Journal de Québec lundi 16 octobre 2017, p. 40
Index On peut y lire: Le surpoids lié à 40% des cancers
ALERTE À L'OBÉSITÉ Collaboration spéciale Un important rapport des centres de contrôle et de prévention des maladies (cdc) américains indique que pas moins de 40 % des cancers détectés aux états-unis en 2014 étaient directement liés au surpoids, un nombre plus élevé que ceux découlant du tabagisme. la surcharge de poids est-elle devenue la cigarette du xxie siècle ? Collaboration spéciale L'augmentation en flèche du poids corporel de la population qui s'est produite au cours des 30 dernières années représente une crise de santé publique sans précédent. Être trop gros est un état physiologique tout à fait anormal, qui provoque des débalancements majeurs dans l'équilibre du corps et favorise le développement de l'ensemble des maladies chroniques et augmentent le risque de mourir prématurément. Le grand responsable de cette explosion d'obésité qui ravage la planète est la très grande disponibilité d'aliments peu coûteux, surchargés de sucre et de gras et promus à l'aide de campagnes publicitaires incessantes et tapageuses. Tous les pays, sans exception, qui adoptent cette alimentation industrielle assistent en temps réel à une augmentation rapide du poids corporel de leur population qui s'accompagne d'une hausse de l'incidence de plusieurs maladies chroniques. Les multinationales qui fabriquent ces produits tentent de se déresponsabiliser en disant que l'excès de consommation est un choix individuel et qu'on peut éviter l'excès de poids en étant simplement plus actif; c'est totalement faux, car il est pratiquement impossible de «brûler » l'énergie contenue dans la plupart des produits industriels (pour dépenser les 1000 calories d'un simple trio de restauration rapide, avalé en quelques minutes à peine, il faut courir plus de 90 minutes à un bon rythme). L'obésité était très rare avant l'avènement de ces produits industriels, en particulier ceux de la malbouffe, et il n'y a plus de doute que c'est la consommation excessive de ces produits qui est la grande responsable de l'épidémie d'obésité actuelle. PLUS DE CANCERS En plus d'être un important facteur de risque de maladies cardiovasculaires et de diabète, l'excès de graisse agit comme un véritable carburant qui stimule la croissance des cellules cancéreuses. Ce rôle est particulièrement bien illustré par les résultats d'une analyse réalisée par les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) américains qui montre que le surpoids augmente le risque de treize types de cancers, dont celui de l'oesophage, de la thyroïde, de la vésicule biliaire, de l'estomac, du sein (post-ménopause), du foie, du pancréas, du rein, des ovaires, de l'utérus, du côlon et du rectum. Les chiffres donnent le vertige : sur les quelque 630 000 cancers diagnostiqués en 2014 aux États-Unis, environ 40 % d'entre eux étaient liés à un poids excessif, une proportion qui atteint même 55 % chez les femmes(1). Ces statistiques sont d'autant plus alarmantes que le surpoids est devenu la norme chez les Américains, avec 33 % de la population adulte qui souffre d'embonpoint et 38 % qui sont obèses. Au total, c'est donc 71 % de la population qui présente un excédent de poids corporel et qui est donc à haut risque de développer un cancer. RÉAGIR RAPIDEMENT Pourtant, et malgré ces dangers bien documentés du surpoids, notre société demeure étonnamment passive face à la hausse fulgurante de l'embonpoint et de l'obésité qui touche l'ensemble de la population, incluant les enfants et les adolescents. Cette attitude est à plusieurs égards semblable à celle qui prévalait il y a quarante ans envers le tabac. TABAC On savait déjà à cette époque que le tabagisme augmentait de façon extraordinaire (40 fois) le risque de cancer du poumon, et plusieurs scientifiques avaient commencé à sonner l'alarme face aux dangers associés à cette mauvaise habitude. Ce n'est pourtant qu'après un long combat de plusieurs décennies que ces produits nocifs ont été bannis de l'espace public et qu'on a pu enfin diminuer le nombre de fumeurs. Les données scientifiques concernant les effets catastrophiques de l'obésité sur la santé sont actuellement aussi solides que celles qui existaient à l'époque sur les méfaits du tabagisme. Doit-on se résigner à attendre aussi longtemps pour réagir ? Sujet: Le nouveau messie Richard Béliveau le tout-puissant. Le lundi 16 octobre 2017, il a réussi à monopoliser tous les services de nouvelles de Québécor avec une nouvelle créée de toutes pièces. Il a passé à l'émission Salut Bonjour, à Mario Dumont à LCN, au téléjournal du midi, du soir et de fin de soirée à TVA. Il y a eu de la mauvaise foi chez les chefs d'antenne de TVA. Cette situation ridicule est une conséquence négative de la convergence médiatique. Richard Béliveau n'est pas un journaliste, il est engagé seulement comme chroniqueur. Il n'est pas assujetti au code de déontologie des journalistes et nie à celui des médecins. En effet, il est un biochimiste. Il travaille avec des béchers et des éprouvettes. Il n'est pas formé pour intervenir auprès des personnes pour les conseiller sur leur santé. Dans le code de déontologie des chimistes, il n'y a pas d'article concernant le comment donné des conseils ou de l'information médicales parce que cela ne fait pas partie de ce qu'ils ont appris. En d'autres mots, cela ne fait pas partie de leur compétence ou leur responsabilité. Donc, Richard Béliveau peut dire sur la santé, publiquement, n'importe quoi sans enfreindre son code de déontologie. Avec cette histoire de fausses nouvelles, les journalistes de Québecor sont en faute à deux niveaux. Ils ont traité la chronique de Richard Béliveau comme une nouvelle. Une nouvelle est un fait qu'on relate tandis qu'une chronique est une forme d'éditoriale où l'on émet son opinion. En ayant annoncé sa chronique sur la première page du journal, cela donnait à penser que c'était une vraie nouvelle. Les lecteurs ont été bernés. L'autre niveau de la faute journalistique est sur la réelle crédibilité du biochimiste Richard Béliveau. En effet, ils ont diffusé l'opinion d'une personne qui n'a pas la légitimité professionnelle d'émettre une opinion médicale. D'autre part, la nouvelle d'où est partie ce délire médiatique est la 100e recherche qui associe l'obésité au cancer. Les journalistes de Québecor auraient dû s'arrêter à évaluer la pertinence de parler de cette nouvelle qui n'en est pas vraiment une. Effet, ça fait plus de 20 ans qu'on associe l'obésité au cancer. Autre argument, Radio-Canada, cette journée-là, n'a pas traité cette nouvelle. Ceci prouve que Quebecor a fait d'une opinion une nouvelle pour mousser la vente de leurs journaux. « À lire une fantastique chronique du biochimiste Richard Béliveau ». Dans cette histoire de fou, les journalistes de Québécor sont soit des déficients intellectuels, soit qu'ils ont été éblouis par la toute-puissance du mental de Richard Béliveau ou qu'ils ont été de mèche avec lui pour tenter de manipuler l'opinion publique avec le discours des intégristes anti-obésités. En lisant cette chronique on réalise qu'il répète les mêmes arguments qu'il a utilisés dans ses chroniques précédentes. Faire une nouvelle avec ses mêmes rengaines rajoute à la connerie. Richard Béliveau se sent être un samouraï. Il se voit en guerre. Il pense qu'en terrorisant les gens avec l'obésité, il va réussir à éradiquer la prétendue épidémie d'obésité sur terre. Les journalistes de Québecor donnent de la crédibilité à ce type qui se présente faussement comme un médecin et qui souffre d'un trouble de la personnalité. Il est antisocial avec des tendances à la mythomanie et la mégalomanie. Qu'est-ce qui décrit le mieux une personnalité sociopathe est l'incapacité à concevoir la souffrance des autres. Cette caractéristique se perçoit dans son discours contre l'obésité. Il est très rigide dans ses recommandations. Richard Béliveau est intolérant. Il est sans pitié envers les gros, pour lui ils n'ont aucune raison de le demeurer. D'ailleurs, il s'en prend plus aux femmes. Sa misogynie s'exprime lorsqu'il demande aux femmes d'être le plus mince possible. Il n'a aucune empathie et compassion pour la souffrance des femmes rondes. Richard Béliveau n'a pas pour moi aucune crédibilité lorsqu'il parle de santé et surtout d'obésité.
Commentaire fait par José Breton L'histoire Richard Béliveau l'ennemi numéro 1 de l'obésité Intéressant le témoignage de la photographe Julie Artacho Trends in Incidence of Cancers Associated with Overweight and Obesity - United States, 2005-2014 Le messie annoncé n'est pas Jesus Le surpoids lié à 40% des cancers Près de 40% des cancers aux États-Unis seraient liés au surpoids L'excès de poids lié à près de 40% des cancers Etats-Unis : 40% des cancers liés au surpoids et à l'obésité L'excès de poids lié à près de 40% des cancers aux États-Unis 40% des cancers liés à un excès de poids Trop de sucre favorise la progression du cancer du sein Cancer du cerveau: L'importance de rester mince Le cancer un problème de taille Les boissons gazeuses favorisent le développement du cancer de l'utérus L'excès de poids lié à plus de 100 000 cancers par an
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Trop de sucre peut faire perdre la tête Plainte contre le rédacteur en chef du journal de Québec Sébastien Ménard, le rédacteur en chef du journal de Montréal Dany Doucet, les chefs d'antennes à TVA et LCN Julie Marcoux , Mario Dumont, Pierre Bruneau, Pierre Jobin et Sophie Thibault pour avoir monopolisé leur service de nouvelles avec une fausse nouvelle le lundi 16 octobre 2017. Ceux-ci ont enfreint plusieurs articles du guide de déontologie des journalistes dans l'article : 3 b) Les journalistes doivent situer dans leur contexte les faits et opinions dont ils font état de manière à ce qu'ils soient compréhensibles, sans en exagérer ou en diminuer la portée. 3 c) Les titres et présentations des articles et reportages ne doivent pas exagérer ni induire en erreur. 3 d) Les journalistes doivent départager soigneusement ce qui relève de leur opinion personnelle, de l'analyse et de l'information factuelle afin de ne pas engendrer de confusion dans le public. Les journalistes s'en tiennent avant tout au compte rendu précis des faits. Dans les genres journalistiques comme les éditoriaux, les chroniques et les billets ou dans le journalisme engagé, où l'expression des opinions prend une large place, les journalistes doivent tout autant respecter les faits. Faire la première page du journal et en parler toute la journée aux nouvelles télévisées avec l'opinion d'un chroniqueur sur une nouvelle concernant une simple statistique constitue une exagération. Sur la première page du journal de Québec, il y a deux éléments qui portent à confusion ou induisent en erreur: 1- « Le surpoids lié à 40% des cancers » est relié à une nouvelle provenant des États-Unis et « l'obésité, l'ennemi numéro 1 dans le monde » est relié à l'opinion du chroniqueur Richard Béliveau. En mettant son allégation en gros, les lecteurs ont été bernés. L'opinion semble être un fait. La page 40 amène à une chronique et non à un article journalistique décrivant un fait. 2- En identifiant Richard Béliveau avec « Dr » cela induit en erreur ses lecteurs, cela laisse penser qu'il est un médecin. En effet le mot, « docteur » est le mot populaire pour dire médecin. Pourquoi les journaliste de Quebecor sont partis en peur avec une simple conclusion sur des statistiques de la part d'un biochimiste et qui est en plus biaisé dû son discours extrémiste anti obésité qui met de l'avant. « 2. Valeurs fondamentales du journalisme Les journalistes basent leur travail sur des valeurs fondamentales telles que l'esprit critique qui leur impose de douter méthodiquement de tout, l'impartialité qui leur fait rechercher ». En embarquant avec la folie anti-obésité de Richard Béliveau, les journalistes de Quebecor ont manqué d'esprit critique et d'impartialité. Ils ont été complices dans sa volonté de la faire de la propagande anti-obésité. Questionnements : Comme on peut faire dire ce que l'on veut à des statistiques, il est impossible d'en tirer des conclusions définitives ou certaines. Il est préférable de parler de tendances possibles. Donc le fait est l'existence d'une étude statistique sur le cancer. Les conclusions qu'on peut en tirer « le surpoids lié à 40% des cancers » et « l'obésité et l'ennemi numéro 1 dans le monde » sont des opinions. Ça fait plus de vingt ans qu'il y a des études statistiques qui associent le cancer à l'obésité. On est loin d'une nouvelle. D'avoir traité une opinion comme un fait incontestable et d'avoir monopolisé les nouvelles télévisées pendant toute une journée constituent une grave erreur journalistique. De plus, en faire autant pour faire la promotion de l'opinion d'un individu constitue un précédent. Conclusion : Peu importe l'importance que l'on accorde au sujet d'une opinion, une opinion demeure une opinion. L'importance accorder au péril obèse est très subjective. Les journalistes de Quebecor ont manqué d'objectivité ici.
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