La chirurgie baraitrique peut faire perdre la capacité d'absorber la vitamine B1
Journal le Devoir du mardi 13 mars 2007 page A4

Sujet: Sa fait maigrir 

On peut y lire:

Toronto -- Lorsqu'une personne souffrant d'obésité se fait opérer pour l'aider à perdre du poids, elle peut aussi perdre autre chose -- la faculté d'absorber certains éléments nutritifs, en particulier la vitamine B1. Et la déficience en vitamine B1, si elle n'est pas soignée, peut entraîner des dommages permanents au cerveau, selon des chercheurs. 

Dans une étude de la littérature médicale, les chercheurs de la faculté de médecine de l'Université Wake Forest, en Caroline du Nord, ont identifié 32 cas de patients en chirurgie bariatrique qui ont développé les symptômes de l'encéphalopathie de Gayet-Wernicke -- perte de mémoire et confusion, incapacité à coordonner les mouvements, et mouvements oculaires rapides.

L'encéphalopathie de Gayet-Wernicke est causée par une carence en vitamine B1, ou thiamine. Ces symptômes classiques sont habituellement observés chez les alcooliques, note l'auteur de l'étude, le docteur Sonal Singh.

Mais les chercheurs ont constaté que les patients montraient d'autres symptômes, comme une perte d'audition, des convulsions, des fourmillements et un engourdissement des bras et des jambes -- des symptômes n'ayant pas auparavant été associés à l'encéphalopathie de Gayet-Wernicke.

Ils se sont alors demandé si les patients ayant subi ces interventions chirurgicales souffraient d'autre chose qu'une carence en vitamine B1 -- d'une déficience relative à d'autres éléments nutritifs, ou de problèmes immunologiques.

Étrangement, près de la moitié des patients ayant des symptômes neurologiques ne montraient aucune lésion au cerveau à l'examen par IRM (imagerie par résonance magnétique).

Des 32 patients ayant subi une chirurgie bariatrique -- pontage ou cerclage de l'estomac --, 13 se sont complètement remis, 18 autres en ont gardé certaines séquelles et une patiente, une femme de 33 ans, est morte.

La plupart de ces patients avaient eu des vomissements avant l'apparition des troubles neurologiques, a fait remarquer le Dr Singh, ce qui l'amène à dire que lorsque des personnes ayant subi ce type d'intervention chirurgicale commencent à vomir, elles doivent consulter un médecin immédiatement. Si ces complications sont soignées à temps, les perspectives de guérison sont habituellement bonnes, a-t-il dit.

Le risque associé à ce type de chirurgie va vraisemblablement croître à l'avenir, alors qu'un plus grand nombre de personnes passeront sous le bistouri, a-t-il souligné.

Mon commentaire

À la lumière de cette information, le brochage d'estomac devrait être interdit sur-le-champ. Car, il n'y a jamais eu d'études faites pour évaluer les risques de ce type de mutilation physique. À partir de quels arguments les médecins ont-ils décidé que ce genre d'opération serait envisageable. En fait, c'est de l'improvisation médicale pure et simple.

Est-ce que les risques de complications sont plus élevés que le risque d'être obèses ? Est-ce le seul moyen de perdre du poids est la chirurgie bariatrique ? Quel est le moyen le plus sécuritaire pour essayer de faire perdre du poids à une personne ?

Ils n'ont pas essayé de répondre à ces questions. Ils ont décidé de prendre une position extrémiste pour un moyen très drastique. Si cela fait maigrir, c'est automatiquement bon est sans danger. Les psychopathes sanguinaires considèrent seulement le résultat recherché. Les considérations éthiques et la balance entre les risques et les gains sont ignorés.

Les risques de mourir sur la table d'opération sont plus grands que pour les autres opérations. L'ensemble des complications est inconnu. L'estimation de l'espérance de vie des gens qui ont subi cette opération n'a pas été évaluée. Vivraient-ils plus longtemps avec l'opération que s'ils ne l'avaient pas subi ? La qualité de vie est-elle mieux avant ou après l'opération. Puis, tous ces risques que pour une perte de poids relative.

Il n'y a aucune raison objective qui justifie cette opération. Le brochage d'estomac est une option, de par les risques, sauvage et inhumaine. C'est aussi ridicule de penser que pour empêcher un enfant hyperactif de bouger, il faudrait lui couper les jambes. Les chirurgiens font cela en ayant une aura de sainteté, ils contribuent à réduire l'épidémie d'obésité...! Cela peut se comparer à des sacrifices humains au nom de la guerre sainte anti-obésité/malbouffe.

Pour l'homologation des médicaments, le niveau de risque toléré est 100 fois plus petit. Pourquoi un niveau de risque aussi élevé est-il toléré avec la chirurgie bariatrique ? Parce qu'elle comporte un aspect dogmatique.

Commentaire fait par José Breton

Informations supplémentaires

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