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La Presse+ ACTUALITÉS, jeudi 27 février 2025
Sujet: Les fanatiques anti-obésité/malbouffe en déroute On peut y lire: Marie-Eve Cousineau Québec ne reconnaît toujours pas l'obésité comme une maladie, même si 56 experts internationaux se sont entendus en janvier sur une définition de cette pathologie. Dans une lettre officielle datée du 13 février, Christian Dubé réagit à une pétition déposée à l'Assemblée nationale en décembre par le député libéral Enrico Ciccone. Ses quelque 1900 signataires demandent à Québec de reconnaître l'obésité comme « une maladie chronique » et de « rendre accessible la médication permettant de mieux contrôler cette maladie ». Dans sa missive, le ministre de la Santé répond que « bien que l'obésité soit reconnue comme une maladie chronique par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et certaines organisations canadiennes, elle n'est pas officiellement reconnue comme telle par le gouvernement fédéral ni par les provinces et les territoires du Canada ». À l'heure actuelle, aucune province ni aucun territoire ne couvre les médicaments traitant l'obésité, ajoute-t-il. « Que l'obésité soit considérée comme une maladie, comme un facteur de risque important pour plusieurs maladies ou les deux, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) déploie de nombreuses interventions, tant au niveau de l'organisation des soins aux personnes vivant avec un excès de poids qu'en prévention », écrit Christian Dubé. Des spécialistes choqués Cette phrase fait bondir des spécialistes en obésité du Québec, dont Jean-Pierre Després, membre du groupe d'experts sélectionnés par la revue britannique The Lancet Diabetes & Endocrinology ayant défini l'« obésité clinique », une maladie 1. « Si on voulait être sérieux en prévention, on ferait d'autres choses que des rapports », dit le chercheur à l'Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec (IUCPQ) - Université Laval. La politique de prévention au Québec est exemplaire : c'est juste qu'elle n'est pas appliquée. Jean-Pierre Després, chercheur à l'IUCPQ - Université Laval Spécialiste de l'obésité à l'IUCPQ, la Dre Marie-Philippe Morin aimerait savoir quelles sont les « nombreuses interventions » de Québec en matière de soins et de prévention. « Même dans nos cliniques, on n'a presque pas de financement », affirme la coprésidente d'un comité consultatif québécois en médecine bariatrique du MSSS. « Les équipes multidisciplinaires [formées de kinésiologues, nutritionnistes, etc.] sont très pauvres. On n'est pas capables d'avoir de l'accès pour nos patients. » Pédiatre et spécialiste de l'obésité, la Dre Julie St-Pierre juge « très dérangeant » que le gouvernement québécois « n'écoute pas la science » et « l'expertise d'ici ». « Je trouve ça inquiétant de voir qu'on ne valorise pas la santé du patient », commente la fondatrice de l'Approche 180, une approche interdisciplinaire dans la prévention et la prise en charge de l'obésité. « On choisit de ne pas le faire parce qu'on veut économiser de l'argent, on a des coupes à faire. » Des coûts associés Rembourser les médicaments traitant l'obésité - par exemple, le sémaglutide commercialisé sous le nom d'Ozempic et de Wegovy - coûterait de l'argent au gouvernement. On a peur des coûts actuels si on prend en charge l'obésité, mais il va y avoir des retombées positives pour plus tard. Si on ne fait rien maintenant, il va y avoir des coûts énormes dans le futur. La Dre Marie-Philippe Morin, spécialiste de l'obésité à l'IUCPQ - Université Laval Le député libéral Enrico Ciccone souligne que son parti ne demande pas un remboursement des médicaments contre l'obésité « pour tout le monde », mais pour des gens « qui en ont besoin ». Par exemple, des patients qui doivent perdre du poids pour subir une opération et qui n'y sont pas parvenus par d'autres moyens. « Même si on est 11 milliards dans le trou en ce moment, ça, il faut le voir comme étant un investissement, indique Enrico Ciccone. Ça va nous rapporter plus tard. » Même s'il juge le discours de la lettre « rétrograde », le Dr Yves Robitaille, spécialiste en obésité, y voit une lueur d'espoir. Christian Dubé « ouvre une porte » en écrivant que l'Institut national d'excellence en santé et en services sociaux (INESSS) demeure « à l'affût de nouvelles données cliniques sur les bénéfices » de cette pharmacothérapie, « particulièrement » en ce qui a trait à « l'amélioration de la santé globale allant au-delà de la simple perte de poids ». « Si de tels bénéfices, appuyés de données probantes, étaient présentés à l'INESSS, celui-ci pourrait manifester de l'ouverture en vue de l'évaluation pour des indications thérapeutiques circonscrites, ce qui pourrait ouvrir la voie à une couverture en vertu de l'assurance médicaments », affirme Christian Dubé. Rappelons que l'INESSS a remis en septembre à Québec un rapport concernant un possible projet-pilote sur l'usage des médicaments pour le traitement de l'obésité. Interpellé à ce sujet, le MSSS affirme être en train de « déterminer les meilleures orientations » pour y donner suite. Le Ministère précise que le mandat de l'INESSS visait à « établir les balises que prendrait un éventuel projet-pilote » s'il « venait à être lancé ». 1. Lisez« Des experts s'entendent sur une nouvelle définition de l'obésité » Encadré(s) : Ce qu'il faut savoir Cinquante-six experts internationaux, réunis par la revue The Lancet Diabetes & Endocrinology, ont défini en janvier ce qu'est l'« obésité clinique », une maladie. Malgré tout, le gouvernement québécois ne considère toujours pas l'obésité comme une maladie. Il fait valoir qu'elle « n'est pas officiellement reconnue comme telle par le gouvernement fédéral ni par les provinces et les territoires du Canada ».Des experts dénoncent cette position. Ils estiment que Québec tarde à agir pour contrer cette épidémie. La nouvelle définition de l'obésité Le groupe d'experts formé par The Lancet Diabetes & Endocrinology distingue l'obésité clinique, une maladie chronique, de l'obésité préclinique, qui n'en est pas une. Divers critères doivent être respectés pour qu'il y ait une pathologie, dont un dysfonctionnement directement lié à l'obésité (chez les adultes, insuffisance cardiaque, maladie du foie gras, apnée du sommeil, hypertension, incontinence urinaire chronique, etc.).
![]() Au mois de janvier dernier les médias ont parlé de redéfinition de l'obésité faite avec un groupe d'experts formé par The Lancet Diabetes & Endocrinology. Il y aurait une obésité clinique, une maladie chronique, et une obésité préclinique, qui n'en est pas une. Cette conclusion est un compromis pour aller chercher un consensus. C'est du langage de politiciens : « des mots vides de sens, qui plaisent à tout le monde sans rien dire à personne. Il y a deux camps qui s'affrontent, ceux qui luttent contre la grossophobie et ceux qui luttent contre la prétendue épidémie d'obésité. Soit ceux qui pensent qu'être gros n'est pas une maladie et ceux qui pensent qu'être gros est une maladie dans tous les cas. Ainsi l'obésité préclinique pour satisfaire les anti-grossophobes et l'obésité clinique pour satisfaire les grossophobes. Les fanatiques anti-obésité (les grossophobes) ont contacté cette journaliste pour lui parler que l'État québécois devrait considérer l'obésité comme une maladie. Cela démontre que, depuis l'histoire de la revue The Lancet Diabetes & Endocrinology, ils n'ont pas changé leur approche de terroriser la population. Ils auraient dû apporter des nuances à leur discours. Ce qui me laisse penser qu'ils sont en déroute. Les fanatiques anti-obésité se sont placés en mauvaise posture, ils ne peuvent pas avouer qu'on peut être gros et en santé car cela serait admettre leur tort d'avoir versé dans l'exagération et la manipulation des faits pour leurs propres profits. Si l'État québécois reconnaissait l'obésité comme une maladie, cela serait plus nuisible qu'autres choses au niveau des finances et de la santé des femmes. La lutte à l'obésité est associée à l'industrie des diètes. Un milieu qui n'a pas une bonne réputation, car il est associé aux arnaques et aux fraudes. Par conséquent, reconnaître l'obésité comme une maladie serait ouvrir la porte aux dérapages. En effet, ce s'ont les femmes, en grande majorité, qui ressentent le besoin de perdre du poids. Comme exemple, 84% des personnes qui subissent une chirurgie bariatrique sont des femmes. Reconnaître l'obésité comme une maladie, cela obligerait la Régie de l'assurance maladie du Québec (RAMQ) de payer pour des médicaments contre l'obésité. Fait que les femmes iraient se faire prescrire le médicament seulement pour une question esthétique. L'État québécois a une historique de laisser-faire. Dans les années 90, il y avait une Association des Médecins Traitant l'obésité qui faisaient le commerce de diètes aux protéines tout en recevant de l'argent de la RAMQ pour des consultations pour l'obésité dites esthétique. Ni le collège des médecins ni le ministère de la santé et des services sociaux ne les ont empêchés d'agir. Conclusion L'obésité préclinique et l'obésité clinique cela ne veut absolument rien dire d'autre que l'on peut tous, peu importe notre poids, être généralement en santé et malade de temps en temps. Le poids corporel ou l'apparence physique n'est pas une maladie. Il n'y a pas de maladie qui atteint exclusivement les gros. Ceux qui font de la grossophobie médicale ont beaucoup à perdre. Ils ont peur de perdre leur subvention de recherche. Le gouvernement devrait arrêter de payer pour la chirurgie bariatrique. Commentaire fait par José Breton. Complément d'information L'obésité, doit-elle être considéré comme une maladie ? Les avis divergent Redéfinir l'obésité: vers un changement de regard ? L'autre opinion L'obésité n'est pas une maladie, selon Québec L'obésité est-elle une maladie? Des experts mondiaux s'entendent sur une réponse L'industrie des diètes continue de croître malgré l'élan de la positivité corporelle Dénonçons les consultations relatives à l'obésité dites esthétique Spécial grossophobie médicale dans le journal de Montréal Le PLQ réclame le remboursement de médicaments contre l'obésité Une pétition pour reconnaître l'obésité comme étant une maladie chronique Le PLQ réclame le remboursement de médicaments contre l'obésité Autres Le rimonabant Une nouvelle pilule pour réduire l'obésité Publicité scandaleuse pour le Xénical Une pub sur une pilule amincissante qui fait rager les médecins Contribution de plus de 2 millions $ à la recherche sur l'obésité Jean-Pierre Després fait la promotion du Rimonabant L'obésité devrait être traitée comme une maladie chronique L'obésité santé, ça n'existe pas Obésité : une identité à défendre ou un problème majeur de santé publique ? Lutter contre l'obésité, est-ce grossophobe ? L'année anti-obésité de Richard Béliveau dans le journal de Montréal Le contrecoup du discours anti-obésité Les scientifiques ne s'entendent pas sur le risque d'être « un peu enrobé » L'obésité va peser sur l'espérance de vie Plaidoirie pour l'accès l'information au sujet de la chirurgie bariatrique
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