Un admirateur
La discrimination des rondes
Choix du Président
Rondeurs et indécence
Mince et fière de l'être

Décembre

Jean Pierre a écrit le 23 décembre 2003 :

Bonjour (Je vous envoie ce message de Paris)

J'ai découvert ce site depuis peu et je m'en félicite, j'admire les femmes rondes, (mais pas trop)  elles ont énormément de charmes (mon épouse l'ai surtout depuis les naissances de mes deux filles) et je me régale de regarder toutes ces jolies femmes qui selon certaines nous dévoilent pratiquement toutes leurs belles rondeurs. J'ai envoyé environ une quinzaine de message de félicitations, d'encouragement et d'admiration (je suis toujours resté polie et correcte) quelques unes m'ont remercié chaleureusement, cela me fait plaisir, d'autres ne l'ont pas fait c'est dommage (peut être ont elle reçues beaucoup trop de messages ?)

Longue vie à votre site. 

J'adore votre accent et vos expressions particulières et espère faire un voyage dans votre beau pays quand je serai en retraite.

Très amicalement

Jean Pierre / jean-pierre.menin  ratp.fr

missronde/

Jessica  a écrit le 13 décembre 2003 :

Je vient de lire votre article et franchement je n'ai qu un mot a vous dire BRAVO! je m appelle Jessica je vais sur mes 22ans et la discrimination des rondes  ma beaucoup handicapé en effet je mesure 1m75 et je fait 95 kg les gens vous casse psychologiquement en vous bourrant le crane sur le fait que être rondes c moche c pas bien etc on nous montre du doigt comme des feignante qui passons notre temps à manger.

Les créateurs de vêtements pour rondes pour la plus part ne suivent pas la mode ou vendent des vêtement hors de prix NOUS NE SOMMES PAS DES MONSTRES! on a le droit nous aussi de trouver le pti jeans à la mode à 15 euros comme les minces. Pourquoi temps de différence, il y a deux ans je devais me marier la même robes en taille 40 coûtait 6000frs en taille 50 elle coûtait 1500 frs plus chers ça veut dire quoi on est plus grosse donc le portefeuilles aussi moi je vous soutient et oi les femmes rondes on le droit de présenter la météo le journal TV etc. une femme ronde mise en valeur et une jolie fleur. Certaine personne devrait prendre le temps de nous admirer moi j'ai décidé de ne pas devenir caissière et de ne pas écouter les gens qui disent que mon poids me mettra des barrière. J'ai envie de travailler dans l'audiovisuel et mettre en valeur toute ces femme qu on met dans l'ombres

voila je suis désoler que sa soit long je vous fait de gros gros bisous merci beaucoup pour ce que vous faites

jessica 

Ce que je lui ai répondu

Je suis content que tu trouves bien mon travail de sensibilisation. Il faut arrêter ce placer dans une situation de victime par rapport à ceux qui nous imposent la minceur.

Il faut produire des documents audiovisuels à diffuser sur internet, le marché potentiel des femmes tailles plus est énorme. Le succès est assuré...

J'habite la ville de Québec au Québec.

Luna a écrit le 9 décembre 2003 :

Bonjour 

Je vous écrit parce que, j'ai été un peu insultée par l'annonce du gâteau DÉCADENCE du CHOIX DU PRÉSIDENT. Au début on voit une fille mince se contemplant dans son miroir en tenue de nuit et en parlant à elle-même...  et aussi à son amoureux qui se trouve dans le lit de la chambre adjacent... elle dit des choses comme : Chéri j'ai maigri... oui je suis rendu mince... toute mince... et c'est a ce moment qu'elle se précipite dans la cuisine pour prendre un morceau de gâteau et plus tard pour que le gars lui dise: chérie je t'aime comme tu es... 

Cette annonce m'a pratiquement faite vendre l'idée qu'il faut être mince pour manger ce gâteau. Et pour que le gars lui dise : chérie je t'aime comme tu es... n'est ce pas là la raison que les hommes nous disent quand ils ne veulent pas nous dire que nous sommes belles. Au fond... l'homme doit la trouver obèse alors qu'elle est loin de ça...

J'ai trouver que cette annonce était très déplacée. Surtout qu'elle a parût sur l'heure du souper où des millions de personnes du Québec peuvent l'écouter. 

Merci 

Luna / britania  videotron.ca

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Geneviève a écrit le 8 décembre 2003 :

Bonjour, merci de m'avoir répondue.

Je me souviens très bien de l'émission d'Enjeux où le metteur en scène en question (n'ayons pas peur de le nommer, c'est Serge Denoncourt!) avait fait ce commentaire qui m'avait fait grimper dans les rideaux. Jusqu'à tout récemment, l'opéra était le seul art public où l'on permettait aux femmes de ne pas être d'insipides anorexiques teintes en blonde et, malheureusement, ce n'est plus le cas. Fini le temps où l'on choisissait une chanteuse uniquement pour sa voix. Maintenant, elles aussi doivent répondre à la loi des canons de beauté!

Vous parlez de haine envers les rondes. Personnellement, je ne crois pas que ce soit de la haine. Je vois ça plutôt comme du mépris ou de l'indifférence. Les hommes ne nous voient pas, les femmes sont dégoûtées. Mais je ne crois pas que ce soit de la haine. On ne se fait pas attaquer parce qu'on est grosse! Je vois vraiment ça comme du mépris, du dégoût, ce qui, à mon sens, est parfois pire que la haine. Je n'aime pas voir les grimaces sur les visages quand je montre mes cuisses. Ils me font sentir indécente, tandis qu'une maigre peut se promener à moitié nue sans jamais être indécente...

C'étais ma réflexion. Je vous remercie de m'avoir répondue et continuez votre bon travail. Bonne journée!

Geneviève / Rectification sur Zhumanity

Ce que je lui ai répondu

Nous sommes dans un contexte culturel mal à l'aise avec ce que représente sexuellement le corps de la femme. L'entité sexuelle du corps de la femme est placée entre guillemets ou emprisonnée dans des murs de la honte.

La minceur, l'épilation, les implants mammaires et la liposuccion, en d'autres mots la création d'une image artificielle de la femme sous-entend un mal à l'aise avec la sexualité féminine, c'est une manière de cacher la vérité.

Dans certains pays, les femmes doivent se cacher entièrement sous des vêtements. Et bien, l'artificialisation du corps de la femme joue le même rôle que ces vêtements. On désire cacher, ce que l'on considère comme péché.

La société considère les rondeurs féminines (embonpoint) comme un péché. Les arguments concernant la santé servent juste à masquer la vraie raison, réprimer la sexualité féminine.

D'où l'indécence que suggère une femme aux formes généreuses.

Blandine a écrit le 8 décembre 2003 :

À la défense de Montignac

Bonjour José,

Merci de votre réponse, que je n'espérais pas à vrai dire...

Je crois que nous mêlons là plusieurs questions différentes :

Premièrement, l'apparence physique, et l'image normative artificielle véhiculée par les média.

Deuxièmement, le bien-être personnel, je dirais à la fois l'image personnelle, intérieure qu'on a de soi, qui est ou non en adéquation avec la réalité, l'impression de liberté ou d'emprisonnement qu'on a vis-à-vis de son corps, et les exigences d'une bonne santé normale.

Troisièmement, le rapport à la nourriture. Pourquoi l'on mange, comment l'on mange, dans quelle mesure on est dépendant ou non de l'industrie agro-alimentaire, qui par le même biais que les vendeurs de régime, et en utilisant les mêmes poncifs, nous impose quoi manger (leurs produits), comment manger (le plus vite possible et sans regarder l'étiquette), et nous assène au quotidien le matraquage de leur malbouffe... Pas besoin de Montignac pour avoir un regard critique là-dessus, soit dit en passant.

Enfin, le goût personnel de chacun pour tel ou tel type de personne. Il y a les anti-gros, les anti-maigres, ceux qui ne supportent pas les chevilles épaisses, ou les grands nez, ceux qui aiment les fesses maflues, ou les seins minuscules, les peaux claires, les cheveux foncés... Vous affirmez votre goût pour les "rondeurs féminines". C'est votre opinion personnelle de mâle, fort bien, gardez-la pour ce qu'elle est: VOTRE goût. D'autres le partagent, et certains non. Il n'y a pas de "vérité" en la matière... Ce dernier point rejoint vite le premier, et il est toujours difficile de dénouer ce qui est un goût normé (ou anti-norme) de ce qui est un goût individuel.

Je vous rejoins dans votre dénonciation d'un monde où le poids est toujours et directement stigmatisé. Je dirais que ceci est encore plus flagrant en Europe, car le mot "surpoids" n'y a pas du tout le même sens qu'outre-Atlantique (je parle de votre côté de la grande bleue lol) : il s'agit parfois de femmes qui ont, répartis très harmonieusement, un ou deux pauvres kilogrammes de graisse en tout et pour tout (ou 4 ou 5, le problème n'est pas là).

Mais avec la mode des régimes qui nous arrive de chez vous, arrive aussi l'obésité en masse, qui montre bien qu'il y a un énorme déséquilibre entre les exigences de la mode, la réalité des physiologies féminines, et l'offre de l'alimentation "moderne" (raffinée, sucrée, édulcorée, dégraissée, aromatisée, extrudée, polluée, colorée, glutamatée, épaissie, et j'en passe). Je trouve le message totalement contradictoire entre l'offre et les exigences. Il faut mincir, mais il faut manger vite, et il faut manger de pizze machin, ou des lasagnes truc-muches... Les femmes sont hélas toujours prêtes à se sentir coupables pour tout, coupables pour leur poids, coupables pour le temps qu'elles n'ont pas, coupables de ne pas offrir des plats élaborés à leur familles, puis coupables de ne pas avoir passé du temps au fourneau... le meilleur remède contre la culpabilité, c'est.. la bouffe.

Cercle vicieux. Elles se raccrochent à n'importe quoi, n'importe quel menteur qui leur affirme que tel bonbon ne contient que 2 calories, quel autre bonimenteur qui tente de leur faire croire que les pâtes "blanches" (ornella muti ne mange que des pâtes blanches, paraît-il... quelle niaiserie!) trucmuches ne font pas "grossir" parce qu'il s'agit de "sucres lents", que le soda chose ne fera pas de leur progéniture des petits bouddhas parce qu'il est édulcoré à ceci ou cela... Et elles consomment. Et elles fabriquent de l'obèse à tour de bras. Que les marchands de régime ramassent à la pelle, en se frottant les mains.

Il y a loin de la consommatrice moyenne à la "femme toute en rondeurs" que vous semblez préférer. Cette dernière est ronde par nature et par plaisir, la première est victime passive d'un système pourri, jamais satisfaite parce que par essence, il est impossible de parvenir au modèle imposé (le modèle étant défini dans ce but, probablement). Mais il serait grave, par souci d'acceptation, de prétendre que tout surpoids est naturel, tout capiton séduisant, et que plus on est ronde, plus on est sexy. Ce serait, et de façon perverse, faire encore une fois le jeu des vendeurs de n'importe quoi. L'obésité, le surpoids ne sont pas une invention des marchands de régime.

Ils sont une réalité, en dehors de toute norme. Chaque personne est libre de décider de ce qui est bon pour elle, certes, mais une personne qui décide de faire un régime après des mois de n'importe quoi n'est pas à mettre à l'index sous prétexte que "si elle fait un régime, c'est qu'elle n'a pas choisi les gens qui l'aiment pour ce qu'elle est, et donc qu'elle a des "choses à démêler"", pas plus qu'on n'a à blâmer une personne qui transporte la moitié de son poids en graisse, qui l'assume, qui y trouve bonheur et plaisir, et qui laisse transparaître ce bonheur par chacune de ses fibres: cette personne est belle, sans conteste, comme la première sera belle quand elle se sera "retrouvée".

Pour des tas de raisons, de vécu principalement, on a une représentation intérieure de la personne que nous sommes. Avoir un léger sursaut chaque fois qu'on se voit nu dans le miroir, parce que l'image devant nous est loin de ce qu'on pense être (de ce qu'on a été durant des annés parfois), c'est le signe qu'il y a peut-être quelque chose à faire... pour accepter ce corps et modifier notre image intérieure, peut-être, mais aussi, de voir si le corps qu'on porte est bien celui qui nous "correspond". Il peut y avoir des tas de raisons pour lesquelles on prend, ou on perd du poids. Cela peut nous correspondre à tel ou tel moment de notre vie (allaitement, par exemple, c'est cool de se sentir maternellement confortable, ou dépression, c'est moins cool), mais pas à d'autres. Il y a notre nature, ce que nous avons l'habitude de ressentir de nous-mêmes. Respectons notre nature, notre ressenti, mais respectons notre corps aussi.

Il n'est pas nécessaire d'être "adepte Montignac" pour s'alimenter de façon saine: si déjà les sodas, chips, bonbons avec ou sans sucre, cacahuètes, biscuits salés ou trop sucrés, frites, pâtisseries grasses ou charcuterie étaient uniquement conservés pour les grandes occasions, à titre d'exception, on pourrait juger un peu mieux de ce qui est dû au naturel féminin, et ce qui est dû à la malbouffe. Les rondeurs "restantes" seraient alors, oui, naturelles, féminines (ou masculines pour ces messieurs, qui ne sont pas interdits de rondeurs que je sache), et pourraient être mieux acceptées.

Toutes les femmes ne sont pas naturellement rondes, ni féminines quand elles le sont par "erreur". Une femme naturellement maigre ne sera pas belle avec des kilos ajoutés. Ce sera une maigre avec du gras. Rien de mieux.

Pour parler brièvement de mon cas précis, Montignac m'a permis de comprendre pourquoi je suis restée mince (maigre serait plus juste) durant tant d'années en me goinfrant, pourquoi j'ai grossi peu à peu (en courbe ascendante permanente). Je suis revenue à mon alimentation naturelle, et je retrouve mon poids naturel peu à peu. Je n'ai pas dépensé un sou pour ce monsieur, je ne vois pas en quoi il profite de qui que ce soit (avec internet, il suffit d'une personne ayant une base théorique et pratique pour faire profiter de son expérience des dizaines d'autres, pourquoi dépenser des sous ? Et pour quoi d'ailleurs ?).

Quant à vos préjugés si l'on suit votre raisonnement: Si vous aimez les femmes, vous devez également avoir un préjugé favorable envers la maigreur naturelle... non ? Vous devez également encourager les femmes à aimer leurs salières et leurs joues creuses ?

Mais baste, personnellement, s'il m'était donné d'en faire l'expérience, je préférerais une femme ronde qu'une femme maigre. Est-ce à dire que je n'aime pas les femmes ? Non, parce que c'est théorique. En réalité, si je tombais amoureuse d'une femme, je me ficherais bien de son physique... je pense qu'au fond beaucoup d'hommes sont ainsi: des mots, des étiquettes, mais quand l'amour s'en mêle, les principes et les préjugés s'envolent.

Bon, c'est un peu tout mélangé tout cela. Désolée. Je vous laisse à votre combat, j'ai assez à faire avec le mien (mener à l'âge adulte et à l'indépendance trois filles qui ont la tête aussi dure que celle de leur mère).

Bon après-midi depuis la Provence,

Blandine 

Ce que je lui ai répondu

Dans votre réponse longue à ma réaction:

Vous exprimez beaucoup de valeurs. La valeur de bien se nourrir pour éviter d'engraisser, parce qu'une femme qui mange trop ou mal, c'est une mauvaise femme qui se laisse aller, qui n'a pas de fierté, etc. Elle serait mince si elle faisait attention.

Vous accordez beaucoup de valeur à être mince. Vous essayez de vous convaincre que vous avez raison.

Vous avez le droit de penser ce que vous pensez, minceur ou rondeur c'est une question de choix personnel. Respecter le choix des autres, c'est aussi une valeur.