Plainte contre l'émission l'épicerie pour avoir fait de l'information militante

Plainte contre l'émission l'épicerie pour avoir fait de l'information militante

Ce n'est pas d'hier que les journalistes de l'émission l'Épicerie ont pris le choix éditorial de s'en prendre au sucre
L'émission l'épicerie de radio-canada diabolise encore le sucre

Les journalistes de l'émission l'épicerie ont enfreint le code de déontologie à l'article neuf (9):

Section C : Recherche de la vérité

9. Qualités de l'information
c. impartialité : absence de parti pris en faveur d'un point de vue particulier;

Le fait:

Voici les allégations dites durant l'émission de télévision « L'épicerie » diffusée le 3 mai 2022 à 19h30 (S21 30) , au sujet des cafés et thés desserts :

L'émission de télévision « L'épicerie » diffusée le 3 mai 2023 19h30

Dre Julie St-Pierre affirme :

« On voit que le sucre cause, déjà à cet âge-là, une certaine dépendance au niveau des systèmes de récompenses du cerveau. Des connexions qui se font encore et une fois qu'on est allé stimuler trop souvent avec ces produits sucrés, là là le centre du plaisir ben, on diminue les récepteurs du plaisir, pis on en veut toujours plus, et ça va rester pour la future vie d'adulte. »

Myriam Fehmiu dit :

Il n'y a pas que sur le cerveau que le sucre cause des dommages.

Dre Julie St-Pierre affirme :

« Qu'on soit en sur poids, en situation d'obésité ou qu'on soit mince, l'effet est le même. Tout le monde transforme, au niveau de son foie, le sucre en gras, et ce gras-là qui est caché au fond de notre abdomen, lui, a des impactes très néfastes sur l'inflammation pis, éventuellement, le développement de la maladie cardiaque chez la personne adulte.»

Myriam Fehmiu dit :

« Même si les effets néfastes sur la santé sont connus, cela n'empêche pas les chaînes de restauration de proposer des formats de plus en plus grands ,et de créer de la nouveauté à chaque saison. »

Dre Julie St-Pierre affirme :

« L'effet du sucre est le même que celui de la drogue, donc on a une fausse réassurance comme parents quand on pense qu'ils sont en sécurité, parce qu'ils sont en train de développer une addiction au sucre bien connue bien documentée, qui va être permanente pour le restant de leurs jours. »

Ce reportage a été construit sur la seule opinion de la Dre Julie St-Pierre, pédiatre à l'Université McGill. Celle-ci est une activiste extrémiste contre l'obésité. Elle a une clinique spécialisée contre l'obésité, entre autres. Elle ne fait pas de la vulgarisation scientifique. Elle utilise la peur pour manipuler l'opinion publique.

Les questions en litige :

Durant ce reportage, elle a énoncé des allégations fausses ou non démontrées scientifiquement.

Est-ce que quand elle dit « des systèmes de récompenses du cerveau des connexions qui se font encore... » cela veut dire que le sucre modifierait la structure du cerveau des adolescents ?

Ceci est impossible. La priorité du système énergétique est l'apport constant de glucose au cerveau. L'insuline contrôle le niveau du glucose dans le sang.

Est-ce que quand elle dit « transforme au niveau de son foie le sucre en gras et ce gras-là qui est caché au fond de notre abdomen, lui a des impacts très néfastes... » cela signifie que prendre un café dessert par semaine mettre les adolescents à risque de développer une maladie du coeur ?

Associer le sucre aux maladies du coeur est une hérésie scientifique. C'est basé sur des corrélations non spécifiques.

Est-ce que quand elle dit « L'effet du sucre est le même que celui de la drogue », dit-elle vraie?

Il n'est pas démontré que le sucre est une drogue. Par définition une drogue modifie l'état de conscience. C'est un abus de langage.

Est-ce que quand Myriam Fehmiu dit : « Même si les effets néfastes sur la santé sont connus, cela n'empêche pas les chaînes de restauration... », fait-elle la morale?

Faire la morale est clairement prendre un parti pris en faveur d'un point de vue particulier.

Conclusion :

Ce n'est pas d'hier que les journalistes de l'émission l'Épicerie ont pris le choix éditorial de s'en prendre au sucre, pour se donner l'image d'avoir une mission humanitaire pour contribuer à la santé de la population. Les journalistes devraient ignorer les positions extrémistes et fanatiques sur ce sujet. Cela ne donne jamais rien de bon. Choisir une position éditoriale modérée et réaliste serait plus sain.

Un médecin qui fait la guerre au sucre, ne peut pas être neutre. Il défend une position. Personne ne possède la vérité. Par conséquent, les journalistes se doivent d'avoir un pas de recul sur tous les discours sans exception.

Le problème avec l'alimentation, pour moi, ce n'est pas qu'il y aurait une catégorie d'aliments mauvais pour la santé. De toute façon, il n'existe que trois catégories d'aliments, soient : les sucres, les protéines et les gras. On ne peut pas remplacer le sucre par autre chose. Le sucre est la base de l'alimentation humaine.

Le vrai problème, c'est les enfants et les adultes qui n'ont pas assez d'argent pour se nourrir convenable. L'émission l'Épicerie, pour contribuer au bien-être de la société, devrait se préoccuper de la pauvreté et encourager les gens à diversifier leur alimentation.

Si je me plains à l'émission l'Épicerie depuis treize ans, c'est parce que je poursuis une cause humanitaire. Je me préoccupe de la santé mentale des femmes. Diaboliser le sucre n'a qu'un seul effet : enfoncer les femmes dans leur désordre alimentaire tel que l'orthorexie. Qu'est-ce qui est néfaste avec le sucre? C'est de le diaboliser.

C'est contre intuitif. Comment voulez-vous convaincre les gens d'arrêter de manger un aliment qui est bon au goût et qui calme l'anxiété. Cela entre par une oreille et sort par l'autre. Utiliser les termes néfaste et dommageable pour décrire le sucre, c'est incohérent.

Cela fait vingt ans qu'on diabolise la malbouffe et le sucre. Rien n'a changé. On nous dit encore qu'il y a de plus en plus d'obèses. Plus on diabolise le sucre, plus il y a d'obèses. Expliquez-moi cela?

Les journalistes, selon moi, devraient éviter d'adopter des positions extrémistes de ce genre. Le journalisme militant, dans une émission sur l'alimentation, n'a pas sa place.

Plainte faite par José Breton