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La
chanteuse
Lorsque Manon Brunet entonne une chanson, elle vous jette à la renverse! Et lorsqu'elle entre dans une pièce, c'est un véritable courant de bonheur. Un bonheur qu'elle partage avec Gillis, avec qui elle vient de fêter son dixième anniversaire de mariage. À trois ans, Manon Brunet écoutait du classique et jouait pendant des heures au chef d'orchestre. À neuf ans, elle chantait dans une chorale. Native du Cap-de-la-Madeleine, l'auteure-compositeure-interprète a lancé, il y a quelques mois, son troisième album (éponyme) sous sa propre étiquette, les Disques Mega. Au-delà de sa voix chaude et riche, idéale pour le blues, le gospel et le rock, cette femme est adorable. Quelqu'un l'avait déjà compris puisque le jour de notre rencontre, le 17 août dernier, elle célébrait son dixième anniversaire de mariage. Manon Brunet, comment avez-vous rencontré Gillis Cloutier, votre mari? - Nous nous sommes rencontrés alors que nous travaillions pour la même compagnie. J'étais superviseure des ventes chez NTI, (prenant un accent anglais coquin) National Tipewriter Incorporated)! Oui, monsieur! (rires) Les bureaux étaient situés face à la tour de la Bourse; j'étais jeune, je faisais beaucoup d'argent. (rires) Un emploi que j'ai laissé parce que ma passion pour le chant était dévorante et ne demandait qu'à rejaillir. Gillis, quant à lui, était chauffeur. Comment avez-vous été amenée à travailler pour cette compagnie? Même si j'ai commencé à chanter très jeune et que j'ai fait partie de la troupe Up with People pendant un an, quand je suis arrivée à Montréal, je devais tout de même assurer ma subsistance, d'une façon ou d'une autre. Les portes du show-business ne sont pas soudainement ouvertes devant moi! Quand j'ai trouvé cet emploi je me suis mise à faire de l'argent et à aimer ça! (rires) Comment votre relation de couple a-t-elle commencé? - Un jour, un de mes employés, qui jouait de la batterie, m'a demandé si je voulais faire partie d'un groupe de musique qu'il désirait mettre sur pied au sein de la compagnie. Gillis devait en être le bassiste et moi, la chanteuse. Mais, à ce moment-là, il avait une blonde. Je me souviens très bien de mon audition devant les musiciens. J'avais chanté Like the Way I do (de Melissa Ethridge) en y mettant toute mon âme, et ils en étaient restés estomaqués. Finalement, ce groupe n'a jamais donné de spectacles. Les musiciens répétaient sans cesse, mais se crêpaient aussi le chignon régulièrement ! (rires) Et Gillis dans tout ça ? - Du jour au lendemain, nous avons commencé à nous fréquenter. Parfois je lui donnais un lift, nous allions au cinéma, etc. Des fréquentations ? Je n'avais jamais vécu ça auparavant. Moi, c'est right to the point! (rires) Mais avec Gillis, tout a été différent dès le départ, et nous sommes vraiment tombés en amour avec nos âmes. C'est flyé! Il avait tellement les même valeurs que moi... Il était musicien, tout comme moi: il venait d'une famille dont les parents étaient toujours ensemble, ce qui était également mon cas: puis, tous les deux, nous avions vécu les mêmes expériences. Un jour, je lui ai dit: "Je passe dans ta vie, je suis une belle opportunité; tu prends ou tu ne le prends pas!" Ce sont vraiment les mots que vous avez employés? - Tout à fait. Nous communiquions énormément. Nous nous disions que nous nous plaisions, et notre relation possédait déjà une grande profondeur puisque nous n'étions pas encore passés à l'acte... Pendant combien de temps vous êtes-vous fréquentés avant d'ajouter cette dimension à votre relation ? - Un mois. Avec lui, au risque de passer pour une quétaine, j'ai compris ce que voulait dire "Je t'aime plus qu'hier, moins que demain". (rires) Ce texte provient de la revue Le Lundi du 8 septembre 2001 en page 16. Liens Une critique de son CD t'as qu'à me suivre" Le parolierManon Brunet: Un album à sa couleur La diva du blues sévit de nouveauUn éternel hiver Medley clip vers la fin on la voit Fais ce que t'as à faire Manon Brunet> clip Comme si je l'avais chanté, Manon Brunet clip
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