Urgence anorexie
Revue châtelaine février 2007 page 87

Sujet: Effet brouillage de piste

On y lire:

Les gênes coupables

Contrairement à ce que l'on peut penser, la volonté a peu à voir avec les troubles de l'alimentation. Elisa admet s'être sentie idiote parce qu'elle n'arrivait pas à se prendre en main. « Mange, ce n'est pas compliqué. Les gens doivent comprendre que l'anorexie n'est pas un caprice de jeune fille gâtée. C'est une maladie. »

Les plus récentes découvertes scientifiques lui donne raison. - les gènes jouaient un rôle tout aussi important que les pressions sociales dans le déclenchement des troubles de l'alimentation.

Les indices sont particulièrement convaincants pour l'anorexie. De plus en plus d'études montrent que la maladie existe depuis la nuit des temps, même dans les pays du tiers-monde. L'anorexie fait des ravages chez les jeunes filles juives orthodoxes, qui ne lisent pourtant aucun magazine de mode et ne vont pas au cinéma. (mon oeil)

Chez les boulimiques, le tableau est différent. Rien n'indique que la maladie ait fait des victimes avant l'avènement de notre société obsédée par la minceur. D'ailleurs , la boulimie n'existe que dans les pays industrialisés. - Ces comportements ont tous des racines génétiques. » (elle ne sait pas ce qu'elle dit)

La pression sociale

Est-ce à dire que les magazines de mode et la publicité, longtemps montrés du doigt, seraient moins dommageables qu'on ne l'a longtemps cru ? Selon Howard Steiger, ils peuvent certainement jeter de l'huile sur le feu... à condition que ce dernier ait déjà été allumé par des prédispositions biologiques. « À eux seuls, les magazines peuvent donner envie de perdre des kilos, mais ils ne suffisent pas à déclencher l'anorexie ou la boulimie. » 

La docteure Carole Ratté est moins tendre à l'égard des médias et du monde de la mode. Le culte de la minceur est constamment évoqué par ses patients, dit-elle. En 1975, un mannequin pesait 8 % de moins que la moyenne des femmes. En 2006, on parle plutôt de 23 % ! « En septembre dernier, j'ai applaudi lorsque le gouvernement régional de Madrid a interdit aux mannequins trop maigres de défiler durant la Semaine de la mode. Enfin, on se réveille ! »

Les campagnes anti-obésité pèseraient aussi dans la balance, selon les spécialistes. Responsable de la clinique des troubles alimentaires à l'Hôpital Sainte Justine, le docteur Jean Wilkins voit régulièrement des jeunes anorexiques qui, paradoxalement, sont citées en exemple à leur école parce qu'elles sont minces et font du sport. « J'ai même vu des petits garçons qui se faisaient vomir parce qu'on leur disait qu'ils étaient trop gros, enrage le pédopsychiatre. Mais, ils avaient faim ! »

Mon commentaire

Howard Steiger, quel méchant malade ! Il a accepté une subvention de recherche, pour analyser la possible origine génétique de l'anorexie et boulimie, juste pour avoir un salaire. Il aurait dû refusé de recevoir de l'argent pour explore la piste génétique. Car, cela est complètement inutile et plus nuisible qu'autre chose.

En effet, c'est aussi indécent d'essayer d'expliquer le suicide par la génétique que cela est pour l'anorexie ou la boulimie. « Le suicide, c'est génétique. On n'y peut rien, laissons-les faire, qu'ils se tuent. » La thèse génétique donne un sentiment d'impuissance et ça déresponsabilise la société en rapport avec les troubles alimentaires.

L'anorexie et la boulimie ne sont pas des maladies en tant que telles. Ce sont deux expressions d'une seule et même maladie. Qu'on appelle les troubles de l'anxiété. Il est donc virtuellement impossible de trouver un gène de l'anorexie. Mais, logiquement, on ne peut pas réfuter la possibilité d'une prédisposition génétique. 

Nous pouvons tous affirmer, sans se tromper, que tous nos comportements et nos travers s'expliquent par une prédisposition génétique. Ainsi, nous sommes prédisposés génétiquement à la paresse, à l'impatience, au mensonge, etc. Oui, c'est raisonnable de penser que le comportement d'anorexie et de boulimie est facilité par une prédisposition génétique aux troubles de l'anxiété. Mais, cela ne sert à rien de le savoir et d'en tenir compte. 

En effet, cela n'aide en rien pour la prévention et pour le traitement. Comme ce n'est pas une maladie génétique, on ne pourrait pas faire un dépistage génétique pour cibler les enfants susceptibles de développer un trouble alimentaire. Et on ne pourrait pas non plus trouver une thérapie génétique.

La piste génétique vient brouiller les cartes. Car, les gens pourraient interpréter que l'anorexie comme une « maladie » qui survient à moment donné, sans avertissement, comme cela spontanément et sans raison particulière. Ce n'est qu'une programmation génétiquement dans le temps. Comme les jeunes filles ne tombent pas anorexie au même âge, il y aurait une programmation génétique différente pour chaque fille. C'est complètement absurde.

La thèse génétique plaît à ceux et celles qui désirent que rien ne change au niveau socioculturel. La minceur des femmes ça leur plaît bien. Comme, la minceur constitue un idéal qui ne faut pas remettre en question. Ils ne peuvent pas concevoir que leur préférence cause du dommage. 

La thèse génétique est très séduisante pour la revue Châtelaine. Car, cela leur donne l'impression que cela ne cause aucun problème de mettre dans leur revue que des femmes minces et d'accepter des publicités qui abusent de l'obsession de la minceur des femmes.  Commentaire fait par José Breton

Complément d'information

L'histoire

Les bases biologiques du suicide

Le caractère soi-disant "héréditaire" des affections psychiques.

La part des gènes dans le suicide

Radio-Canada embrasse l'explication génétique de l'anorexie C'est Radio-Canada qui donné l'idée de parler d'anorexie à la revue Châtelaine. ( Chippo! )

L'anorexie n'a pas toujours existé depuis la nuits des temps et n'existe pas dans toutes les pays du monde ou culture. L'anorexie est toujours associée à un contexte socioculturel.

Le rôle des conditions socio-économiques prend du relief avec une remarque générale : le syndrome ne se manifeste pas dans les populations en proie à la pénurie alimentaire. Dans le passé l'anorexie était associer au délire mystique « anorexie mystique ». Aujourd'hui l'anorexie est associé à l'obsession de la minceur.

La boulimie est aussi vieux que l'anorexie: On trouve néanmoins une définition de la boulimie par Blachez (1869) - Ph. Jeammet relève, comme d’autres l’ont fait avant lui, l’absence quasi totale de l’anorexie mentale parmi les populations noires africaines ou américaines - Les exemples pourraient être multipliés. Ils montrent que l’anorexie mentale est indiscutablement liée à un certain type de culture occidentale dite européenne.

Jeûner est donc un moyen privilégié de rupture avec la matérialité

Autres 

Anorexie : décès d'un mannequin

Dr Allan Kaplan, an eating disorders expert at the University of Toronto, is among an international group of specialists trying to find genetic links to anorexia. ???

Dans 95 % des cas d'anorexie ou boulimie, ce sont des filles. Cela serait la seule maladie génétique qui ne serait pas transmit au garçon, un gêne déficient féminin. Ridicule


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