Une chirurgie de l'obésité qui laisse un goût amer
Journal de Québec mardi 27 avril, 2010 p.3

chirurgie bariatrique

Sujet:Payer de ses poches pour se faire mutiler

On peut y lire:

Après avoir payé 17 000 $ pour une chirurgie de l'obésité à la clinique montréalaise Rockland MD, une résidente de la région de Québec a dû se tourner vers le réseau public pour des complications post-opératoires, expérience qui lui laisse un goût amer.

«La gastrectomie verticale (procédure par laparoscopie qui consiste à enlever une bonne partie de l'estomac) a duré environ une heure et quart. À 10 h 30, j'étais sortie de la salle d'opération. Ma fille est venue me chercher en fin d'après-midi, bien qu'on m'invitait à partir plus tôt. En arrivant chez moi, à Saint-Jean-sur-Richelieu, je me suis effondrée, en convulsions. On n'a jamais pu joindre quelqu'un de la clinique au numéro d'urgence qu'on nous avait donné. J'ai été conduite d'urgence à l'hôpital de Saint-Jean, où j'ai été hospitalisée pendant deux jours.».

«J'étais sur le point d'avoir mon congé lorsqu'on a constaté que je faisais une hémorragie interne. J'ai aussitôt été transférée à l'hôpital du Sacré-Coeur. Après un scan abdominal, j'ai eu mon congé le lendemain, car les saignements avaient cessé», raconte cette infirmière d'expérience qui préfère que son nom ne soit pas publié.

Celle-ci souhaitait perdre du poids avant que ne s'aggravent ses problèmes de diabète et d'hypertension. «Je me suis adressée au privé, en raison des délais interminables en milieu hospitalier. À Rockland MD, on m'a dit que le montant de 17 000 $ couvrait les frais de l'anesthésie, de la chirurgie et de la clinique. Les trois mêmes chirurgiens font de la chirurgie bariatrique à l'hôpital du Sacré-Coeur et à la clinique Rockland MD», affirme-t-elle.

De fait, ces trois chirurgiens ont leurs bureaux à la même adresse que le centre de chirurgie Rockland MD, au 100, chemin Rockland. Le Dr Ronald Denis, chef du Département de chirurgie à l'hôpital du Sacré-Coeur, confirme d'ailleurs qu'il est chirurgien bariatrique à Sacré-Coeur, de même qu'à Rockland MD.

«En ce qui me concerne, je fais la chirurgie et je facture celle-ci à la Régie de l'assurance-maladie du Québec (RAMQ). Le patient ne paie pas pour la chirurgie. Aucun des chirurgiens de l'hôpital du Sacré-Coeur est non participant à la RAMQ, à un moment ou à un autre; tous facturent à la Régie. Lorsqu'on a du temps libre, on loue les locaux à Rockland MD et on fait la chirurgie, qui est facturée à la RAMQ», insiste le Dr Denis.

L'opération de cette infirmière a incidemment donné les résultats escomptés. «Physiquement, tout va bien, mais je reste avec l'idée que j'aurais pu y rester. Quand on est obèse, on est prêt à tout pour maigrir. On réalise après coup les risques opératoires», déplore-t-elle.

Mon commentaire

Pour aller jusqu'à payer pour se faire mutiler ainsi, il fallait que cette femme vive avec une grande souffrance. Quand on souffre d'une situation, il est impossible de prendre de bonne décision ou de prendre une décision éclairée. Puis, on ne peut pas tenir compte de l'opinion des chirurgiens qui pratiquent le brochage d'estomac, car ils ne peuvent pas être neutre. Surtout en considérant que ceux-ci sont, à la base, des intégristes anti-obésité/malbouffe.

Ils vont même jusqu'à dire que c'est une solution à leur prétendue épidémie d'obésité. Charismatiquement, ils se sentent investie de la mission de sauver l'humanité du fléau de l'obésité.

Ces chirurgiens font de la médecine idéologique et non humanitaire. Ils opèrent non pas par compassion mais, par principe. Par principe, c'est tellement effrayant l'épidémie d'obésité qu'il faut contribuer à son éradication. Par principe, l'obésité cause de graves maladies. Par principe, mieux vaut charcuter pour prévenir les maladies prétendument associées à l'obésité. Par principe, mieux vaut le pire ou la mort que de rester obèse pour ne pas à subir le jugement moral et le rejet social.

Le brochage d'estomac est pratiqué pour se donner bonne conscience, pour satisfaire les préjugés anti-gros. Un gros, c'est juste un paquet de problème. Les gros sont déshumanisés. Ils coûtent chère aux services de santé, ils font pitié et ils sont laids. C'est dont effrayant de les voir il faut faire quelque chose pour eux.

Les chirurgiens qui font du brochage d'estomac, à cause de leurs préjugés anti-gros, amplifient les conséquences possibles de l'obésité sur la santé. Ils voient les gros comme malade avant qu'ils ne le soient vraiment et les maladies qu'ils ont, sont plus graves chez pour eux que pour les minces. Un diabète est plus grave chez un gros que chez un mince. Ils les voient pire qu'ils ne les sont.

À vrai dire, un chirurgien pour charcuter ainsi une femme froidement, il doit être endoctriné. Cela se compare aux nazis sous Hitler, pour exécuter les juifs, il fallait croire à la supériorité de la race arienne. Ou dans les cas des attentats suicides des extrémistes religieux.

Le brochage d'estomac se compare à un semi exécution, on tue les personnes dans leur intégrité physique. La personne brochée ne sera plus jamais comme ce qu'elle était avant l'opération. On se débarrasse des gros comme Hitler tuait les Juifs lors de 2e guerre mondiale.

Comment explique-t-on qu'une femme puisse décidé un jour de se faire éviscérer. Elle faut qu'elles croient fortement que son poids est la pire des calamités. Les femmes rondes deviennent hypocondriaques à cause du contexte social. Elles subissent d'énorme pression, provenant de l'obsession de la minceur, du mépris envers les grosses et de la pression des intégristes anti-obésité/malbouffe qui s'acharnent à faire peur aux gens avec les conséquences de leur prétendue épidémie d'obésité.

Les femmes souffrent beaucoup de ces pression sociales. S'il n'y avait pas une guerre à finir contre l'obésité, les femmes sentiraient pas de pression de se faire brocher l'estomac.

Si tous les médecins seraient motivés que par la compassion, aucun d'entre eux accepteraient faire du brochage d'estomac. Les chirurgiens qui pratiquent le brochage d'estomac ne sont pas à l'écoute de la souffrance de leurs patients. Ils utilisent leur vulnérabilité qui est associée à leur souffrance pour les manipuler pour les convaincre de se faire mutiler par eux.

Les brochés de l'estomac maigrissent et reprennent le poids perdu comme avec tout régime amaigrissant. Se faire mutiler ou éviscérer cela n'en vaut vraiment pas la chandelle.

Qui qui dénonce l'absurdité du brochage d'estomac au Québec ?

Commentaire fait par José Breton

Complément d'informations:

L'histoire

Rockland MD encore dénoncé

La lutte idéologique contre l'obésité

La désinformation en médecine

Health nazis losing obesity war as pies return to school canteens

New book asks if obesity crisis is justified

Is U.S. obesity epidemic a myth?

Four big, fat myths

Obesity Myths

The Obesity Epidemic

The Obesity Epidemic: Science, Morality and Ideology

La compassion et la médecine

Santé : Découvertes révolutionnaires, soins et compassion

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