Le poids adéquat
La masse adipeuse, les menstruations et la fertilité
 

Table des matières
Introduction
POURQUOI LES RONDEURS?:
Comment le tissu adipeux régularise la reproduction de la femelle humaine?
Dysfonction hypothalamique, la sécrétion de gonadotrophine et la perte de poids
La physiologie de base de la capacité reproductive
Mon interprétation

Introduction

Voici un résumé de l'article "The right weight: body fat, menarche and fertility" de Rose E. Frisch qui a paru dans la revue scientifique "The Proceeding of the Nutrition Society" Vo.53 No.1 March 1994 p.113.

Les femmes sous leur poids normal, ou trop mince, à cause d'avoir fait une diète injustifiée ou d'avoir fait du conditionnement physique de manière excessive, ou les deux ensembles, rompent leur capacité d'enfanter.

Il est bien reconnu maintenant dans la documentation qu'une perte de poids modéré, soit d'environ de 10-15% du rapport poids/grandeur normal, non associé à l'anorexie mentale (dans ce cas la perte de poids est d'environ 30% du poids normal) provoque l'arrêt des menstruations (aménorrhée).

Le pourcentage élevé de tissus adipeux, de 26 à 28% est nécessaire et influence directement la reproduction (Frisch, 1974, 1984, 1985, 1988). Il existe un rapport poids/grandeur minimum nécessaire pour faire débuter les menstruations à la puberté et pour maintenir leur régularité par la suite (Frisch & McAthur, 1974).

La femelle humaine doit être assez ronde pour se reproduire avec succès (Frisch, 1977).

POURQUOI LES RONDEURS?:

Le coût énergétique de la reproduction et la composition corporelle de la femme

Le coût énergétique de la gestation et de 210 kJ de plus qu'à l'habitude (Emerson et al. 1972) et l'allaitement de 4 kJ par jour. Le corps d'une femme bien nourri à sa maturité physique contient 26-28% de graisse et 52% d'eau, tandis que celui de l'homme à sa maturité physique contient 14% de graisse et 61% d'eau. Cet extra de 16 kg de graisse qui équivalent à 600 kJ sert principalement à fournir de l'énergie pour la grossesse et l'allaitement pour 3 mois (frisch, 1984).

La survie du bébé et en corrélation avec son poids à la naissance, et le poids à la naissance est en corrélation avec le poids de la mère en grossesse, indépendamment, de son gain de poids durant sa grossesse (Eastman & Jackson, 1968).

D'un point de vue théologique et de l'évolution, il est possible que la capacité physique d'accoucher d'un bébé viable et le contrôle hypothalamique de la reproduction soient synchronisés: le tissu adipeux pourrait être le synchronisateur.

COMMENT LE TISSU ADIPEUX RÉGULARISE LA REPRODUCTION DE LA FEMELLE HUMAINE

Il existe quatre mécanismes par lequel le tissu adipeux affecte directement l'ovulation et le cycle menstruel et, de là la fertilité.

1- Il y a conversion de l'androgène en oestrogène par le tissu adipeux dans la région de l'abdomen, de l'omental (membrane reliant ensemble l'estomac, le foie, le petit et le gros intestin) et dans les graisses brunes dans les os longs. Cette production d'oestrogène compte pour le tiers du total circulant dans le corps de la femme avant la ménopause. Et est la source principale d'oestrogène pour la femme ménopausée.

2- La quantité de masses adipeuse influence directement le métabolisme de l'oestrogène pour la rendre dans une forme plus ou moins efficace. Les femmes très minces ont un taux élevé de la forme "2-hydroxylated", qui est relativement inactive et a peu d'affinité pour les récepteurs oestrogénique (Snow et al. 1989; Frisch et al 1993). En contre parti, les femmes rondes métabolisent peu l'oestrogène dans cette forme et ont un taux relativement élevé de la forme "16-hydroxylated" qui a une une activité oestrogénique puissante (Schneider et al. 1993).

3- Les femmes rondes ont une faible capacité de lier l'oestrogène au sérum "sex-hormone-binding globulin" (SHBG) qui resulte en une grande quantité de sérum avec oestradiol. Comme le SHBG régularise la disponibilité de l'oestradiol pour le cerveau et les autres tissus cibles, les femmes minces ont plus d'oestrogène dans ce sérum ce qui diminue leur capacité reproductive.

4- Le tissu adipeux emmagasine des hormones stéroïdes (Kaku, 1969). Les femmes minces ont une régulation hypothalamique dysfonctionnelle de la température corporelle et de la balance énergétique, et en addition d'un délai, ou de l'absence d'une réponse, pour l'hormone lutéinisante exogène (LH) (Vigersky et al. 1977). En d'autre mots, que l'hypothalamus cesse de libérer un facteur de libération qui fait sécreter par l'hypophyse antérieure l'hormone lutéinisante (LH) qui enclenche la sécrétion d'oestrogènes par les ovaires et le développement du follicule et de l'ovule. Le LH déclenche l'ovulation, d'où le nom de phase lutéale qui fait suite à l'ovulation.

DYSFONCTION HYPOTHALAMIQUE, LA SÉCRÉTION DE GONADOTROPHINE ET LA PERTE DE POIDS

L'arrêt des menstruations chez la femme qui est sous son poids normal est dû à une dysfonction hypothalamique. Les gonadotrophines (FSH et LH) contrôlent la sécrétion d'hormones (oestrogène) dans les gonades (glandes sexuelles) ainsi que la croissance des cellules reproductrices (ovules et spermatozoïdes). La sécrétion du LH diminue en corrélation directe avec le niveau de la perte de poids (Werren et al. 1975; Vigersky et al. 1977).

LA PHYSIOLOGIE DE BASE DE LA CAPACITÉ REPRODUCTIVE

Le poids à la 1re menstruation

En partant du fait que les rondeurs sont importantes pour la capacité reproductive de la femme, l'atteinte d'un certain poids détermine plus le début de la puberté que l'âge chronologique chez la fille. Ainsi, aux États-Unis les filles ont leur première menstruation au moment où elles ont atteint en moyenne le poids de 47.8 kg ou 105 lbs.

La composition corporelle à la 1re menstruation

L'apparition de la puberté se caractérise chez les filles par un accroissement plus élevé de leur masse adipeuse que de leur masse maigre, elle passe de 5 kg à 11 kg une augmentation de 120%, comparer à une augmentation de 44% pour la masse maigre.

Et leur 1re menstruation arrivent lorsqu'elles ont atteint 22% de masses adipeuses (Frisch et al. 1973).

Comme le tissu adipeux convertit les androgènes en oestrogènes, le pourcentage de masse adipeuse est directement relié à la quantité d'oestrogène circulant (Siiteri & MacDonald, 1973). L'efficacité biologique de l'oestrogène est aussi reliée au poids du corps et de son niveau de masse adipeuse (Frisch et al. 1992, 1993).

Plus la croissance est rapide plus le gain de graisse par unité de masse maigre est important.

Pour restaurer et maintenir un cycle menstruel la femme doit avoir au minimum 22% de masses adipeuses.

La maturité physique arrive à 18 ans. Et du moment de la première menstruation à cet âge, il y a un gain de 4.5 kg de masse adipeuse. La fille part de 11 kg pour atteindre 16 kg de masse adipeuse à 18 ans, soit de 22% pour se terminer à 28% de masse adipeuse. D'ailleurs c'est à ce pourcentage (28%) de tissu adipeux que l'habilité reproductive se stabilise (est le plus efficace).

L'arrêt des menstruations survient quand une femme maigrit pour atteindre 17% de masse adipeuse et moins.

« "22% de masse adipeuse est le minimum pour maintenir un cycle menstruel normal. Si ce pourcentage est plus bas, l'hypothalamus perçoit que les réserves d'énergie sont inadéquates pour soutenir une grossesse et, par conséquent, arrête l'ovulation pour éviter la conception." » (ref. Physiologie de l'activité physique - Éditions Vigot 1987 - page 392)

J'aimerais connaître quel est l'interprétation que vous faites de ces informations

Mon interprétation

La physiologie du corps de la femme est directement reliée à sa capacité d'enfanter, et la capacité d'enfanter dépend d'une grande quantité de masse adipeuse. Les rondeurs sont donc biologiquement parlant une caractéristique physique proprement féminine.

Les femmes pour demeurer en santé doivent maintenir leur masse adipeuse au pourcentage où la capacité reproductive est la plus efficace soit 26-28%. Car la nature est bien faite, pour mettre au monde un enfant, le corps sait se placer dans une condition lui permettant d'être en parfaite santé pour optimaliser les chances d'avoir un bébé viable et en santé. Le métabolisme de la femme fonctionne à son mieux avec une masse importante de tissu adipeux.

Donc quand vous vous questionnez sur votre santé référez-vous au bon fonctionnement de votre système reproducteur. Ainsi, le bon fonctionnement de vos menstruations est le principal indice, au fait que vous êtes en parfaite santé. Les problèmes menstruels engendrent des problèmes de santé et inversement une maladie affecte toujours les menstruations. Même au point de vue psychologique si vous êtes anxieuse cela affectera vos menstruations. Plus vos menstruations sont régulières plus cela prouve que vous êtes en santé physique et psychologique.

Comme le bon fonctionnement de votre système reproducteur est la pierre angulaire vous permettant de vous maintenir en santé. Les médecins, qui vous suggèrent de perdre du poids parce cela pourrait devenir la cause d'une maladie dans un avenir éloigné, et qui ne considèrent pas votre niveau de santé actuel et si vos menstruations vont bien ou pas, sont des purs imbéciles ou des profiteurs.

Le poids corporel peut-être considéré comme un facteur de risque. Un facteur de risque se réfère à une question de probabilité d'après une hypothèse dont les résultats sont influencés par l'opinion de celui qui l'émet. On n'évalue pas sa santé sur des prédictions ésotériques. Mais sur les éléments faisant que vous êtes en santé maintenant dans l'instant présent comme la pression artérielle, le taux de cholestérol, etc. Le bon fonctionnement de vos menstruations reflète votre niveau de bonne santé actuel. Et à ce que je sache, la santé n'amène pas la maladie...?

Comme la nature a déterminé qu'une masse adipeuse importante est nécessaire à la viabilité du bébé, vos rondeurs ont aussi un rôle sexuel d'attraction envers l'homme. L'attirance sexuelle se fait instinctuellement ou inconsciemment dans un but de reproduction. L'homme est excité sexuellement par une femme dont le corps a une capacité reproductive la plus efficace soit avec 28% ou + de masse adipeuse. Un homme qui serait attiré sexuellement par une femme mince qui a moins de 22% de masse adipeuse et donc qui n'a aucune chance de tombé enceinte va contre nature. Aller contre nature, c'est d'avoir des relations sexuelles avec une femme quand il y a aucune chance de conception avec celle-ci. Cette déviation sexuelle a pour nom la pédophilie.

Le culte de la minceur dans la pornographie, c'est le culte de la pédophilie. La société qui valorise les femmes minces (moins de 22% de graisse) dans les médias, c'est de la pédophilie institutionnalisée. Valoriser les femmes rondes, c'est valoriser des rapports égalitaires sains, adultes et matures entre homme et femme. La valorisation des femmes minces, c'est valoriser des rapports de domination et de contrôle de l'homme envers la femme.

Quand vous voulez maigrir posez-vous la question suivante avant : à partir de quelle base je veux établir une relation avec un homme?

Et si vous êtes un homme: si vous voulez faire maigrir votre partenaire ou que vous recherchez une partenaire mince, vous avez de sérieuses questions à vous poser sur votre équilibre mental.

Retour au menu Renforcement

[Nouveauté] - [Renforcement] -[Place publique] -[Guide ressources]-[Activisme] -[Sites reliés] -[Boutique]-[Sommaire]-[Courriel]
Copyright © 2002, Les Éditions de la femme Tous droits réservés.