Alfred signe une campagne de sensibilisation à l'obésité
Communications Grenier le 18 août 2020

Cette publicité est liée à l'annonce dans les médias d'un rapport contenant de nouvelles lignes directrices sur l'obésité

Pour voir l'image plein grandeur

On peut y lire :

Alors que les professionnels de la santé sont invités à revoir leurs croyances et attitudes face à l'obésité autrement suite à la parution d'un rapport contenant de nouvelles lignes directrices qui visent à officialiser l'obésité comme maladie chronique, Alfred dévoile une toute nouvelle campagne émotive. Celle-ci vise à encourager les individus à discuter gestion de poids à long terme avec leur médecin.

« Nous avons approché le défi sous plusieurs angles et avons cherché à comprendre cet enjeu tellement complexe. Rencontrer et échanger avec des personnes qui en souffrent nous a ouvert les yeux sur l'incompréhension et le manque d'empathie dans la population et surtout parmi les médecins : ce n'est pas de leur faute, explique Jean-François Bernier, concepteur et réalisateur de la campagne. Le plus difficile était de camper la tonalité. Avec la polarisation que provoque le fat shaming et le mouvement de fat acceptance, combinés aux conséquences de l'obésité présentées par le milieu de la santé, nous marchions sur des oeufs. Nous sommes revenus à ce qui compte : l'humain. Certaines personnes souffrent de leur surpoids et il est normal qu'elles souhaitent obtenir de l'aide. Ce message s'adresse à elles et leur communique notre soutien. »

Depuis le 17 août, la campagne, qui ne cite pas la marque, est en ondes en anglais et en français partout au Canada. Elle est soutenue par une offensive numérique redirigeant vers le site
www.commentperdredupoids.ca

Sujet:La grossophobie pharmaceutique

Mon commentaire

Il est intéressant de réaliser qu'à travers ce texte, écrit par une personne qui travaille dans les communications et la publicité, que le message contre la grossophobie porte.

Il y a 25 ans et avant les femmes étaient des victimes qui s'ignoraient. Elles ne réalisaient pas qu'elles étaient victimes de mépris et de préjugés. Se faire critiquer sur son poids par son entourage et par les médias qui glorifiaient la minceur, était une chose acquise. C'était dans les mentalités et une valeur dans la société.

Par conséquent, les femmes s'inquiétaient à propos de leur poids et voulaient toutes perdre du poids. Faire un régime était une mode ou pire encore, une normalité faisant partie de la condition d'être une femme. C'était l'âge d'or des régimes amaigrissants.

Qu'est-ce qui poussait vraiment les femmes à vouloir perdre du poids ? L'excuse politiquement correcte était de dire « c'est pour ma santé ». Mais dans le fond les femmes réagissaient aux pressions faites en rapport avec leur apparence physique.

À cause, de commentaires désobligeants, fait directement et indirectement, les femmes se sentaient laides et inadéquates avec leurs rondeurs. En d'autres mots, l'obsession de la minceur est une réaction au mépris (au bitchage) ou à la grossophobie. Aujourd'hui, les femmes sont plus conscientisées. On ne peut plus leur dire n'importe quoi grâce au discours du fat acceptance, du size positive, du body positive et du mouvement d'affirmation des mannequins taille plus qui prend de plus en plus de place.

La guerre contre l'épidémie d'obésité va perdre de son importance, parce qu'elle perd de sa clientèle cible qui sont les femmes. En effet, cette guerre est soutenue par l'industrie de l'amaigrissement ou des diètes. Moins, il va y avoir des femmes qui vont dépenser de l'argent dans des produits et des services d'amaigrissement moins on va entendre parler de l'épidémie d'obésité.

Aujourd'hui, les femmes rondes s'affirment, elles sont critiques face au discours anti-obésité, elles écrivent des livres et vont sur le web pour dénoncer la grossophobie. Il y a même des documentaires faits à ce sujet.

Cette publicité est liée à l'annonce dans les médias d'un rapport contenant de nouvelles lignes directrices sur l'obésité, au mois d'août passé, dont une d'entre elles est de se préoccupe des préjugés contre les gros. Il y a là une double contradictions, tu ne peux pas faire un appel contre le mépris en utilisant le pire argument médical grossophobe qui est d'affirmer que l'obésité serait une maladie chronique.

L'autre contradiction est que l'association qui a produit ce rapport, «Obésité Canada», est une création d'une compagnie pharmaceutique qui a fait faire cette publicité.

Le mot à mots de cette publicité.

«Ça c'est moi il y a 5 ans!

Ça il y a trois ans!

Pis là ben c'est moi maintenant, je sais plus quoi faire? (je suis de plus en plus laide)

C'est pas de votre faute l'obésité est une maladie chronique. À chaque fois que vous perdez du poids votre corps essaie de le regagner

Oké mais je fais quoi ?

Je vais vous prescrire un médicament oral qui combiner avec un régime alimentaire et de l'exercice va vous aider à gérer votre poids.

Pour vrai?

Demandez à votre médecin quelles prescriptions orales peuvent aider à gérer votre poids.»

De cette publicité quatre commentaires:

1-C'est d'une logique implacable toute maladie a son médicament. On nous laisse croire que ce médicament existe et va guérir cette prétendue maladie chronique. C'est une publicité trompeuse. Ce médicament est un coupe-faim. Un stimulant du système nerveux qui n'a pas de lien direct avec le poids corporel, c'est un psychotrope. L'obésité est vue comme une inflammation et il n'y a pas de médicament anti-inflammatoire contre l'obésité.

2-L'effet yoyo des diètes n'est pas une maladie, mais une réaction du corps suite aux privations alimentaires que nous avons tous, cela n'a pas de rapport au poids corporel d'une personne.

3-Pourquoi la patiente est découragée de se voir engraisser avec le temps? Ce n'est pas parce qu'elle se sent de plus en plus malade.

4-Le médecin qui va accepter de prescrire ce médicament à une femme ne peut qu'être grossophobe. Cela fait longtemps que les médecins grossophobes croient que l'obésité est une maladie chronique. En effet ceux-ci refusent de diagnostiquer et de traiter les femmes rondes à moins qu'elles ne perdent du poids avant.

Commentaire fait par José Breton

Complément d'informations :

L'histoire

Alfred signe une campagne de sensibilisation à l'obésité

AVANT APRES

Nouvelles lignes directrices canadiennes de pratique clinique pour l'obésité chez l'adulte

Et www.commentperdredupoids.ca ils ont le même contenu.

L'obésité devrait être traitée comme une maladie chronique

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