Plainte et promesse de
Radio-Canada
Le texte de ma plainte fait
à l'ombudsman
de Radio-Canada envoyé le 12 janvier 2004
« J'aimerais me plaindre de la manière dont
radio-canada traite la question de l'obésité. Vos responsables de
l'information n'informent pas bien la population, car ils ne présentent
pas toutes les opinions existantes à ce sujet. Il existe 2 opinions. Il
n'y a pas d'absolu concernant ce sujet en passant.
Introduction
Je fais ce commentaire parce que je suis directement concerné. En
effet, je diffuse sur internet l'autre opinion depuis presque 8 ans
déjà. Je possède un baccalauréat en éducation physique. L'opinion
que je diffuse concernant l'embonpoint est celle d'une communauté sur
internet dont je fais partie. Il y a des millions de personnes sur la
terre qui partagent cette opinion. Cette opinion est celle du fat
acceptance lancé par la NAAFA il y a 30 ans aux États Unis.
http://www.naafa.org/
J'ai 100 000 visites sur mon site web par année. Mon site web a du
succès parce qu'il rejoint l'expérience et le vécu des personnes.
Elles se reconnaissent dans ce que j'exprime. Tandis que l'autre opinion
est basée sur des probabilités statistiques qui sont loin de la
réalité sur le terrain. Donc, je mérite considération et respect de
la part de la salle des nouvelles. Mon opinion a de la valeur et vos
journalistes se doivent d'en tenir compte quand il parle d'obésité
dans leur émission d'information.
Voici quelque exemple d'émissions fautives dans leur traitement:
À la télévision:
«Aujourd'hui» du mardi 23 septembre
http://radio-canada.ca/actualite/aujourdhui/reportages/2003/09/23/obesite.shtml
Ce que moi j'en pensais:
/affection/actual/sept03g.htm
«Le Point» du lundi 8 décembre. Ils ont présenté un reportage
sur le comment on ferait pour contrôler ce que mangent les ados à
l'école, complètement ridicule à mes yeux. Ils se sont basés sur
l'opinion du Dr Katz invité à un congrès à Toronto et organisé par
la fondation des maladies du coeur pour faire ce reportage.
http://radio-canada.ca/actualite/lepoint
Ce que moi j'en pensais:
/affection/actual/oct03c.htm
À la radio:
À l'émission Québec Expresse
Le 5 janvier vers 15h15 et le 7 janvier vers 15h45 2004, l'animatrice
(Catherine Lachaussée) a parlé du comment on ferait pour contrôler ce
que mangent les ados à l'école pour éviter l'obésité.
Je lui ai envoyé un courriel dont voici le texte:
«J'aimerais réagir sur ce que vous avez raconté aujourd'hui vers
15h15, à votre émission au sujet de la bouffe.
Vous avez utilisé le discours alarmiste concernant l'embonpoint et
qui dramatise démesurément ce supposé problème. Ce discours est
poussé par des intégristes anti-obésité, que j'appel. Ceux-ci sont
des scientifiques financés par l'industrie de l'amaigrissement qui
rapporte 35 milliards de dollars chaque année aux USA.
Ceux-ci sont payés pour influencer l'opinion publique. Car, ils ont
tout intérêt que cela demeure une préoccupation.
La dramatisation, les poursuites contre les restaurants fast foods,
les tentatives de vouloir réglementer ce que les gens mangent, (faire
payer plus d'impôt aux gens qui sont gros, etc.)
Ce ne sont que des techniques de relations publiques, parce quand on
y pense c'est complètement irréaliste et absurde de vouloir contrôlé
ce que mangent les gens.
Arrêtez-vous pour y penser une seule minute. Nous ne sommes pas des
animaux de ferme. Nous sommes des êtres humains possédant nôtres
libre abrite. Il serait ridicule de penser qu'il faudrait fermer les
supermarchés et donner des bons d'achats aux gens pour qu'ils aillent
se procurer une moulée humaine anti-obésité.
Le gouvernement aurait le contrôle sur chaque calorie que l'on
ingérerait, parce que l'obésité coûte cher à la société???
Faites attention à ce que vous dites à la radio, informez-vous.
Vous parler de cela parce que c'est à la mode d'en parler dans les
médias, seulement. Donner de l'information en vous informant
adéquatement.
Le discours alarmiste est avancé par le Dr Katz, un intégriste
anti-obésité
http://www.griffinhealth.org/news/katzoprhah.html
Mais il y a aussi Glenn A. Gaesser, Ph. D, qui a un autre discours.
/affection/actual/sept03f.htm
Informez les gens, c'est faire part à votre auditoire de l'existence
de toutes les opinions qui existent. »
Leur réponse
Montréal, le jeudi 12 février 2004,
José Breton,
Belles Rondeurs,
Monsieur,
L’ombudsman de la Société Radio-Canada,
M. Renaud Gilbert, nous a demandé de répondre à une plainte
officielle que vous lui avez fait parvenir. Monsieur Gilbert
nous a transmis votre plainte à la mi – janvier.
Vous vous plaignez « de la manière
dont Radio-Canada traite la question de l’obésité. »
Vous avez rajouté : « Vos responsables de
l’information n’informent pas bien la population, car ils ne
présentent pas toutes les opinions existant à ce sujet. Il
existe 2 opinions. Il n’y a pas d’absolue concernant ce
sujet en passant. »
Vous citez trois exemples : l’émission télévisée
Aujourd’hui du 23 septembre 2003, l’émission Le Téléjournal/Le
Point du 8 décembre ainsi que l’émission radiophonique Québec
Express du 5 janvier 2004.
Nous avons consulté les deux sites
Internet auxquels vous nous avez référés, soit ceux du 3
septembre et du 3 octobre. En résumé, vous reprochez aux
journalistes de la Société Radio-Canada ainsi qu’aux
entreprises de presse en général trois erreurs :
1-Les journalistes sont obsédés vis-à-vis
la question de l’obésité.
2-Nous favorisons gratuitement la vaste
industrie de l’amaigrissement.
3-Nous encourageons la sous-alimentation,
donc l’anorexie, le décrochage scolaire, la délinquance,
ainsi de suite.
Vous écrivez : « L’embonpoint
est plus une question morale qu’une question de santé ».
Votre plainte est de nature délicate et
concerne la vie privée des téléspectateurs. Nous comprenons
que chaque individu a le droit de vivre sa vie comme bon lui
semble, à condition de respecter les lois de la société.
Notre rôle n’est pas de dicter à chaque téléspectateur un
code de bonne conduite basé sur nos valeurs.
Notre rôle est de s’intéresser aux réalités
qui nous entourent et d’en faire part à notre public. Nous
n’inventons pas des rapports ou des déclarations. Nous citons
des organismes (mardi de cette semaine, c’était la Fondation
canadienne des maladies du cœur). Fin octobre, c’était au
tours du Docteur David Katz qui s’adressait au participants du
Congrès canadien de cardiologie. À d’autres moments, les
journalistes ont donné la parole à la Société canadienne de
pédiatrie.
Bref, nous comprenons que de nombreux médecins
et scientifiques ont émis leurs avis sur l’obésité. Nous
notons qu’ils estiment que l’obésité croissante est un
danger. Nous n’avons pas entendu de scientifiques qui ont fait
l’apologie de l’obésité.
Vous remarquerez que nous avons toujours
abordé le sujet du point de vue scientifique et non pas du
point de vue esthétique. Nous n’avons pas à porter de
jugement à cet effet. Nous comprenons qu’il s’agit d’un
sujet d’une extrême délicatesse et que la publicité omniprésente
dans nos vies encourage davantage la minceur que l’obésité.
Nous avons noté que vous militez de longue
date en faveur des « Belles rondeurs », le nom de
votre organisme. Nos dossiers nous indiquent que vous vous êtes
jadis présenté aux élections québécoises. D’ici quelques
jours, la documentaliste Diane Paquin communiquera avec vous
afin d’inscrire votre nom sur la liste des personnes
ressources que nous mettons à la disposition des différentes
émissions d’informations de la SRC. Madame Paquin est la
responsable de cette banque de noms. Éventuellement, les
responsables des émissions pourraient vous contacter afin de
vous inviter à défendre votre point de vue sur l’obésité.
Nous encourageons les échanges d’idées à l’intérieur de
nos différentes émissions. Si vous pouvez contribuer au débat,
nous en serons ravis.
Nous espérons que nous avons adéquatement
répondu à votre plainte. Nous comprenons que vous avez abordé
un sujet délicat et personnel. Nous n’avons pas le mandat de
« contrôler l’opinion publique », comme vous
l’avez écrit dans votre site. Nous exerçons notre jugement
journalistique quotidiennement et nous pratiquons une ouverture
d’esprit face à tous les phénomènes de la société. Nous
n’avons aucunement l’intention d’encourager l’anorexie
ni de favoriser l’industrie de l’amaigrissement. Nous sommes
à la solde de personne et n’avons pas comme mandat de mousser
une pratique de vie au dépend d’une autre.
Si cette réponse ne vous satisfait pas,
vous pouvez en faire part à nouveau à l’ombudsman des
Services français, M. Renaud Gilbert, qui décidera de la
marche à suivre. Un rappel de son adresse électronique : ombudsman@radio-Canada.ca
Recevez, cher Monsieur, nos salutations les
plus sincères.
Guy Filion,
Adjoint au Directeur général des
programmes (SRC-RDI),
Information – Télévision,
Société Radio-Canada.
c.c.-ombudsman
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