Parlons d'obésité...
Journal le Soleil Actualités, mardi 14 août 2012, p. 4

Sujet:Un gros qui soulève les préjugés anti-gros

On peut y lire

Il est dommage que la réponse de Pauline Marois sur le devoir d'exemplarité des ministres de la Santé ait tourné à la controverse partisane entre le docteur Gaétan Barrette de la Coalition avenir Québec et la chef du Parti québécois. Le docteur Barrette a peut-être été blessé par la réponse somme toute anodine de Mme Marois, mais sa réaction a amplifié le malaise. C'est dommage, parce que s'il est un sujet d'intérêt public dont on devrait pouvoir discuter pendant cette campagne, bien plus encore que de la disponibilité des médecins de famille, c'est de l'obésité. Un problème de santé publique qui va en s'amplifiant et auquel le docteur Barrette devra s'intéresser s'il devient un jour ministre de la Santé, peu importe sa condition physique.

J'en ai discuté hier avec le ministre de la Santé Yves Bolduc et son rival péquiste, le docteur Réjean Hébert, candidat dans la circonscription de Saint-François. Je ne voulais pas revenir sur les propos de Mme Marois, mais sur l'enjeu de l'obésité. Malgré quelques appels, le docteur Barrette n'a pas voulu se prêter à cette discussion.

Les docteurs Bolduc et Hébert s'entendent tous deux sur la gravité de la situation. Yves Bolduc signale toutefois que sa dernière rencontre avec ses homologues des autres provinces lui a appris que le Québec et la Colombie-Britannique sont les provinces canadiennes les moins touchées par l'obésité. Mais le défi à relever est tout aussi important, signale-t-il, compte tenu du fait que nos jeunes font moins d'activités physiques. Tout comme son collègue Hébert, Yves Bolduc signale qu'on ne parviendra pas à conscientiser les Québécois à l'importance d'une meilleure alimentation et de l'activité physique par la culpabilité. "C'est en les accompagnant dans leurs activités qu'on obtient des résultats", fait-il valoir. "Ce que j'ai vu de mieux à ce chapitre, c'est le Défi Pierre Lavoie."

Le ministre fait la différence entre les problèmes de surpoids et les cas d'obésité morbide. Dans ce dernier cas, fait-il valoir, c'est vers la chirurgie bariatrique qu'il faut se tourner. M. Bolduc précise que l'on fait actuellement 2800 interventions de ce genre au Québec par année, et qu'il est en train de les implanter dans toutes les régions du Québec pour porter le nombre à 3000, et à 6000 dans quatre ou cinq ans. L'expérience démontre, indique le ministre, que le gouvernement recouvre ses frais de 7000 $ à 8000 $ dans un délai de cinq à sept ans pour ce genre d'intervention, parce qu'il s'évite des problèmes de santé comme le diabète ou le remplacement des hanches ou des genoux par la suite.

Yves Bolduc rappelle toutefois que la chirurgie bariatrique n'est pas une solution à l'obésité en général. C'est donc en prévention que les gouvernements doivent agir, prévient-il, et la prévention passe par l'entraînement, le sport et l'environnement. Mais "on ne peut pas obliger tout le monde à avoir une vie parfaite".

Le docteur Réjean Hébert estime lui aussi qu'il est "fondamental" de nous donner des habitudes de vie plus saines, mais il pense qu'il faudra travailler davantage contre la malbouffe. Il dit avoir trouvé très intéressante l'utilisation d'incitatifs fiscaux dans certains pays pour contrer ce problème. Il pense que les gouvernements doivent faire des efforts pour convaincre les employeurs qu'il est payant d'investir dans la santé de leurs employés. M. Hébert porte aussi son regard sur les personnes âgées, dont 60 % ne font aucune activité physique, dit-il. Il déplore qu'il y ait très peu de spécialistes en activité physique dans les groupes de médecine familiale. "Les infirmières et les médecins en parlent, mais ce n'est pas leur spécialité."

Les docteurs Réjean Hébert et Yves Bolduc ont un point en commun : ils sont des adeptes de l'activité physique, mais pour des raisons différentes au point de départ. Réjean Hébert explique que, dans son cas, ce sont des raisons génétiques qui l'ont amené à investir dans sa santé. Il est au gymnase trois fois la semaine, et il s'adonne au vélo, au ski de fond et au ski alpin. "Dans mon cas, les gènes ne sont pas très favorables", explique-t-il en racontant qu'il y a eu des problèmes cardiovasculaires sérieux dans sa famille. Il s'entraîne donc régulièrement, il surveille son alimentation, et il a perdu 25 livres. "Je suis un amateur de bon vin, mais je n'en prends presque plus", dit-il.

Yves Bolduc est plus chanceux que son collègue au point de vue de la génétique, mais il fait néanmoins 30 minutes de course tous les matins. Dans son cas, le sport est une vieille habitude. Il a été professeur de natation, il a joué au basketball, au handball, au volleyball et il a même une ceinture marron en judo.

Les campagnes électorales ne se prêtent pas aux débats de fond, a déjà déclaré l'ancienne première ministre Kim Campbell. Pourtant, la question de l'obésité mériterait certainement une bonne discussion, parce qu'il y a longtemps que le signal d'alarme a été lancé. En février 2006, l'Association pour la santé publique du Québec a publié un rapport concluant qu'un enfant sur cinq présente un excès de poids. Ses recommandations sont encore d'actualité :

1 Offrir une alimentation saine et variée aux enfants et adolescents en milieu de garde et scolaire.

2 Revoir l'aménagement des villes pour favoriser les déplacements à pied ou à vélo plutôt qu'en auto.

3 Réviser la réglementation sur la publicité destinée aux enfants.

Mieux réglementer les produits, les services et les moyens qui proposent aux consommateurs de perdre du poids.

5 Favoriser le financement et une approche interdisciplinaire pour la recherche sur les problèmes reliés au poids.

Mon commentaire

La candidature de Dr Gaétan Barrette aux élections provinciales 2012 fut confrontant pour le discours anti-obésité/malbouffe. Cela a fait ressortir les préjugés anti-gros au grand jour.

Un gros, qui se retrouve être un médecin, qui désire devenir ministre de la santé a soulevé la question suivante: «pouvons nous être gros et être en santé?»

Être gros est-il la conséquence de mauvaises habitudes de vie ou une différence individuelle, (une programmation génétique)? Est-ce que les gros peuvent faire autrement que d'être gros? Non!

Si tous les humains sur terre auraient adoptés toute leur vie de saines habitudes de vie, y aurait-il pareil eu de gros sur terre? Il y aurait eu des gros, parce qu'il y a toujours eu des gros et il y en aura toujours.

La lutte anti-obésité/malbouffe avec leur prétendue épidémie d'obésité est une lutte anti-gros, on veut éliminer les gros. On est qu'à un pas de vouloir faire un génocide de gros.

La lutte anti-obésité, à travers la promotion des saines habitudes de vie, entretient les préjugés, l'ostracisme, l'intolérance, l'intimidation et le mépris envers les gros.

Les gros sont nés pour l'être et le resteront le reste de leur vie. Dans cet article de journal, que devons nous penser de la mention qu'ils font 2000 chirurgies bariatriques par année et qu'ils ont un objectif d'en faire 6000? Pour moi la chirurgie bariatrique est un crime haineux. La tolérance sociale face au brochage d'estomac démontre à quel point les gros sont méprisés. Ce contexte social de mépris explique l'engouement pour la lutte anti-obésité/malbouffe.

On veut faire croire que l'opération de la chirurgie bariatrique guérit la maladie de l'obésité. Absurde, l'obésité n'est pas une maladie on ne peut donc pas guérir d'une maladie qui n'existe pas.

Si 85% des personnes qui désirent subir cette opération radicale sont des femmes. Le brochage d'estomac est utilisé comme une chirurgie esthétique. Si les femmes rondes ne subiraient pas autant de mépris et de rejet social, elles ne demanderaient pas de se faire brocher l'estomac.

Même avec cette opération extrême, la perte de poids est temporaire comme avec tout autre régime amaigrissant.

Il est inconcevable de penser que l'état puisse investir de l'argent dans la chirurgie bariatrique, une opération très controversée et utilisée comme chirurgie esthétique. Pourquoi l'ancien ministre de la santé Yves Bolduc et le nouveau Réjean Hébert croient à l'efficacité et du bien fondé du brochage d'estomac? Pourquoi ils sont d'accord de s'attaquer au gros pour faire la promotion des saines habitudes de vie?

Je suis convaincu que, c'est leurs préjugés ou leur mépris pour les femmes "grosses", qui les rendent insensible à leur sort. Aucun homme qui aiment les femmes rondes peut-être propagandiste du discours intégristes anti-obésité/malbouffe et du brochage d'estomac.

Je suis d'accord avec la promotion des saines habitudes de vie, mais je ne suis pas d'accord de s'attaquer au gros pour justifier de le faire la promotion des saines habitudes de vie.

L'objectif de faire la promotion des saines habitudes de vie devrait-être de conseiller les gens à prendre soin de leur santé et non d'essayer de réduire le nombre d'obèse ou de gros. La lutte contre l'épidémie d'obésité est une stratégie de marketing, de relation publique et de manipulation pour impressionner, pour dramatiser, pour faire peur et pour faire croire à une urgence d'agir. L'épidémie d'obésité est un problème créé de toute pièce dans un seul but: faire de l'argent.

Les intégristes anti-obésité malbouffe ne sont pas motivés d'agir par altruisme ou par compassion.

Il est inacceptable que l'état et la classe journalistique aient embarqué dans cette manipulation frauduleuse.

Commentaire fait par José Breton

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