Index 1-Plainte envers l'émission simondurivage.com Ma réplique 2-Plainte générale sur la politique éditoriale de Radio-Canada Ma réplique L'extrémisme anti-obésité/malbouffe de Radio-Canada Autres plaintes envoyées à l'ombudsman de Radio-Canada automne 2005 1re: Plainte envers l'émission simondurivage.com du vendredi 2 décembre
Leur réponse Monsieur l’ombudsman nous a demandé officiellement de vous répondre. Nous avons donc écouté attentivement l’émission du 1 décembre (et non du 2 décembre). Nous en avons parlé au rédacteur en chef de l’émission Simondurivage.com, M. Claude Gervais. M. Durivage a abordé ce sujet à la suite d’une enquête menée dans les cafétérias de 15 écoles secondaires, dont les résultats ont été dévoilés la veille à l’émission L’Épicerie. Le quotidien La Presse de Montréal avait aussi publié le même jour une pleine page sur cette enquête. Dans les jours qui ont suivi, nous avons publié les résultats d’un sondage Radio-Canada-La Presse mené en marge de la conférence sur l’alimentation et la santé organisée conjointement par ces deux médias. Ce sondage Crop démontre qu’environ 80% des parents souhaitent que l’on fasse disparaître la malbouffe des écoles; une proportion presque aussi forte aimerait que l’on restreigne ou bannisse les distributrices de boissons gazeuses, et serait prête à payer plus cher pour une alimentation de meilleure qualité dans les écoles. Donc, il y a un large consensus, non seulement parmi les chercheurs, mais aussi dans la population en général. M. Durivage avait à ses côtés la nutritionniste Geneviève O’Glenan, celle qui a visité les 15 écoles secondaires, ainsi que M. Paul Boisvert du Centre de recherche de l’Université Laval. L’émission a duré une heure (de 8 h à 9 h - HE) et elle a permis à de nombreux téléspectateurs de livrer leurs points de vue en ondes en direct par téléphone ou par Internet. Le mandat de l’émission Simondurivage.com est de reprendre régulièrement des sujets abordés dans nos émissions d’Affaires publiques et de poursuivre la discussion. Il était donc dans l’ordre de choses que cette émission prenne la relève de L’Épicerie. Il ne s’agit pas d’obsession ou de harcèlement, mais d’une saine pratique journalistique qui donne de bons résultats. Les téléspectateurs apprécient le fait qu’ils peuvent commenter un reportage qu’ils ont regardé et qui les touche. Visiblement, les invités et les téléspectateurs ont des avis précis quant à la qualité de la nourriture dans les écoles. La forte majorité des téléspectateurs qui sont intervenus dans l’émission souhaitent qu’une saine bouffe prenne sa place dans les institutions scolaires. Une homme, M. Gratton d’Ottawa, s’est identifié comme obèse et il a déploré le fait qu’aucune personne obèse n’apparaît à la télévision. Voilà un commentaire intéressant, mais qui n’était pas à l’ordre du jour, comme M. Durivage le lui a fait remarquer. Peut-être pourrons-nous revenir sur ce dernier sujet un jour à cette émission ou ailleurs sur nos ondes? Vous déplorez le fait que M. Durivage se soit trop longuement attardé à la construction d’un restaurant McDonald tout près d’une école. Or, cette information nous a été fournie en début d’émission par une téléspectatrice qui nous appelait de Lavaltrie au Québec. Il nous est apparu normal de poursuivre cette discussion avec le maire de Lavaltrie, ce que nous avons fait à la fin de l’émission. M. le maire, nouvellement élu, considère que ce nouveau McDo n’est pas situé près de l’école, qu’il n’a pas lui-même participé à la discussion du conseil municipal qui a octroyé ce permis, et il ne voit pas pourquoi il reviendrait sur cette décision. La nutritionniste O’Gleman nous a livré des informations intéressantes sur les stratégies des différentes directions d’école relatives à la qualité de la nourriture servie dans les cafétérias scolaires. Il n’y a pas d’unanimité ni de politiques précises qui régissent l’offre. Chaque direction d’école est libre d’appliquer le règlement qui lui semble approprié. Ainsi, nous avons appris que certaines écoles n’offrent que de la nourriture dite « fast food » (poutine, pizza, frites, ainsi de suite), tandis que d’autres n’en offrent pas du tout au menu des étudiants. La majorité des établissements scolaires visités servent les deux « genres » de nourriture. Nous avons compris que l’argent joue un rôle important. Plusieurs étudiants doivent gérer leurs finances personnelles avec rigueur et n’ont tout simplement pas l’argent nécessaire afin de s’offrir un repas complet souvent plus dispendieux que le fast food. Vous reprochez à l’émission Simondurivage.com de ne pas avoir cité une étude publiée dans Le Devoir de la mi-septembre. Tel n’était pas l’objet précis de l’émission. Cependant, le rédacteur en chef de l’émission L’Épicerie, M. Pierre Sormany, nous a mentionné que des journalistes de son émission ont consulté cette étude (Obésité : la malbouffe à l’école accusée injustement?) lors de la préparation de l’émission. Monsieur Sormany nous a précisé ceci : Elle conclut que l'école n'est pas le premier facteur de l'obésité chez les jeunes, associée beaucoup plus directement au milieu socio-économique des parents (plus les gens sont pauvres et moins ils sont éduqués, plus leurs enfants risquent d'être obèses... quelles que soient les politiques de l'école). L'étude mentionne entre autres que les enfants des écoles avec machines distributrices ne consomment, en moyenne, qu'une demi-canette de boisson gazeuse de plus par jour que les enfants des écoles où il n'y a pas de distributrices. Cela dit, c'est peut-être une différence modeste, mais elle demeure significative. Deux canettes et demie par semaine, c'est quand même autour de 300 calories de plus, ce qui pourrait représenter une prise de poids additionnelle de quelques kilos par année. Et cela uniquement pour les boissons gazeuses. On ne parle pas des fritures, de la poutine et autres aliments identifiés par Geneviève O'Gleman. » En somme, il est vrai que cette étude comporte des nuances intéressantes, mais elle n’invalidait pas la pertinence de regarder l’offre d’aliments dans les cafétérias scolaires, telle que révélée par cette enquête terrain de Mme O’Gleman. Voilà pourquoi nous l’avons invitée. Vous écrivez à nouveau que la Société Radio-Canada entretient une politique éditoriale « de vouloir sauver le monde de l’épidémie d’obésité ». Nous aimerions vous écrire à nouveau que tel n’est pas le cas. La direction de l’information n’a jamais émis de directives en ce sens. Elle n’a pas l’intention de le faire. Il existe aucune conspiration anti-obésité dans nos murs. Nous travaillons dans la réalité d’aujourd’hui. Or, vous n’êtes pas sans savoir qu’en Amérique du Nord, à notre connaissance, aucun chercheur sérieux n’a fait l’apologie de l’obésité, au contraire. Comment pouvons-nous ignorer ces faits? Comment pouvons-nous faire la sourde oreille aux commentaires des scientifiques qui ne cessent d’émettre des avertissements à ce sujet? Nous désirons vous répéter que nous ne travaillons pas contre qui que ce soit. Nous vivons dans la société d’aujourd’hui, en reflétant le plus honnêtement possible les réalités d’aujourd’hui et leurs conséquences. Nous comprenons que vous défendez les droits des « belles rondeurs ». Nous respectons ce fait et nous prenons en bonne note vos commentaires. Nous avons consulté votre site Internet. Nous espérons que notre réponse saura vous satisfaire. Si tel n’est pas le cas, vous pouvez à nouveau en faire part à M. Gilbert qui décidera de la marche à suivre. Vous pouvez le joindre en tout temps à l’adresse électronique : ombudsman@radio-Canada.ca Recevez, Monsieur Breton, nos salutations les plus cordiales.Guy Filion Adjoint au directeur général des programmes Information-Télévision française Société Radio-Canada C.C.-Ombudsman Ma réplique Non! Votre réponse sur la plainte faite envers l'émission du simondurivage.com ne me satisfait pas. Vous essayez de vous défiler encore une fois. Vous me répondez en essayant de me démontrer que vous êtes parfait et irréprochable. Vous vous appuyez sur des spécialistes pour affirmer que vous ne pouvez pas vous tromper. Cela ne tient pas la route comme argument. Le fait ne pas avoir mentionner une recherche récente sur le sujet précis de l'émission «Obésité : la malbouffe à l'école accusée injustement? » est une preuve hors de tout doute possible de votre partialité. Vous êtes incapable d'admettre vos torts. Vous me dites: « Comment pouvons-nous faire la sourde oreille aux commentaires des scientifiques qui ne cessent d’émettre des avertissements à ce sujet? » Il n'y a pas de consensus scientifique sur l'ampleur du danger de l'obésité/malbouffe. Les scientifiques qui font pression (émettre des avertissements) sur les médias, ont choisi une position extrémiste et dogmatique. Ce n'est pas toutes les recherches et les chercheurs qui arrivent à des conclusions aussi dramatiques. Pour être honnête, journalistiquement parlant, vous devez faire mention de toutes les recherches et les opinions sur le sujet. Exemples contre la dramatisation obésité/malbouffe: De recherches: La relation entre la perte de poids et un bénéfice sur la santé n'est peut être pas aussi simple Controverse sur la mortalité due à l'obésité D'opinions Glenn A. Gaesser, Ph. D, Author of the best-selling book "Big Fat lies" J. Eric Oliver Fat Politics The Real Story behind America's Obesity Epidemic Obesity: An Overblown Epidemic?- Scientific American, Mais vous avez choisi injustement de tenir compte que de l'opinion des scientifiques extrémistes anti-obésité. Pourquoi vous ne voulez pas admettre cela ? Quel est l'intérêt des journalistes de Radio-Canada de servir de porte parole des intégristes anti-obésité de l'université Laval ? Reçoivent-ils de l'argent pour faire uniquement la promotion de leur vision des choses ? Y a-t-il corruption à la demeure? Je traite du sujet, sur mon site Internet, de l'obésité/malbouffe parce que cela touche directement les femmes dans leur vie. Parce que la dramatisation de cette situation est une stratégie de l'industrie de l'amaigrissement pour mettre de la pression sur les femmes et les maintenir dans l'obsession de la minceur. 2e: Plainte générale envers Radio-canada
Leur réponse: Monsieur Gilbert nous a demandé de répondre officiellement à votre lettre. Avec respect, nous vous avouons que nous n’avions pas entendu parler de M. Sallum. Nous avons fait des recherches internes, et nous avons consulté les sites Internet que vous avez mentionnés dans votre plainte. Nous vous remercions de nous avoir renseigné à ce sujet. Les responsables de nos entreprises de presse doivent faire des choix quotidiennement. Voilà notre travail. Fin septembre, nous n’avons pas couvert la conférence montréalaise (et à Toronto également) du journaliste Jacob Sullum. Nous n’avons pas à nous excuser, car nous ne couvrons pas toutes les activités montréalaises, pas plus que toutes celles de Toronto. Nous ne critiquons pas les choix de nos concurrents. Nous en prenons note. Et nous n’avons certainement pas boycotté cette conférence à cause du sujet traité, comme vous le croyez. Ayant lu à votre suggestion des comptes-rendus des conférences de M. Sullum, nous notons qu’il ne cautionne pas vraiment l’obésité. Ce qu’il déplore, c’est que les gouvernements commencent à intervenir dans les choix des citoyens, comme ils ont fait dans le domaine du tabac. M. Sullum considère que les gouvernements n’ont pas à mettre leurs nez dans l’assiette des citoyens. Ce que veut manger un être humain devrait être sa décision personnelle, et non une ingérence gouvernementale, soutient M. Sullum. Il cite en exemple les commissions scolaires qui interdisent la vente de boissons gazeuses dans l’école sous prétexte que cette consommation est nocive. En bref, M. Sullum s’inscrit dans la mouvance américaine qui veut que les gouvernements s’ingèrent le moins souvent possible dans la vie des citoyens. Nous savons que cette croyance est omniprésente aux États-Unis, et très populaires chez les électeurs républicains. Nous en avons souvent parlé dans nos informations, pas spécifiquement à travers M. Sullum, mais dans le cadre de plusieurs autres informations au cours des dernières années. Vous indiquez par ailleurs que Radio-Canada aurait le devoir de mettre « un bémol sur l'histoire de la Fondation Chagnon et du rapport Perreault qui veut donner 400 millions pour lutter contre l'obésité chez les jeunes. » Nous devons vous dire à ce propos que nous ne sommes pas d’accord avec vous. Oui, c’est notre rôle de faire état des grands courants d’opinion suffisamment représentatifs de la société. Mais en matière scientifique, nous devons aussi faire preuve de responsabilité et nous assurer que les opinions que nous diffusons sont fondées sur des critères largement reconnus par les milieux scientifiques. La méthode scientifique n’est pas absolument infaillible, mais c’est encore la meilleure que l’on connaisse jusqu’à maintenant. Or les effets négatifs de l’obésité sur la santé, particulièrement chez les enfants, font l’objet d’un consensus quasi-unanime chez les scientifiques. A moins que des groupes importants de chercheurs ne changent d’avis, à la suite de recherches probantes et reconnues, nous nous en tiendrons donc à l’interprétation de la grande majorité sur ce sujet. Pour votre information, l’émission télévisée Découverte diffusera à nouveau le dimanche 4 décembre à 18 h 30 (HE) l’émission L’obésité : Tout ce qu’il faut savoir. Les auteurs de cette émission, le journaliste Claude D’Astous et la réalisatrice Chantal Théorêt, viennent de recevoir le Prix de l’enquête scientifique au 20-ième Festival international du scoop d’Angers en France. La direction de Radio-Canada vient de leur adresser des félicitations! Recevez, Monsieur Breton, nos salutations respectueuses. Guy Filion Geneviève Guay Ma réplique En plus d'avoir un parti pris en faveur de l'opinion des intégriste anti-obésité, vous me mentez en pleine face. C'est impossible, que les journalistes de Radio-Canada, n'aient pas eu connaissance de la venue de Jacob Sullum à Montréal. Parce que le journal Le Devoir en a parlé et que les journalistes se doivent de lire ce journal à tous les jours. C'est claire, vous en n'avez pas parlé par choix. Parce que son opinion s'oppose avec votre position extrémiste contre l'obésité/malbouffe. Point final! Dans votre réponse, vous me dites: « faire état des grands courants d’opinion suffisamment représentatifs de la société.» Vous manquez de discernement. L'opinion d'un groupe de pression financé largement par l'industrie pharmaceutique et de l'amaigrissement, ne constitue pas un grand courant d'opinion. C'est plutôt une stratégie de relation publique et de mise en marché. Pour que cela en soit un, il faut que cette opinion reflète vraiment une réalité sur le terrain au près des gens. La préoccupation excessive face à l'obésité/malbouufe n'est qu'un phénomène médiatique. Vous me dites aussi: «nous assurer que les opinions que nous diffusons sont fondées sur des critères largement reconnus par les milieux scientifiques. » «Or les effets négatifs de l’obésité sur la santé, particulièrement chez les enfants, font l’objet d’un consensus quasi-unanime chez les scientifiques. » «nous nous en tiendrons donc à l’interprétation de la grande majorité sur ce sujet.» Vous avouez, ici indirectement, votre choix de politique éditoriale destiné à diriger l'opinion publique dans un seul sens. Malgré ce que vous pouvez en penser, il n'y a absolument pas de consensus ou de quasi-unanimité scientifique sur l'ampleur du danger de l'obésité/malbouffe. Vous avez tout simplement cédé aux pressions des intégristes anti-obésités. Car, ils sont très actifs au niveau des relations publiques. Les gens qui ont une opinion plus modérée ne font pas d'intense effort de relation publique pour se faire entendre des médias. Si vous portez attention seulement à ceux qui jappent plus fort, vous ne faites pas votre job d'informer les gens. Pour être honnête, journalistiquement parlant, vous devez faire mention de toutes les recherches et les opinions sur le sujet. Je ne suis pas le seul à dénoncer la position extrémiste obésité/malbouffe: Des opinions Glenn A. Gaesser, Ph. D, Author of the best-selling book "Big Fat lies" J. Eric Oliver Fat Politics The Real Story behind America's Obesity Epidemic Obesity: An Overblown Epidemic?- Scientific American, Si cette revue scientifique, la plus sérieuse des États-Unis, ose remettre en question le bien fondé de la guerre anti-obésité. Que devons-nous penser de radio-canada, un média généraliste, de ne pas tenir compte des opinions divergentes sur ce sujet ? De recherches: Obésité : la malbouffe à l'école accusée injustement? La relation entre la perte de poids et un bénéfice sur la santé n'est peut être pas aussi simple Controverse sur la mortalité due à l'obésité La communauté scientifique n'est pas exempt de fraudes ni d'erreurs. Désinformation: La fraude scientifique, un mal de plus en plus répandu NPR : Scientist Admits Faking Data in Obesity Research Un chercheur fumiste à l'Université de Montréal Malgré tout, vous avez choisi injustement de tenir compte que de l'opinion des scientifiques extrémistes anti-obésité. Pourquoi vous ne voulez pas admettre cela ? Quel est l'intérêt des journalistes de Radio-Canada de servir de porte-parole des intégristes anti-obésité de l'université Laval ? Reçoivent-ils de l'argent pour faire uniquement la promotion de leur vision des choses ? Y a-t-il corruption à la demeure? La plainte que j'ai fait parvenir à l'Ombudsman de Radio-Canada Autres plaintes Plainte envers l'émission Découverte à la SRC du dimanche 17 avril 2005 |
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