La revue de la femme qui se sent bien dans sa peau
Volume 9, Numéro 2 décembre 2004

L'affection
Je veux engraisser
Bien foutue
Entre deux eaux
Critique
Perler en bien

Les hommes et les rondeurs

Christine a écrit le 29 novembre 2004:

Sujet:
L'affection

Magnifiques vos écrits, si seulement j'avais pu les lire avant !!! (sur l'affection), mais rien n'est jamais trop tard. Alors merci encore et meilleures salutations, 

Maud  

Ce que je lui ai répondu: 

L'échange  d'affection dans le couple et la valorisation de la beauté des rondeurs féminines sont reliés ensemble. Les rondeurs servent, à la femme, à entrer en relation affective avec un homme. Une femme qui n'aime pas son corps, qui n'aime pas ses rondeurs, qui est sur la diète ne peut pas s'abandonner à l'affection. Pour  vivre une vie amoureuse épanouie, la femme doit considérer ses rondeurs comme un atout essentiel. 

La femme qui désire perdre du poids, le fait principalement pour plaire plus aux hommes. Le but étant d'avoir une vie amoureuse. Malheureusement, les hommes qui ne sont pas attirés par les rondeurs féminines sont en général incapables de socialiser (désire de dominer) au niveau de l'intimité  avec une femme.  Une femme doit chercher un homme qui apprécie les rondeurs féminines, parce que celui-ci a plus de chance d'être doux, aimable et affectueux.


Christine a écrit le 29 novembre 2004:

Sujet:
Je veux engraisser

Tout d'abord je voudrais vous dire bravo pour votre site, qui est très bien. 

Mais un article assez ancien m'a peiné: celui où vous présentez les 12 plus belles femmes d'Hollywood,  celles qui sont considérées comme belles parce que minces ou maigres.  Je ne vous contredis pas sur le fait que plusieurs sont sans doute anorexique, mais il y a aussi des maigres naturelles. La plupart de ces 12 stars ont un IMC normal. Vous dites dans votre article qu'un IMC en dessous de 20 est de l'anorexie, or entre 18,5 et 20 c'est de la minceur, pas de l'anorexie (selon l'OMC: IMC sain entre 18.5 et 25).  L'anorexie commençant en dessous de 17, 5.  

Je dis que ce passage m'a peinée non parce que je serais une fan de ces actrices, mais parce que je suis moi-même une mince complexée par son corps. Je mesure 1m61 pour 47 kg (à 19 ans) et je ne parviens pas à prendre de poids. J'ai un IMC de 18, 13,  donc en dessous de celui de plusieurs des stars dont vous parlez. Je serais heureuse d'avoir plus de formes, au lieu de mes bras osseux, de mes clavicules apparentes, mes joues qui se creusent quand je suis stressée (en vacances je profite -un peu- mieux de ce que je mange...), mon bassin est large, mais quand je suis en maillot on voit les os de mes hanches. Ma hantise serait qu'on me prenne pour une anorexique, et je déteste voir une photo de moi en débardeur, on dirait un tas d'os! Pour tout vous dire j'ai même essayé "l'anti-régime", en faisant le contraire de ce qui est recommandé par les nutritionnistes: chocolats, pain, chips, frites, pâtes, sodas, crèmes, viandes rouges, etc. sans "succès".

 N'oubliez pas que si la majorité des femmes sont des victimes des régimes, il existe aussi des maigres morphologiques qui ne peuvent rien changer à leur poids, comme il existe des rondes qui sont faites pour être rondes!!! Ma maman est maigre, son père et sa grand-mère l'étaient également, du côté de mon père l'une de ses soeurs est également toute menue et toute fine, tenant ça de sa grand-mère... et puis j'ai un tout petit appétit, surtout quand je suis stressée, je suis vite rassasiée, à la cantine je finis rarement une assiette...

 Merci quand même pour votre site, il doit faire du bien à plus d'une femme!

 Christine

Fribourg SUISSE 

Ce que je lui ai répondu : 

Bonjour Christine 

Il faut comprendre que  je m'en prends contre les hommes, les producteurs et le monde artistique qui font la promotion d'un seul type morphologique qui serait d'après eux le seul qui représente la beauté féminine. Je ne m'en prends pas aux femmes qui sont nées pour être petites et menues. Mais, les femmes rondelettes sont exclues, ridiculisées et méprisées. Tu ne subis pas cela.  

Pour ce qui est de prendre du poids, il faut que tu arrives à prendre plaisirs à manger, de manger avec appétit. Il faut que tu arrives à ce que ton poids corporel ne soit plus une préoccupation pour toi. Que tu réussisses à engraisser ou pas, ce n'est pas le plus important. Le plus important, c'est de retirer un grand plaisir à manger et dans toutes les autres activités de ta vie. 


Gyl a écrit le 12 novembre 2004:

Sujet: Bien foutue

sourcce biographie claudia schiffer ( son propre livre) et sa  propre biographie poitrine 82 cm taillle 60 hanche 96 est elle bien foutue?????

gyl vallet <gyl.vallet__wanadoo.fr>


Madeleine a écrit le 11 novembre 2004:

Sujet:
Entre deux eaux

Bonjour José, 

Bien sûr, nous allons tous mourir un jour. Idéalement et en ce qui me concerne, j'aimerais bien que ce jour arrive le plus tard possible, parce que, entre nous, c'est drôlement chouette d'être en vie. J'ai des raisons de croire que si la nature veut bien qu'on ait des formes, jamais nulle part au monde et dans l'histoire la nature n'a voulu que l'on soit gros au point de devenir malade. C'est plutôt la culture qui a voulu ça, comme ailleurs la culture a voulu qu'on soit trop maigre, qu'on ait de petits pieds, qu'on souffre d'amiantose, qu'on ait le cou plus longs, moins de poils, de gros seins, des seins plus hauts, des seins plus bas, qu'on devienne aveugle à vivre dans une tente pleine de fumée, qu'on se fasse tailler les dents pour qu'elles soient plus pointues, qu'on fume et développe le cancer, etc. Je continue à croire qu'il y a une différence de taille (et dans le double sens de la formule) entre être rond avec des formes et en parfaite santé et être obèse au point d'être malade. Pour l'essentiel et au-delà de la culture, du regard des autres et de l'estime de soi, cette différence concerne le temps qu'on peut espérer avoir à profiter de l'existence avant de crever. 

Je m'intéresse depuis longtemps à cette question du rapport au corps et à l'alimentation dans la culture et je constate que nos sociétés souffrent tout autant de leur obsession de la minceur que de leur obésité galopante. L'histoire des cinquante dernières années montre bien que les deux sont venues ensemble : l'obsession de la minceur est apparue en même temps que le poids moyen des Occidentaux a -- richesse, confort, technologie et modernité aidant -- commencé à augmenter. Et les deux phénomènes semblent s'amplifier au même rythme. Dans le meilleur des mondes, on voudrait que les gens soient heureux ET en santé. Pour cela, il faudrait en même temps apprendre à s'accepter et à être bien dans sa peau et intégrer le fait que certains comportement augmentent nos chances de vivre mieux et plus longtemps, alors que d'autres réduisent ces mêmes chances. Or, tout se passe comme si on était incapable de concilier les deux idées : soit on s'accepte et on cesse de se préoccuper de sa santé, risquant ainsi de se rendre malade, soit on ne s'accepte pas, on change ses habitudes pour éviter le diabète et l'hypertension et on est alors en santé, mais potentiellement malheureux.  

Quelqu'un qui n'a jamais fait d'études peut très bien être (et on souhaite sincèrement qu'il le soit) heureux, intégré socialement, conscient de sa valeur comme être humain et digne de droits égaux à ceux des autres dans une société démocratique. Bien sûr, l'éducation n'est pas tout dans la vie et n'assure pas nécessairement le bonheur, de même pour l'argent qui ne garantit pas non plus la santé ou le bien-être. Mais est-ce que la meilleure manière d'assurer, socialement, le respect, la dignité et le bonheur de ceux qui n'ont jamais étudié est de prêcher en faveur de l'analphabétisme et d'inciter ces gens à demeurer dans leurs conditions ? Bien sûr que non. On reconnaît des droits égaux à tous les citoyens, peu importe leurs fortunes et leurs diplômes, mais ça n'empêche en rien, que, individuellement et collectivement, on puisse tout de même souhaiter que le plus de gens possible dans notre monde puissent faire des études et ne pas vivre dans la pauvreté et qu'on tente de mettre en place, dans la mesure du possible, les conditions permettant d'atteindre de tels objectifs. On peut à la fois et en même temps souhaiter (et développer des politiques en ce sens) que le plus de gens possible fassent des études et que tous les individus soient égaux en droit. Or, en regard du corps des femmes, soit on prêche l'acceptation de soi en négligeant totalement la santé, soit on prêche pour la santé et on néglige complètement le bonheur. C'est parfaitement absurde et je refuse d'accepter une telle opposition et un tel choix. Cela dit, je me demande encore comment on peut faire pour faire comprendre aux gens que les deux principes ne sont absolument pas incompatibles ou opposés l'un à l'autre. J'ai le sentiment, vu le rythme auquel progresse l'obésité et l'obsession de la minceur (le malheur ET la maladie), qu'il y a vraiment urgence de réconcilier les deux perspectives...  

Dommage que vous ne soyez pas d'accord !

Madeleine <mpastinelli__videotron.ca> 

Ce que je lui ai répondu 

Bonjour Madeleine  

Ce n'est pas parce que je valorise les rondeurs féminines que je ne teins pas compte de la santé. Par contre, la définition d'être en santé peut varier d'une personne à l'autre. Pour les intégristes anti-obésité, comme vous semblez être, la seule ou la principale chose à faire pour être en santé : c'est de ne pas être obèse. Être en santé, c'est perdre du poids. Un genre d'obsession entourant le poids corporel. 

Moi, sur mon site, j'ai placé ma définition de ce qu'est la santé physique et mentale. 

Le concept de santé

/ronde/sante.htm

LES RONDEURS ET LA SANTÉ MENTALE

/ronde/rsantm.htm 

Le mensonge, c'est de dire qu'il y a plus de personnes de fortes tailles aujourd'hui et que leur nombre augmente rapidement. C'est qui est complètement impossible. C'est une chose prétendue par les intégristes anti-obésité, tout simplement. Ils ont fabriqué des statistiques fausses.  

Il y a, depuis toujours, des personnes de toutes les tailles (petit, moyen, gros). La variété morphologie est une réalité génétique.  

On peut être en parfaite santé ou malade peu importe notre morphologie.  

La folie des médecins est de s’en prendre aux gros pour se défouler, pour se donner de la contenance. 

Les personnes qui sont en bonne santé, sont celles qui adoptent des bonnes habitudes de vie, peu importe leur morphologie.


Claude a écrit le 11 novembre 2004:

Sujet:
Critique

Tiens, qui revoilà ?!? 

Dites, mon brave, la prochaine fois que vous vous permettrez de faire la morale aux autres, veillez à plusieurs choses : 

1. Soignez votre orthographe. 

2. Soignez votre mise en page. 

3. Méfiez-vous des copier-coller intempestifs : vous radotez, en écrivant plusieurs fois le même texte. 

4. Que savez-vous de ma prétendue âpreté au gain ?  Vous me connaissez personnellement ? Vous prétendez connaître mon activité ? 

5. Vous occultez à nouveau que vous tirez alibi de la détresse des rondes pour les amener dans votre lit, histoire d'assouvir vos fantasmes personnels. (Je vous remercie encore pour votre aveu sur ce plan. Un moment d'honnêteté passagère, ou une sortie transitoire de votre pathologie ?) 

Dr Claude Leroy lelis <lelis__tiscali.be>


Mélanie a écrit le 3 novembre 2004:

Sujet:
Parler en bien

Bonjour José,

vous savez il est très rare vraiment de trouver des hommes qui pensent comme vous. Il faut croire que vous n'êtes pas tous pareils. J'aimerais savoir ce que vous faîtes dans la vie? Vous êtes journaliste?

Dans mon adolescence, lorsque j'avais le béguin pour un garçon, je ne sais pas combien de fois je me suis fais retourner à cause de ma grosseur. L'obésité reste encore un sujet un peu tabou. On dénigre trop souvent le sujet dans les magazine ou les journaux. Jamais j'ai vu un article parlant en bien du sujet, sauf le votre qui a vraiment attirer mon attention. Pourtant les poignées d'amour le sont vraiment, non?

Mélanie  / addaliah__hotmail.com

 Ce que je lui ai répondu 

En effet, les hommes ne sont pas tout pareils. Il y a beaucoup d'hommes qui apprécient les rondeurs féminines sans l'avouer vraiment à son entourage. Autant les femmes peuvent-être gênées de leurs rondeurs en public autant d'homme qui les apprécient sont gêner d'exprimer cette préférence. 

Pour une bonne majorité de jeunes hommes, ceux-ci ont besoin d'être éduqués au sujet des rondeurs féminines. Les médias et la culture dominante désinforment les hommes sur ce qui fait qu'une femme est sexuellement désirable ou pas. Les hommes reçoivent une forme de lavage de cerveau par le bombardement quotidien d'images de femmes minces dans les différents médias.

Le prestige qui entoure la femme mince la rend désirable. Plus une femme est  riche et célèbre plus elle devient désirable sexuellement aux yeux des hommes (superficiel. Les hommes doivent se dissocier de cette image de perfection irréaliste de la femme pour être heureux en amour avec une femme. 

Elle a répliqué le 16 novembre  

Bonjour,

J’espère que vous allez bien. Vous savez ce qui me désole le plus, c'est de voir tous les articles qu'on publie au sujet de l'obésité. On parle du sujet comme si ça était de la peste. Ça m'en rage tellement!  Personne ne voit le beau coté que ces personnes cachent malgré les rondeurs sauf vous. On dirait qu'il n'y a juste vous qui pensez de cette manière. Parfois je me demande pourquoi les gens ne disent pas toujours ce qu'il pense. Pourquoi les hommes ont-ils peur d'avouer qu'ils vont trouver une femme grassette de leur goût?

Mélanie 

Ce que le lui ai répondu : 

Je suis l'un des seuls, au Québec qui fait un site internet pour diffuser une opinion «fat acceptence» mais pas le moindre. La sensibilisation que je fais est une chose importante et utile. Mais, c'est une cause tabou. Fait que je me ramasse seul et sans support direct (en personne). J'aimerais avoir un contact avec, au moins, une personne qui habite la région où j'habite,  soit celle de Québec.   

Pour ce qui est des hommes, il faut les valoriser. Les faire sentir qu'ils sont corrects dans leur sexualité. La sexualité des hommes hétérosexuels est tabou.  C'est honteux d'être un homme à quelque part. Fais que leur demander de s'exprimer, d'afficher leur préférence pour les rondelettes est un peu hasardeux pour eux dans le contexte.

 

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