La priorité va habituellement, de nos jours, à celles n'ayant que la peau sur les os, alors qu'il est clair qu'il devrait en être autrement.

UNE RÉFLEXION PERSONNEL

Ce texte se veut un simple témoignage issu d'une jeune femme de 18 ans qui ne fait pas le poids...

Le phénomène des femmes "filiformes" est, de nos jours, bien connu. Les modèles à suivre sont clairs à ce sujet, la minceur, voire la maigreur, est de mise, pour être bien mise...

Mais qu'advient-il des autres femmes? Celles-là qui sont rondes, ou tout simplement femmes? Prenons, par exemple, un milieu que je connais bien pour y vivre; celui des étudiants du cégep. Que pouvons-nous y observer? Les filles "bien", courtisées de toutes parts et, dans leur sillage, les vraies femmes qui vivent pourtant dans l'ombre de "cure-dents", et qui doivent renforcer leur personnalité sous peine d'être tenues à l'écart des évènements mondains habituels.

Sommes-nous à ce point superficiels que nous préférons dialoguer tranquillement de sujets plus ennuyeux les uns que les autres, devant une assiette de croustilles faibles en gras, plutôt que de discuter devant une table remplie de mets alléchants à propos de politique, d'art et de technologie, en excellente compagnie???

Je ne suis pas sensuellement "enveloppée", ni d'une maigreur rachitique, mais ce que je sais, c'est que la priorité va habituellement, de nos jours, à celles n'ayant que la peau sur les os, alors qu'il est clair qu'il devrait en être autrement... Est-ce que la beauté doit vraiment l'emporter sur la personnalité? Et si tous, autant que nous sommes, étions nés aveugles, quels seraient les critères de "beauté"???

Copyright Mélanie Mayrand 1997

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