Le Journal Le Devoir vendredi 15 janvier 2016, p. A5
Sujet:Le mépris étatique envers les gros On peut y lire: Les Québécois ont une opinion bien moins favorable des prestataires de l'aide sociale que des personnes ayant une autre religion ou une autre origine ethnique, révèle un sondage réalisé pour le compte de la Commission des droits de la personne. Ils sont ainsi 88 % à avoir une opinion favorable des personnes de couleur, 84 % à avoir une opinion favorable des homosexuels, 77 % des autochtones, 76 % des personnes d'une autre origine ethnique et 68 % des personnes d'une autre religion. Mais la proportion d'opinion positive tombe à 51 % pour les assistés sociaux. " Ça nous a surpris, honnêtement. Ce n'est pas là-dessus au départ qu'on s'interrogeait ", a commenté jeudi au cours d'une rencontre avec la presse Pierre Noreau, du Centre de recherche en droit public de l'Université de Montréal. " Avoir su au départ qu'on tomberait sur cette donnée-là, on aurait peut-être pu sonder plus. Mais les quelques données qu'on a vont toutes dans le même sens : ça révèle que c'est le groupe qui est le moins bien perçu ", a-t-il ajouté. Joint au téléphone, le Collectif pour un Québec sans pauvreté s'est dit " déçu, mais pas étonné " de ces chiffres sur la perception des personnes assistées sociales. En entrevue, son porte-parole Serge Petitclerc a soutenu que même les ministres responsables du dossier tiennent un discours qui discrédite les personnes assistées sociales comme si elles refusaient de travailler ou de s'en sortir. " Quand on parle des homosexuels, des immigrants, des femmes, il y a toujours une petite retenue. Mais quand on parle des personnes assistées sociales, c'est le bar ouvert : on peut les insulter, dire n'importe quoi sans tenir compte de la réalité ", a commenté M. Petitclerc. À l'occasion du 40e anniversaire de la Charte des droits et libertés de la personne, la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse a voulu prendre le pouls de la population face aux différents droits. C'est le Centre de recherche en droit public qui a réalisé l'enquête, avec des chercheurs de quatre universités québécoises. Religions Le sondage confirme aussi un certain malaise par rapport aux accommodements pour motif religieux et quant à l'expression en public de ses convictions religieuses. Ainsi, bien que 68 % des Québécois disent avoir une opinion positive des gens ayant une autre religion, ils sont seulement 38 % à appuyer l'attribution d'espaces de prière dans les collèges et universités. Et ils sont 43 % à appuyer la prise en compte d'exigences alimentaires pour raison religieuse à la cafétéria des écoles. " Ces trucs-là, il y a de la résistance là-dessus de façon importante. Et on avait des chiffres équivalents en 2006 et 2007 quand ces questions-là ont commencé à être posées. Ça n'a pratiquement pas bougé depuis 10 ans. Il y a donc une immense résistance sur ces questions-là, beaucoup plus grande que pour tous les autres types d'accommodements. Et ça montre que ça accroche sur les questions religieuses ", a résumé M. Noreau. De même, 43 % des répondants ont dit se méfier des personnes qui affirment trop clairement leur religion. Aux yeux de M. Noreau, c'est l'expression en public de sa religion qui incommode les répondants. Ils sont ainsi 25 % à trouver dérangeant le port de la kippa, 30,5 % à trouver dérangeant le port du turban et 49 % à trouver dérangeant le port du voile. Mais ils ne sont que 5,5 % à trouver dérangeant le port d'une croix dans le cou. Le sondage a été réalisé auprès de 1501 répondants, entre avril et juin 2015. Il comporte une marge d'erreur de 2,4 %, 19 fois sur 20.
Mon commentaire Là, le Québec a un gros problème avec les gros. Dans ce sondage, pour ne pas y avoir placé le poids corporel comme motifs de discrimination, il faut que ceux qui l'ont réalisé haïssent profondément les gros. De toute évidence, la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse ne doivent pas engager de gros dans leurs bureaux. Cela se comprend, car en juin 2007, l'état québécois a décidé de faire de la guerre à l'obésité une priorité nationale. Mettre dans un sondage le poids comme motif de discrimination aurait normalisé les gros. Cela les aurait encouragé à demeurer gros ou dans le péché de la gourmandise. Il faut que les gens ne cessent pas de penser que l'embonpoint et l'obésité constitue une grave maladie. En d'autres mots, s'ils n'ont pas placé le poids comme motif de discrimination, c'est pour mettre de la pression sur les femmes. Celles-ci doivent se prendre en main pour perdre du poids. Par conséquent, les hommes qui traitent les femmes de « tit' grosses » ou de « grosses torches » font oeuvre utile dans cette lutte contre l'obésité. Ils font cela juste pour leur bien. Grâce à eux les femmes font tout pour maigrir pour arrêter de se faire insulter. Les femmes ont la responsabilité d'être le plus mince possible pour espérer cesser d'être victime d'intimidation. J'ai contacté une technicienne de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, elle m'a dit que l'obésité était incluse dans les handicapes. Je lui parlais de poids corporel et elle me parlait d'obésité morbide. Je lui ai dit qu'une femme n'a pas besoin de peser 400 livres (181 kg) pour se faire traiter de grosse torche. Les adolescentes à l'école se font intimider à la moindre rondeur apparente. Celles-ci commencent à se faire traiter de grosses torches quand elles commencent à être légèrement rondelettes. D'inclure le poids corporel dans la catégorie handicap est une insulte. En effet, le poids corporel constitue une caractéristique physique comme la couleur des cheveux et des yeux. Le poids corporel n'est pas une non plus une maladie. Le poids corporel doit être considéré comme un motif de discrimination en part entière comme l'orientation sexuelle l'est. Le fat shaming (avoir honte de ses rondeurs) touche toutes les catégories de personnes, les femmes les hommes, les homosexuels(elles), les vieux et peu importe la couleur de leur peau. Dans le journal de Québec de janvier 2015 on écrivait que l'intimidation, en rapport au poids corporel, est plus importante que contre l'orientation sexuelle. Le fat shaming touche plus les femmes que les hommes. Car cela touche à une vulnérabilité proprement féminine. En effet, cela fait douter les femmes sur leur capacité d'aimer et d'être aimé. L'intimidation relatif au poids corporel pousse certaines jusqu'au suicide. D'ailleurs, il y a plus de femmes qui souffrent de grossophobie, qu'il y a d'homosexuels(les) qui souffrent d'homophobie. Cette grossophobie poussent les femmes à se faire du mal en s'imposant des régimes amaigrissants qui détruisent leur santé. Les homosexuels qui souffrent d'homophobie n'essaient pas de se guérir de l'homosexualité, parce que la société a statué que ce n'ait pas une maladie mentale. À cause de la guerre contre l'obésité, l'embonpoint naturel des femmes, est considéré comme nocif pour leur santé. Cette guerre normalise la discrimination, l'intimidation, l'ostracisme contre les femmes. Les femmes sachant que leurs rondeurs sont considérées par l'état comme nocif pour leur santé, elles n'iront pas se plaindre à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse. Elles se sentent comme des coupables et non comme des victimes. La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse aurait dû fouiller la question, faire des enquêtes pour réaliser qu'ils auraient dû intégré le poids corporel comme motif de discrimination sans attendre d'obtenir des plaintes des femmes. L'importance du mouvement des tailles plus (size activism) donne une indication qu'il y a beaucoup de femmes qui luttent contre le fat shaming (avoir honte de ses rondeurs) partout sur la terre. Les fonctionnaires de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse ne sont vraiment pas à jour sur ce qui se passe sur la planète. La réputation du féminisme au Québec au fait qu'il serait très avancé est surfaite. Pour la classe féministe dominante, le mouvement social des femmes de tailles plus, n'est qu'une anecdote sans importance. Aucune leader féministe à ce jour n'a été sur la place publique pour dénoncer fat shaming ou la grossophobie. Des femmes leaders féministes qui ne se préoccupent pas du bien-être de leurs congénères et de ce qui les préoccupent vraiment ne font pas avancer la cause des femmes. Celles-ci entretiennent un féminisme rétrograde, dépassé et vieux jeux.
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