir un corps musclé. Les jeunes femmes qui font du sport développe une image corporelle et une estime de soi positive qui fait qu'elles sont moins affecté par les standards de beauté. 2e 10 h 05 Stresseurs conjugaux, prise alimentaire et image corporelle Catherine Bégin, Université Laval La femme en relation de couple peut être exposée à des émotions, des stress et des pressions en lien avec l'image corporelle. Cet exposé traitera des différences entre les femmes et les hommes, en couple, en ce qui a trait à l'image corporelle et la prise alimentaire. Moins la femme aime son corps plus elle est insatisfaite sexuellement. Dans une étude elle a mentionné que les hommes sont insatisfaits du corps de la femme. La prise alimentaire: Les femmes mangent pour calmer leur sentiment de frustration de ne pas plaire physiquement à son conjoint. Les femmes rondes sont plus sujet à utiliser la nourriture pour se calmer d'un stresseur conjugal. Les femmes reçoivent des commentaires négatifs sur leur corps de la part de leur partenaire, elles sont plus sujettes à manger pour compenser. 3e
Hyperresponsabilisation des femmes en lien avec la saine alimentation : Cet exposé présentera d'abord différents exemples illustrant qu'encore aujourd'hui les responsabilités parentales sont majoritairement l'apanage des femmes, dont ce qui a trait à la planification et à la préparation des repas. Nous réfléchirons ensuite ensemble aux différentes façons de repenser nos approches en promotion des saines habitudes de vie pour assurer l'équité entre les parents. La femme, la mère qui fait toujours les repas. Elle passe plus de temps à faire les repas que l'homme. C'est les femmes qui sont utilisées dans la publicité pour faire la promotion de la saine alimentation. C'est toujours la femme qui fait les repas et qui doit s'occuper de la saine alimentation. Il faut valoriser les pères à cuisiner. (Les hommes n'aiment pas cuisiner, ils mangent des aliments riches et sucrés vite fait et les femmes se compliquent la vie pour tenter de ne pas engraisser.) 4e
11 h 35 Comportements alimentaires et obésité Le risque des femmes à développer des comportements inadéquats en lien avec l'alimentation et les émotions sera décrit ainsi que la relation avec la prédisposition à l'obésité. Il y a trois comportements alimentaires : restriction cognitive, désinhibition, susceptibilité à la faim. Ces comportements alimentaires rendent la femme plus à risque à prendre du poids à engraisser ou à devenir obèse. Les femmes rondes utilisent plus la restriction cognitive. La désinhibition est liée directement à l'obésité. Elle a remis en question la recommandation de la prise en charge de l'obésité qui est la restriction cognitive. Il y a la restriction du type flexible et rigide. Elle recherche une meilleure approche. Il y a l'approche intuitive pour reconnaître ses sensations de satiété. Une alimentation rassasiante basée sur les signaux de satiété. (Son constat reflète leur impuissance face à la gestion du poids corporel.) 5e
13 h 15 Grossesse et risque de maladies chroniques Cet exposé discutera de la grossesse comme étant une période unique dans la vie des femmes pour identifier celles qui sont à risque de développer une obésité et des maladies cardiovasculaires précoces. Des pistes de prévention seront présentées, notamment en lien avec l'activité physique prénatale. 49% des femmes gagnent trop de poids lors de la grossesse. Un gain de poids trop grand durant la grossesse est plus à risque pour le diabète du type 2, la préclampsie et demeurer avec un surpoids après l'accouchement. La femme doit rester actif durant grossesse pour éviter d'un trop grand gain de poids. (Cette peur d'avoir le diabète, il y a un risque de malnutrition, dangereux pour la croissance du bébé. La femme se prive trop durant la grossesse.) 6e
13 h 50 Pollution, lactation et impact transgénérationnel Certains polluants chimiques solubles dans les graisses ont été associés à des problèmes de santé comme le diabète. Cet exposé décrit comment ces effets délétères peuvent être transmis, notamment via la lactation, et avoir un impact transgénérationnel. Les polluants chimiques solubles s'accumulent dans le gras. Une perte du poids drastique risque de provoquer un choque toxique. Il y a un plus grand risque d'avoir un choque toxique avec la chirurgie bariatrique. Pas de perte du poids durant l'allaitement pour éviter de relâcher plus de polluants dans le sang. 7e
14 h 45 Ménopause et santé osseuse La ménopause affecte la régulation du métabolisme de l'os. Des stratégies pour minimiser l'impact de la ménopause sur la santé osseuse seront décrites, ainsi que les traitements démontrés efficaces pour prévenir les fractures chez les femmes à haut risque. Pour prévenir l'ostéoporose, il faut prendre du calcium, de la vitamine D, des protéines et faire l'exercice physique. L'oestrogène fixe le calcium dans les os. Elle n'a pas parlé des jeunes femmes qui font trop d'exercices, qui maigrissent trop et font ainsi arrêter leurs menstruations? 8e
15 h 20 Prévention et prise en charge du cancer du sein Le cancer du sein demeure une cause importante de mortalité chez les femmes. Cette question sera discutée en mettant en évidence les services, la contribution sociale et l'avancement des connaissances de la Fondation québécoise du cancer du sein. Faire de l'exercice réduit les risques de développer un cancer du sein. Elle a mentionné le grand lien entre l'obésité et le cancer du sein. Mon commentaire J'ai décidé d'aller à ce colloque pour plusieurs raisons. Premièrement, parce que j'ai reçu une invitation par courriel, parce que c'était organisé par le département d'éducation physique de l'université Laval là où j'ai étudié, parce que cela concerne le sujet de la cause que je défends et finalement pour faire une mise à jour de mon site web. Un des organisateurs était Angelo Tremblay, un de mes anciens professeurs. Je peux affirmer que nous avons une position diamétralement opposée concernant l'obésité. Sa position anti-obésité a teinté cette journée sur la santé des femmes. Les conférencières ont énoncé des observations et des données de recherches intéressantes. Le problème, c'est la manière d'interpréter celles-ci. Le département de kinésiologie de l'université Laval, c'est spécialiser dans la lutte à l'obésité. Par conséquent, lorsqu'on poursuit cet objectif on est loin de la position du fat acceptance ou du body positive. Sûrement, ces conférencières ont au fond de leurs pensées que l'obésité est un grave problème de santé, qu'il est préférable d'être mince et qu'il ne faut pas enlever aux femmes l'espérance d'avoir une perte de poids permanente. Elles sont à la recherche du régime amaigrissant miracle. Un régime qui ferait perdre du poids sans les inconvénients qui sont associés comme celui de la reprise du poids perdu, le risque de développer un désordre alimentaire, etc. C'est contradictoire, elles ont apporté des informations qui viennent appuyer la position du body positive, mais certains de celles-ci constituent pour elles un obstacle à l'atteinte de leur but de perdre du poids pour obtenir le poids santé. Elles ont dénoncé les pressions exercées sur les jeunes femmes pour qu'elles se conforment aux standards de beauté tout en contribuant elles aussi, de mettre de la pression en ce sens. Avec leur Clinique Équilibre-Santé, elles vont chercher une clientèle de femmes qui rêvent de devenir minces ou qui cherchent le moyen de perdre du poids. En d'autres mots, des femmes qui sont mal dans leur peau. Elles pensent qu'avec une organisation universitaire cela va être plus efficace et sûre. Le seul moyen de décourager les jeunes femmes à vouloir perdre du poids, c'est en adoptant le body positive qui les encourage à apprécier leur corps tel qu'il est. En gros, le body positive dit que l'on peut-être en santé peu importe sont poids corporel et que la beauté se retrouve dans une grande variété de poids et de grandeurs. Avec la position du fat acceptance, on amène les femmes à se décentrer sur leur poids, à apprendre à apprécier l'apparence physique et à se trouver sexuellement désirable. L'histoire de l'hypersexualisation entre en conflit avec la position du body positive. En effet, ce terme est utilisé par les féministes anti-sexes. D'après la conférencière Guylaine Demers, en pratiquant du sport les femmes arrêtent de penser à plaire et à séduire. Plaire et séduire serait quelque chose de pas correct, cela refléterait une faible estime de soi. Tandis que avec la position du body positive, le sentiment d'être belle sexy est un aspect important. En effet, si les femmes rondes cesseraient de penser qu'elles puissent être belles et sexy, cela signifierait qu'elles rendraient les armes. Elles s'avoueraient vécues par rapport à ceux qui valorisent la minceur comme unique modèle de beauté. C'est lorsqu'une femme se sent rassurer sur son pouvoir de séduction que cette question cesse d'être une obsession chez elle. Toujours associé, l'obésité à des maladies telles que le cancer et le diabète, c'est improductif. En effet, le poids corporel est un facteur qui est stable. Il est très difficile de perdre du poids et de maintenir le poids perdu. Il ne sert à rien de culpabiliser les femmes avec leur poids, elles n'ont pas pouvoir dessus. Ce qui est le plus intelligent à faire, c'est d'encourager les femmes à avoir de bonnes habitudes de vie pour acquérir une bonne santé et non pour maigrir. Catherine Bégin a soulevé un point intéressant, si les femmes sont insatisfaites de leur apparence physique, les hommes eux sont insatisfaits du corps de leur femme. Une situation qui nuit de part et d'autre à leur épanouissement sexuel. Ce qui signifie que les hommes sont aussi victimes de la survalorisation de la minceur comme critère de beauté. En d'autres mots, les hommes subissent la pression sociale de préférer sexuellement les femmes minces. Les hommes qui ont une partenaire plus en chaire sont ridiculisés par leurs pairs. La solution, valoriser la beauté des rondeurs féminines et voir plus de femmes avec des rondeurs dans les médias, à la télévision et au cinéma, etc. Vicky Drapeau avec sa théorie des trois comportements alimentaires qui favorisent la prise de poids. Elle réfère pour moi au concept de manger ses émotions. Ce que je dis à ce sujet, l'action de se nourrir contribue à une bonne santé mentale parce que cela contribue à faire baisser notre niveau d'anxiété. On mange pour ressentir un bien-être, d'où on dit manger ses émotions. Le problème avec le fait s'alimenter, c'est quand cela devient une source d'anxiété au lieu d'une source de plaisir. Notre corps fait varier notre niveau du métabolisme pour maintenir notre poids stable. Il est sain de manger plus durant un repas pour calmer son anxiété suite à une tension émotive. Il n'y a pas là un risque d'engraisser. Le comportement qu'il faut éviter est la restriction cognitive et se culpabiliser d'avoir mangé. Les fat studies (grossophobie), le body positive, le fat acceptance, fat positive, body positive et le mouvement d'affirmation des modèles taille plus n'ont pas leur place au Québec. Cette position n'est pas reconnue ici, elle est pourtant parfaitement légitime. Il y a trois raisons pour moi qui bloquent l'émancipation des femmes au Québec. 1- C'est la guerre contre l'obésité dont l'université Laval en est le leader au Canada. Ils ont obtenu beaucoup d'argent pour faire de la recherche. En d'autres mots, tout l'argent était pour contrer l'obésité et rien pour aider les femmes avec leur image corporelle. 2- Les médias ont couvert seulement la guerre contre l'obésité. 3- Finalement, le conseil du statut de la femme et les différents groupes féministes n'ont pas encore décidé de reconnaître la grossophobie. Le Québec est marginalisé. C'est la région du monde où l'on fait le moins de place à la position du body positive. Un pays qui n'aime leurs femmes et qui a une forme de féminisme anti-femme. En conclusion, les depuis les vingt dernières années la situation de l'obésité dans la société n'a pas changé. Ce qui a évolué, c'est l'affirmation des femmes de taille plus dans les médias. Les femmes rondes ont des modèles à suivre. Elles ont un monde à leur image sur le web, revues, blogs, vidéos, magasin de vêtements, semaines de la mode, etc. Elles peuvent ainsi s'affranchir des pressions qu'on leur fait pour qu'elles perdent de poids. 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