Contre la pesée en éducation physique
Journal de Québec, jeudi 18 août 2016, p.33

Faire la pesé des enfants et des adolescents à l'école est une chose complètement inacceptable.

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Sujet:La folie anti-obésité

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UNE PÉTITION DÉNONÇANT CETTE PRATIQUE JUGÉE «HUMILIANTE» GAGNE DES APPUIS

«humiliant», «enrageant», «dégradant». Une jeune femme qui a souffert d'anorexie après avoir dû se peser devant toute la classe d'éducation physique dénonce cette pratique décriée dans une pétition publiée cette semaine.

Un mois après sa première expérience de pesée, la jeune femme de 21 ans se faisait vomir pour la première fois. «C'est la goutte qui a fait déborder le vase», raconte celle qui appuie une pétition qui circule pour dénoncer les pesées en éducation physique du primaire au cégep.

Ce type de pratique, qui consiste à peser les élèves pour connaître leur poids et à mesurer leur pourcentage de graisse, a toujours fait partie de la culture d'enseignement en éducation physique, explique Jean-Claude Drapeau, président de la Fédération des éducateurs physiques enseignants du Québec.

De plus en plus d'enseignants abandonnent toutefois la pesée, observe-t-il, sans toutefois pouvoir dire combien.

TROIS FOIS

Reste que de nombreux étudiants doivent passer par cette étape chaque année, ce que déplore l'organisme Anorexie et boulimie Québec (ANEB). Pour preuve, Élyse Beaudet y a été confrontée à trois reprises entre 2011 et 2015 dans trois cégeps de la région de Montréal alors qu'elle souffrait de troubles alimentaires mêlant anorexie et boulimie.

«C'était comme si on me disait: "tu as raison de trouver que tu n'es pas correcte"», relate celle qui a obtenu un score à la limite du «poids santé» et «surpoids»

«La deuxième fois, je suis sortie et j'ai texté ma psychologue en pleurant. La troisième fois, ma psychologue m'a signé un papier. Ne pas avoir à me peser faisait partie de ma thérapie.»

«Je sais que ce n'est pas tout le monde qui va développer un trouble alimentaire après ça. Mais même pour une personne qui n'est pas vulnérable, c'est dévalorisant», dit-elle.

PLUS DE 2000 SIGNATAIRES

Et même lorsque les étudiants ne peuvent pas voir les mesures des autres, le processus reste «humiliant », abonde la jeune femme qui a lancé la pétition et qui désire conserver l'anonymat.

«Si tu ne veux pas dire ton score aux autres, tu te fais niaiser», illustre la jeune femme de 19 ans, qui est aussi en rémission de trouble alimentaire. Sa pétition avait recueilli plus de 2000 signatures hier soir.

Le ministère de l'Éducation n'a pas pu commenter hier.

Mon commentaire

La folie de lutte contre la prétendue épidémie d'obésité amène à ce genre de dérive. Je reviens aux 400 millions dépenser avec le fonds pour la promotion des saines habitudes de vie depuis bientôt dix ans. Tout cet argent uniquement consacrer à la guerre contre l'obésité et le gouvernement en rajoute en finançant en plus la recherche sur l'obésité.

Conséquences de cet financement démesuré:

- Il y a un groupe de pression qui oblige les journalistes de faire de la propagande anti-obésité.

- L'obésité est devenue la priorité pour l'Institut national de santé publique du Québec, pour l'ordre de nutritionniste, pour les kinésiologues, pour le collège des médecins et pour l'ordre des psychologue.

En d'autres mots, la guerre contre l'obésité monopolise tout au Québec. Les autres sujets sont devenus très secondaires.

En sachant, que vouloir réduire le nombre d'obèses constitue un faux problème. Dans le sens que personne n'a de pouvoir de changer son poids corporel et le gouvernement n'a pas plus de pourvoir de gérer le poids corporel de sa population.

On réalise à quel point la guerre contre l'obésité/malbouffe constitue une exagération incommensurable, une fraude et une farce monumentale. La société québécoise s'est fait monter un bateau et tout un.

La seule cause qui existe concernant les personnes de fortes tailles, c'est la lutte contre la discrimination, la haine et le mépris dont elles sont victimes. Ce n'est pas le poids corporel qui fait souffrir les femmes mais, c'est le jugement des autres sur celui-ci.

L'obsession de la minceur, l'image corporelle négative et les désordres alimentaires sont de vraies problématiques avec de vraies victimes qui souffrent mais, celles-ci sont complètement ignorées par le système. Il n'y a pas de volonté politique pour venir en aide à ces jeunes femmes.

S'il y avait une réelle volonté politique de venir en aide avec les femmes aux prises avec une image corporelle négative, on arrêterait cette lutte inutile contre l'obésité et on dirait qu'adopter des saines habitudes de vie commence par apprécier son corps tel qu'il est et que la santé n'est pas une question de poids corporel.

Faire la pesé des enfants et des adolescents à l'école est une chose complètement inacceptable. Le poids d'une personne est une donnée personnelle et intime dont la seule personne qui devrait être mise au courant est le médecin.

Obliger les étudiants à dévoiler leur poids devant les autres constitue une technique de manipulation pour culpabiliser, pour faire la leçon et la morale pour les amener à vouloir perdre du poids. Cette technique de manipulation est utilisée par les Weight Watchers.

Cette volonté d'avoir le contrôle induit l'obsession de la minceur, les restrictions alimentaires et les désordres alimentaires (anorexique, boulimie, orthorexie).

Faire la pesée des élèves, c'est de mettre une emphase sur le poids. C'est transmettre aux enfants une préoccupation excessive sur le poids qui embrouillera leur vie.

La lutte anti-obésité utilise des méthodes dignes du nazisme et est motivée par un dogme.

Cibler les pas bons, ceux qui osent pécher ressemble au confessionnal de nos curées du temps. On désire de s'assurer de maintenir les étudiants sur la bonne voie.

Dans les cours d'éducation physique, le ministère de l'éducation devrait interdire aux professeurs d'éducation physique de peser les élèves pour calculer leur IMC.

Commentaire fait par José Breton

Complément d'informations:

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