Le Journal de Québec mardi 5 janvier 2016, p. 12
Sujet:La minceur la seule normalité On peut y lire: RICHARD BÉLIVEAU BIOCHIMIE EN DOCTEUR SPÉCIALE COLLABORATION En ces temps d'austérité, on oublie souvent que la prévention des maladies représente une des meilleures façons de faire économiser de l'argent à la société. Une approche préventive qui passe nécessairement par la lutte contre le surpoids, qui est un important facteur de risque de plusieurs maladies chroniques graves. UNE TENDANCE LOURDE Phénomène autrefois assez rare, le surpoids est en quelque sorte devenu la norme dans notre société. Deux Canadiens sur trois souffrent d'embonpoint ou d'obésité et il suffit de jeter un coup d'oeil aux cours de récréation de nos écoles pour réaliser que la situation ne va pas en s'améliorant, avec une proportion croissante d'enfants qui sont déjà en surpoids avant même d'atteindre l'âge adulte. Curieusement, au lieu de réagir et de tout mettre en oeuvre pour endiguer ce phénomène, notre société semble résignée face à cette explosion de surpoids, un peu comme s'il s'agissait d'une nouvelle «tendance» avec laquelle nous devons composer. Cette vision fataliste est pourtant très dangereuse, car l'embonpoint et l'obésité ne sont pas des questions d'esthétique ou de mode, mais bien des états physiologiques totalement anormaux, qui augmentent de façon spectaculaire le risque de plusieurs maladies graves (maladies du coeur, diabète de type 2 et plusieurs types de cancers, pour n'en nommer que quelques-unes). Il ne faut donc pas se le cacher: une société qui est en surpoids est une société malade, qui doit se résigner à dépenser à court et à moyen terme d'énormes montants d'argent pour soigner les nombreuses pathologies qui découlent de l'excès de graisse. LE POIDS FINANCIER DE L'OBÉSITÉ Et ces montants d'argent sont réellement gargantuesques: aux États-Unis, champions «poids lourds» du surpoids, on estime que les coûts de l'obésité se situent autour de 150 milliards $ par an, ce qui représente environ 9 % de tout l'argent dépensé dans la santé. Le potentiel d'épargne associé à une réduction du taux d'obésité est donc énorme. Par exemple, on estime que la proportion d'Américains obèses devrait passer de 30 % à 42 % en 2030, ce qui va évidemment entraîner une flambée des coûts médicaux. Selon certains scientifiques, le simple fait de freiner cette progression de l'obésité (pas de l'éliminer, mais de la maintenir au taux actuel) serait donc associé à une économie de 550 milliards $ en seulement 20 ans 1. On conviendra qu'il est impossible de trouver de telles sommes à l'aide de simples compressions budgétaires ou de suppressions de services. COMMENCER LE PLUS TÔT POSSIBLE Le meilleur moyen de stabiliser le taux d'obésité (et éventuellement de le réduire) est d'éviter qu'une nouvelle génération soit touchée par ce problème en ciblant de préférence les enfants en bas âge. Le risque d'obésité prend forme très tôt, avec la moitié des enfants et adolescents obèses qui présentaient un excès de poids dès leur entrée en maternelle 2. On lie souvent la hausse du taux d'obésité infantile à la sédentarité des jeunes d'aujourd'hui, mais ce sont surtout les mauvaises habitudes alimentaires qui jouent le plus grand rôle, en particulier la surconsommation de produits industriels surchargés de sucre et de gras. Un bon exemple est la situation actuelle en Grèce: alors que les habitants de ce pays étaient traditionnellement épargnés par les troubles métaboliques en raison de l'effet protecteur du régime méditerranéen, les jeunes Grecs ont délaissé ce mode d'alimentation au profit des aliments industriels occidentaux, avec comme résultat qu'aujourd'hui 44 % des garçons et 38 % des filles de 5 à 17 ans sont en surpoids 3, ce qui donne un des taux d'obésité infantile les plus élevés au monde. Pour changer ces habitudes, il faut commencer très tôt: des études récemment réalisées aux États-Unis montrent qu'un bébé qui boit occasionnellement des boissons gazeuses dans sa première année de vie en boira régulièrement plus tard et aura deux fois plus de risque d'être déjà obèse à six ans 4. La bonne nouvelle, c'est que le processus inverse est possible et qu'on peut aussi influencer positivement ces préférences de goût en exposant très tôt les bébés à de bons aliments, comme les fruits et les légumes. Un tout petit geste qui peut avoir d'énormes conséquences sur leur santé future et, par ricochet, sur l'ensemble de notre société. 1Finkelstein EA et coll. Obesity and severe obesity forecasts through 2030. Am J Prev Med, 2012; 42: 563-70. 2Cunningham SA et coll. Incidence of childhood obesity in the United States. N Engl J Med, 2014; 370: 403-11. 3www.oecd.org/els/health-systems/Obesity-Update-2014.pdf 4Grummer-Strawn LM et coll. Infant feeding and long-term outcomes: results from the year 6 follow- up of children in the Infant Feeding Practices Study II. Pediatrics, 2014; 134 Suppl 1:S1-3.
Le Journal de Québec mardi 18 janvier 2016, p. 54
RICHARD BÉLIVEAU Une importante récente étude avec plus d'un million de personnes montre que les personnes obèses sont plus à risque de mourir prématurément, même lorsqu'elles sont, rarement, en bonne forme physique. Être en surpoids et en bonne santé relève donc du mythe et le maintien d'un poids corporel normal demeure incontournable pour la prévention des maladies chroniques, comme le prônent toutes les agences de santé publique. Collaboration spéciale Une des plus graves conséquences de l'épidémie d'obésité qui déferle actuellement sur la planète est l'augmentation extraordinaire de plusieurs maladies associées au surpoids comme les maladies du coeur, le diabète de type 2 ou encore plusieurs types de cancer. Le problème du surpoids n'est pas d'ordre esthétique, mais bien physiologique: l'accumulation excessive de graisse au niveau des cellules du tissu adipeux perturbe complètement le fonctionnement de ces cellules et cause de graves dommages au métabolisme, en particulier celui du sucre. Les personnes en surpoids sont en effet à très haut risque de présenter une résistance à l'insuline, c'est-à-dire que leurs cellules éprouvent des difficultés à capter le sucre présent dans le sang, ce qui force le pancréas à produire un surplus d'insuline pour compenser. Après un certain temps, la fonction sécrétrice du pancréas s'amenuise et la disparition de l'insuline mène au diabète de type 2. C'est d'ailleurs pour cette raison que cette forme de diabète est pratiquement indissociable de l'obésité, avec environ 85 % des diabétiques de type 2 qui souffrent d'un excès de poids. OBÉSITÉ SANTÉ ? Certaines études controversées ont montré qu'une faible proportion des personnes obèses ne présentaient pas les dérèglements du métabolisme typiques de la surcharge pondérale et pouvaient être considérées en «bonne santé métabolique». Ces personnes ont une glycémie et des taux d'insuline normaux, ne sont pas hypertendues et possèdent un profil de lipides sanguins normal. En conséquence, malgré leur obésité, ces personnes ne semblent pas être plus à risque d'être touchées par le diabète de type 2 et les maladies du coeur que la population de poids normal. Mais est-ce que ces personnes sont en bonne santé pour autant? Pour répondre à cette question, des chercheurs suédois ont évalué la capacité aérobie de 1 317 713 hommes de 18 ans et mesuré par la suite le nombre de personnes qui sont mortes prématurément au cours des 30 années subséquentes 1. Ils ont tout d'abord observé, sans grande surprise, que les personnes qui présentaient la plus forte capacité aérobie avaient beaucoup moins de risque (48 %) de décéder prématurément comparativement aux personnes les moins en forme. Le principal intérêt de l'étude est cependant de montrer que cette réduction du risque de mortalité est absente chez les personnes obèses. Les chercheurs ont en effet observé que les personnes obèses en forme avaient 30 % plus de risque de mourir prématurément que les personnes de poids normal qui n'étaient pas en bonne forme. En d'autres mots, l'obésité représente un important facteur de risque de mortalité, quelle que soit la condition physique des personnes obèses, et le maintien d'un poids normal représente en conséquence un des paramètres les plus importants pour améliorer l'espérance de vie. PRÉVENIR LE CANCER De nombreuses études antérieures ont également montré que dans les rares cas où une personne est en surpoids, sans présenter de signes avant-coureurs de diabète, d'hypertension ou de maladies du coeur, elle demeure cependant à plus haut risque de développer certains cancers que les personnes de poids normal 2. Des résultats récents suggèrent que cet effet pourrait être une conséquence directe des propriétés physiques associées au surplus de graisse 3. Des savants ont en effet observé que les cellules adipeuses favorisaient la création d'un tissu rigide (fibrose) à proximité des cellules cancéreuses, et que cette matrice facilitait la croissance et la dispersion des cellules tumorales. Des biopsies prélevées chez des patientes obèses montrent une plus forte présence de ces zones fibrotiques qui contribuent au développement tumoral. En somme, si les bienfaits de l'exercice physique ne laissent aucun doute, il est important de demeurer aussi mince que possible pour pouvoir réellement profiter de son effet protecteur sur les maladies du coeur, le diabète de type 2 ou encore le cancer. La recommandation du World Cancer Research Fund, basée sur plus de 400 000 études, est de viser un indice de masse corporel entre 21 et 23. Après le tabac, l'obésité est la deuxième cause de cancer, rappelons- le. 1. Högström G et coll. «Aerobic fitness in late adolescence and the risk of early death: a prospective cohort study of 1,3 million Swedish men». Int J Epidemiol. Publié en ligne le 20 décembre 2015. 2. Yun KE et coll. «Impact of body mass index on the risk of colorectal adenoma in a metabolically healthy population». Cancer Res. 2013; 73: 4020-7. 3. Seo BR et coll. «Obesity-dependent changes in interstitial ECM mechanics promote breast tumorigenesis ». Sci Transl Med. 2015; 7: 301ra130. Mon commentaire En faisant trois chroniques à l'intérieur de deux mois sur ce sujet, Richard Béliveau, nous démontre clairement son intention. Il veut éradiquer, là maintenant, le plus rapidement possible l'obésité au Québec. Ce comportement d'exalté sous-entend, qu'il est un mégalomane, en plus d'être un sociopathe (misogyne). En ce moment, il semble être le seul qui prend le flambeau de la guerre contre l'obésité dans les médias. C'est le plus actif et le plus extrémiste des intégristes anti-obésité. Il me laisse à penser qu'il vit avec le sentiment de porter sur ses épaules toute la lutte contre le surpoids au Québec. Richard Béliveau avec son délire anti-obésité, à qui s'adresse-t-il au juste? Il s'adresse aux décideurs de l'état pour qu'il injecte le plus d'argent possible pour éradiquer les grosses femmes du Québec. Il ne veut pu en voir de « grosses torches au Québec », ça le dégoûte. En effet, il s'adresse aux femmes et seulement aux femmes. Il utilise sa crédibilité de scientifique pour dresser un constant apocalyptique de l'embonpoint afin de s'assurer que celles-ci pensent que leurs rondeurs vont les rendent malades. Les femmes doivent penser que leurs rondeurs vont finir par les tuer. Par conséquent, elles doivent tout faire pour devenir le plus mince possible. Il ne faut absolument pas qu'elles se considèrent correctes d'être rondes. Elles doivent penser que ce n'est pas normal d'avoir des rondeurs. Richard Béliveau voit l'avancement de la communauté des femmes de taille plus sur le web. Celles-ci prennent de plus en plus de place. Face à l'affirmation des femmes rondes, il réagit. C'est un réactionnaire. La remise en question du bien-fondé du phénomène des mannequins taille plus est une sorte de backlash des intégristes anti-obésité/malbouffe. Ceux-ci acceptent mal de voir leur pouvoir d'influencer s'amoindrir. Quand il dit : «notre société semble résignée face à cette explosion de surpoids, un peu comme s'il s'agissait d'une nouvelle «tendance» avec laquelle nous devons composer.» La nouvelle tendance consiste à l'affirmation des femmes rondes qui font des efforts pour apprécier leur corps tel qu'il est avec des rondeurs. Quand il dit : «Être en surpoids et en bonne santé relève donc du mythe et le maintien d'un poids corporel normal demeure incontournable pour la prévention des maladies chroniques, comme le prônent toutes les agences de santé publique.» Il détruit voir ridiculise un des principaux arguments du mouvement fat acceptance, fat activism, size activism et de tous ceux qui luttent contre l'industrie de l'amaigrissement et tous ceux qui font la promotion de la charte Québécoise pour une image corporelle saine et diversifiée. La lutte contre l'obésité est une lutte contre les femmes. Cela fait 50 ans qu'on nous revient avec la gravité de la situation de l'obésité. Qu'on nous dit qu'il y a toujours de plus en plus d'obésité. Que nous allons vers un désastre si l'état n'investit pas plus d'argent pour endiguer cette prétendue épidémie. En d'autres mots, la guerre contre l'obésité constitue une fraude médicale. On veut nous faire croire que l'origine de toutes les maladies est l'obésité. Si aucune personne ferait de l'embonpoint ou serait obèse, il n'y aurait pas de maladie et on deviendrait tous éternel. En réalité, le poids corporel n'est pas une maladie et nous pouvons tous souffrir de maladies peu importe notre poids corporel. Les femmes québécoises devraient se tenir debout pour dénoncer publiquement cette chasse à l'obèse. La guerre contre l'obésité est méprisante pour les femmes. Le seul objectif des intégristes anti-obésité/malbouffe est d'avoir du contrôle sur les femmes. Pendant que les femmes se préoccupent de leur poids corporel, elles ne font pas autres choses et elles sont plus facilement manipulables. Certaines féministes dénoncent la recherche continuelle des hommes pour le pouvoir et la domination des femmes. La guerre contre l'obésité est l'ultime moyen que les hommes ont trouvé pour mettre à leur place les femmes. Pourquoi les principaux groupes féministes au Québec ne voit pas cela. Ne comprennent pas cela. On lieu de voir le mal dans tous les hommes, sans exception, elles devraient cibler seulement ceux qui sont réellement méchants et manipulateurs comme Richard Béliveau l'est.
Commentaire fait par José Breton Compléments d'informations L'histoire Cancer du cerveau: L'importance de rester mince Richard Béliveau n'aime pas les femmes! Richard Béliveau demande aux femmes d'être mince Le cancer un problème de taille L'épidémie de diabète et d'obésité progresse encore au pays Québec perd la lutte contre l'obésité L'obésité coûte 1,5 milliard $ par année au Québec Les boissons gazeuses favorisent le développement du cancer de l'utérus Un Québécois sur deux souffre d'embonpoint 100 M$ en deux ans pour promouvoir de saines habitudes de vie Les bons points de l'embonpoint Charte québécoise pour une image corporelle saine et diversifié Mieux vaut être enrobé mais sportif que svelte et sédentaire L'obésité finit par coûter cher Les revues scientifiques mal armées pour détecter les fraudes Les scientifiques ne s'entendent pas sur le risque d'être « un peu enrobé » Rose on Herndon, 'Fat Blame: How the War on Obesity Victimizes Women and Children'
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