Journal de Québec lundi 5 avril, 2010 p.48 On peut y lire: La stimulation excessive des centres du plaisir provoquée par les aliments riches en énergie peut mener à une consommation compulsive de nourriture hypercalorique. Une étude récente montre que cette dépendance est due à l'activation par la malbouffe des mêmes mécanismes qui sont impliqués dans la dépendance aux drogues dures, comme l'héroïne et la cocaïne. Les aliments qui contiennent de grandes quantités de sucre et de gras plaisent énormément au cerveau, car nous sommes biologiquement programmés pour aimer ces sources de calories. Cette attirance est cependant exploitée de façon outrancière et irresponsable par l'industrie de la malbouffe qui cesse proposer tout une gamme d'aliments contenant des quantités extraordinaires de sucre et de gras, très souvent à prix modiques. L'intensité du plaisir associé à la consommation d'aliments qui contiennent ces substances est tellement puissante qu'elle peut perturber nos mécanismes de contrôle interne impliqué dans la régulation de l'appétit et ainsi provoquer une surconsommation de calories qui mène à un excès de poids : c'est là une des sources de l'épidémie mondiale d'obésité. Une véritable drogue Pour déterminer les mécanismes responsables de cette dépendance, des chercheurs américains ont examiné le comportement d'animaux ayant un accès facile à certains aliments hypercaloriques comme des saucisses, du bacon ou du gâteau au fromage. Leurs résultats viennent d'être publiés dans une des meilleures revues du monde, Nature Neuroscience. Il ont observé que ces animaux délaissaient leur nourriture équilibrée normale et acquéraient très rapidement l'habitude de consommer cette nourriture grasse de façon compulsive, à tel point qu'ils devenaient obèses peu de temps après le début de l'étude. Curieusement, l'acquisition de cet excès de poids coïncidait avec une détérioration des circuits cérébraux responsable de la sensation du plaisir associé à la nourriture, - la sensation de plaisir qu'ils apportent devenait de plus en plus faible, incitant les animaux à compenser cette baisse de plaisir en mangeant encore plus. De telles modifications sont en tout point semblables aux événements qui se déroulement dans le cerveau d'animaux qui ont accès à drogues dures comme la cocaïne ou l'héroïne. Dans l'ensemble, ces observations illustrent donc le potentiel addictif de la nourriture hypercalorique et suggèrent que le développement de l'obésité fait intervenir des mécanismes similaires à ceux qui sont impliqués dans la dépendance aux drogues psychoactives. Le potentiel addictif de la nourriture hypercalorique a été prouvé par des tests. Johnson et Kelly, dopamine D2 receptors in addiction-like reward dysfonction and complusive eating in obeses rats. Nature Neuroscience, publié en ligne le 28 mars 2010. Mon commentaire Là, Richard Béliveau nous exprime clairement le fondement théorique de la doctrine anti-malbouffe. Dans l'esprit des intégristes anti-obésité/malbouffe, la malbouffe, signifie de la bouffe addictive et non de la bouffe de mauvaise qualité. Les termes anglais «junk food» sont plus clairs et sans ambiguïtés sur la signification à donner à ce type d'aliments. La référence qu'il donne sur la recherche fait par Johnson et Kelly, c'est de la malhonnêteté intellectuelle. En effet, cette recherche scientifique est biaisée parce qu'elle a été commandée par la confrérie des intégristes anti-obésité/malbouffe. Faire de la science au service d'une propagande, ce n'est pas faire de la science. En d'autres mots, Johnson et Kelly ont fait une fausse recherche juste pour appuyer l'opinion des intégristes anti-obésité/malbouffe et ainsi pousser les gens à les croire. La première chose à dénoncer, c'est leur prétendue épidémie d'obésité. Il y aurait une obésité galopante d'après eux. Les intégristes anti-obésité/malbouffe essaient d'expliquer un phénomène qui n'existe pas. La malbouffe (bouffe addictive) serait à l'origine de l'explosion des cas d'obésité. Les gens seraient devenus dépendant de la nourriture riche et sucrée. Ils ne seraient plus capables de sens passer. Quand ils commencent à manger une frite, ils ne sont plus capables de s'arrêter. Absurdité total! La prétendue épidémie d'obésité leur sert à justifier leur extrémisme et leur volonté de manipuler l'opinion publique. Affirmer que la nourriture riche et sucrée serait comparable à une drogue dur, c'est un bel exemple de la liberté que les intégristes anti-obésité se donnent de dire n'importe quoi. Lorsqu'on affirme des choses qui ne sont pas reliées à des faits réels on tombe dans le dogmatisme. Richard Béliveau déforme la réalité pour faire sa contribution à la propagande anti-obésité/malbouffe. Revenons à la réalité, il n'y a absolument pas d'épidémie d'obésité. Il y a plutôt une grande variété de morphologies qui s'expliquent par la génétique et non par des différences d'habitudes de vie. Les femmes possèdent le double de masse adipeux, en pourcentage, que les hommes. Ce n'est pas parce qu'elles mangent plus de malbouffe que les hommes. C'est la nature qui l'a voulu ainsi pour des considérations d'optimalisation de la fertilité. L'être humain développe une dépendance physique à une drogue dans une seul cas. Le cerveau doit avoir des récepteurs pour accueillir la substance chimique active de la drogue. En d'autres mots, il faut que le cerveau produise naturellement une variante de cette drogue. En utilisant ce type de drogue le cerveau arrête dans produire naturellement. Ce qui fait que chez le toxicomane l'arrêt de la prise de la substance, provoque en lui un état intense de manque. Si la marijuana n'est pas reconnue comme provoquant une dépendance physique pourquoi la poutine, les frites et la pizza le feraient-ils plus ? Il faut faire une différence entre une dépendance physique et une dépendance psychologique. Les gens ne peuvent pas devenir dépendant physiquement de la marijuana ou de l'alcool mais, peuvent seulement le devenir psychologiquement. Il faut faire une différence entre les produits pour modifier son état de conscience et les produits alimentaires. Manger constitue un besoin physique essentielle à notre survie. Notre dépendance physique aux aliments est donc d'une autre ordre que celle des drogues dures induisent. Le plaisir que manger nous procure constitue une stratégie de survie. On survie grâce aux calories qu'il y a dans les aliments. Les vitamines et les fibres sont secondaires pour notre organisme. Sans énergie, sans oxygène, sans eau, c'est la mort. Les aliments riches et sucrés nous procurent beaucoup de plaisir parce qu'ils sont très caloriques. Le plaisir est un message de récompense que notre corps nous envoie pour nous indiquer que l'on a fait ce qui était nécessaire à sa survie. Plus c'est adéquat, plus le plaisir est grand. Les aliments faibles en calories sont moins bons et générer moins de plaisir. Notre corps réagit en fonction de ses priorités. Pour mesurer toute l'absurdité de l'affirmation de Richard Béliveau (Une nouvelle drogue dure : la malbouffe), il faut tenir compte de la santé mentale. Le plaisir est essentielle à une bonne santé mentale. Ça fait baisser notre niveau d'anxiété. Avoir faim, constitue une grande souffrance. Le plaisir de manger nous réconforte, c'est un puissant anxiolytique naturel. Encourager les femmes à faire attention à ce qu'elles mangent afin qu'elles réduisent leur apport calorique, c'est les encourager à se faire souffrir. Les restrictions alimentaires font augmenter ainsi leur niveau d'anxiété. Au bout d'un certain temps la souffrance de ces femmes devient insoutenable et développent des compulsions alimentaires. Dans un grand état de manque, elles cèdent à la tentation et se jettent dans un orgie alimentaire. Tandis qu'une femme qui aiment son corps avec ses rondeurs et qui ne désire pas perdre du poids développent une relation saine avec la nourriture. Manger pour elles devient une chose routinière. Elle mange le même nombre de calorie d'une journée à l'autre. Finalement, elles sont plus heureuse parce que leur niveau d'anxiété est plus bas et stable. Plus notre niveau d'anxiété général est bas plus on possède une bonne santé mentale. Le plaisir de manger provient d'une baisse de l'anxiété, il n'y a pas un centre du plaisir spécifiquement associé à la nourriture. Le plaisir de manger s'arrête lorsque notre corps est rassasié. Lorsqu'on n'a plus faim, on n'a plus de plaisir à manger. Le plaisir de manger ne peut pas être modifié, il ne peut y avoir d'accoutumance au plaisir de manger, c'est une question de survie. Affirmer que la malbouffe est une drogue dur, cela amplifie l'obsession de la minceur, les femmes se culpabilisent avec ça. Elles se disent: « si j'aurais plus de contrôle de mon appétit... j'aurais le plus de contrôle de mon poids.» Le plaisir est toujours et dans tous les cas associé à une baisse de l'anxiété. Commentaire fait par José Breton Complément d'informations: La propagande anti-obésité 7 Obesity myths and $40 billion weight loss industry Only the Finest Propaganda will Solve Childhood Obesity Is U.S. obesity epidemic a myth? The Obesity Epidemic: Science, Morality and Ideology Childhood obesity epidemic 'a myth': study La dépendance physique Héroïne : une drogue à la forte dépendance physique et psychique L'héroïne : Effets et risques. clip Toxicomanies Neurobiologie de la dépendance clip Junk food is as addictive as heroin and snuff La malbouffe La malbouffe aussi dévastatrice que la nicotine La malbouffe pourrait être interdite dans les écoles Obésité : la malbouffe à l'école accusée injustement? Halte à la malbouffe à l'école La malbouffe dommageable, même à l'occasion Le goût de la malbouffe pourrait s'acquérir pendant la grossesse Cégeps et Université - La malbouffe sera permise Richard Béliveau la maître à pensée des journalistes de Radio-Canada Radio-Canada en mission contre l'épidémie d'obésité Les bons points de l'embonpoint
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