Les femmes interdites de télévision à Jalalabad
Journal le Soleil lundi 19 avril, 2004 p.B7

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On peut y lire:

La télévision de Jalalabad (principale ville de l'est de l'Afghanistan) a cessé depuis vendredi de diffuser toute image de femmes sur ses écrans, a indiqué à l'AFP l'un de ses responsables.

"Nous avons reçu de notre directeur général l'ordre de ne plus diffuser aucune image de femmes, sous prétexte que c'est anti-islamique", a indiqué à l'AFP le directeur des programmes de la télévision de Jalalabad (principale ville de l'est afghan), Zubair Khaksar.

"Depuis deux ans (depuis la chute du régime des talibans fin 2001), nous avions pourtant toujours eu des femmes qui présentaient les informations ou des chanteuses dans des films", a souligné M. Khaksar.

Interrogé par l'AFP, le porte-parole du gouverneur de la province, Abdul Wakil Atak, a affirmé que "les autorités de la province n'étaient pas à l'origine de cette mesure".

C'est la première fois depuis la chute des talibans que les femmes sont totalement bannies des écrans d'une télévision afghane.

Après avoir cessé de montrer des visages féminins pendant la guerre civile des moudjahidin (1992-1996), la télévision a été interdite sous le régime fondamentaliste des talibans (1996-fin 2001). Ses émissions ont repris début 2002 avec l'arrivée au pouvoir du gouvernement modéré d'Hamid Karzaï.

Depuis lors, des femmes participent et présentent les journaux télévisés à la télévision nationale (diffusée uniquement à Kaboul), comme dans les télévisions provinciales, mais leur présence sur les écrans y restent le plus souvent discrète.

La condition de la femme en Afghanistan, une des sociétés les plus conservatrices au monde, évolue peu à peu depuis la chute des talibans.

L'immense majorité des femmes afghanes, en particulier en province et dans les zones rurales, continuent de vivre sous la burqa et restent confinées aux tâches domestiques. A Kaboul en revanche, beaucoup de femmes ont retrouvé un emploi et circulent en ville avec un simple voile.

La nouvelle constitution afghane adoptée le 4 janvier dernier reconnaît officiellement l'égalité hommes-femmes.

Mon commentaire

Quelle différence y a-t-il entre:  bannir carrément les femmes et bannir les femmes ayant des rondeurs à la télévision, comme, il se passe ici. ?

Pour moi, pas grand chose. En effet, la discrimination morphologique à l'embauche des femmes à la télévision origine du même sentiment de misogynie qui motive les talibans en Afghanistan. La misogynie religieuse se base sur un argument sexuel. Les femmes provoquent sexuellement les hommes. Le pouvoir d'attraction qu'ont les femmes sur les hommes est perçu comme démoniaque. Les femmes entraînent les hommes dans le péché de la chair.

Ainsi, les talibans font porter la burka aux femmes pour prémunir les hommes de la tentation au péché.

L'exigence de la minceur pour pouvoir apparaître à la télévision sous-entend aussi un argument sexuel. Les termes utilisés par les producteurs pour décrire une femme rondelette sont: vulgaire, de mauvais goût, déplacé, disgracieux, grosse, choquant et indécent pour ne pas dire obscène. Ce malaise est provoqué par le pouvoir d'attraction sexuelle qu'exercent les rondeurs d'une femme sur les hommes. (hype-féminin)

Les rondeurs féminines agissent sur l'inconscient des hommes. En d'autres mots, elles stimulent leur pulsion sexuelle. Par conséquent, les hommes sont impuissants face à ce que les rondeurs féminines leur font vivre. C'est ce sentiment d'impuissance qui rend certains hommes mal à l'aise. Soit, ceux qui sont misogynes.

Cacher les femmes sous des vêtements ou exclure les femmes qui ont des rondeurs, c'est vouloir éviter de se placer dans une situation d'impuissance face à une femme. Le misogyne se doit d'être en contrôle de tout ce qui se passe entour de lui. Se laisser emporter par ce qu'une femme lui fait vivre, c'est un signe de faiblesse. Un misogyne n'aime pas se sentir vulnérable en présence d'une femme. 

En contre-parti, les hommes qui aiment les femmes aiment les rondeurs féminines. Par conséquent, ils sont à l'aises en présence d'une femme. Ils apprécient leur physique et leur personnalité. Ils sont doux, respectueux et compréhensifs. Le plus important, ils sont capables de s'abandonner à l'influence qu'elles ont sur lui.

La télévision a un énorme pouvoir d'influencer l'opinion et les valeurs des gens. Les gens du monde de la télévision sont des misogynes qui nous imposent la valeur de la haine envers les rondeurs («rondeurs disgracieuses»). En preuve, seule les femmes minces et délicates ont le mérité d'être considérées comme sexe symbole. La télévision enseigne aux jeunes hommes à haïr les femmes et aux jeunes femmes à haïr leur corps.

Devons-nous subir silencieusement cette situation intolérable sans réagir ?   

Commentaire fait par José Breton

Complément d'informations:

L'histoire

Les femmes interdites de télévision à Jalalabad (est).

Les femmes interdites de télévision à Jalalabad (est) - AFGHANA

La télévision et la propagation de la haine de soi

Young Children May Begin to Develop Eating Disorders by Watching TV

Media Influence on self image: The real fashion emergency

The pervasive anti-obesity message may be partly to blame for young girls' obsession with weight and body image

CBC News: Anti-obesity talk may have unintended effect on dieting

Le burqa

The Burqa and the bikini represent opposite ends of spectrum.

I see it as a de-sexing of females, a Western version of the burqa to destroy the sexy female body.

It completely covers the body hiding all curves. Ou ne pas en voir.

traditions bibliques qui font porter à la femme le poids du péché originel,

Cette burqa qui les emprisonne est certes une prison en tissu, mais c'est plus encore une prison morale. La obsession de la minceur est aussi une prison morale.

Beauté et image corporelle dans les médias


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