Des filles de sept ans se préoccupent déjà de leur poids
Jour de Québec, dimanche 15 novembre 2015, p.D8

Les mères transmettent leur obsession de la minceur à leurs enfants par leur comportement.

Pour voir l'image plein grandeur

Sujet: D'où provient l'influence

On peut y lire:

Les jeunes enfants - particulièrement les jeunes filles - se préoccupent de plus en plus jeunes de l'image qu'ils projettent. Pour certaines, la question du poids vient les hanter dès l'âge de sept ans, nous dit une intervenante jeunesse à la suite d'une tournée des écoles anglophones de la région de Gaspé.

Des statistiques démontrent qu'au Québec, approximativement 50 % des jeunes filles et 25 % des jeunes garçons ne se sentent pas bien avec leur corps.

«On faisait des ateliers sur l'image corporelle et l'estime de soi. On leur posait des questions pour leur demander de nous dire un mot sur le corps. C'était souvent négatif», explique l'agente liaison jeunesse du groupe Vision Gaspé-Percé Now, Mélissa Sainte-Croix.

Mais un des éléments principaux est la question du poids corporel. Les enfants sont de plus en plus complexés, et de plus en plus tôt.

«Ça commence très jeune. Nous, on travaille surtout avec des enfants de 10 ans et plus, mais on en entend parler avec des enfants de sept ou huit ans», se désole Mme Sainte-Croix.

Pour leur donner une image plus positive, les élèves sont invités, dans le cadre d'un atelier de sensibilisation, à monter sur un pèse-personne modifié avec des qualificatifs positifs: tu es forte, tu es capable, tu es unique, etc.

L'image négative

Mélissa Sainte-Croix Intervenante

Pour certains, il est difficile de se défaire de leur image négative.

«J'ai eu deux jeunes qui m'ont dit que de signer un contrat pour dire que "je ne parlerai pas de mon poids cette semaine" allait être la chose la plus difficile à réaliser», confie l'intervenante.

La pression sociale, surtout médiatique, explique cette tendance.

«Ils regardent les médias et ce sont toujours des femmes super minces, avec de gros seins ou des hommes avec de gros muscles. Ce qu'ils ne comprennent pas: la majorité des photos sont retouchées avec Photoshop. Dans la population, il n'y en a que 5 % qui ressemblent vraiment à ça».

Le phénomène se répand maintenant chez les garçons.

«Les garçons aussi veulent perdre du poids pour mieux paraître, mais ce qu'on constate le plus, c'est qu'ils veulent être plus musclés et plus endurants», souligne Mme Sainte-Croix.

Pour l'intervenante, les adultes doivent aussi faire preuve de respect dans les propos tenus devant les jeunes pour éviter de les blesser et les culpabiliser.

Mon commentaire

D'où provient l'influence que subissent les jeunes filles au juste?

D'après moi cette mauvaise influence provient de leur mère qui, elles sont influencées par les médias traditionnels et de par leur choix éditorial de ceux-ci, maintiennent les femmes dans l'obsession de la minceur.

Les médias traditionnels ont choisi de mettre seulement de l'avant la position des intégristes anti-obésité/malbouffe.

Les médias traditionnels ont choisi de parler de beauté féminine seulement en terme de minceur. Lorsqu'ils parlent de belles femmes, ils se réfèrent à des comédiennes, à des chanteuses et à des mannequins d'une minceur standards. Jamais, ils ne mentionnent les femmes mannequins de taille plus comme modèle de beauté.

Les mères transmettent leur obsession de la minceur à leurs enfants par leur comportement. Les jeunes filles voient leur mère se priver de manger, la voit se peser sur la balance, la voit entreprendre des diètes après diètes, la voit se faire des commentaires négatifs sur son corps, la voit se regarder dans le miroir en s'inquiétant de son apparence physique.

La seule manière d'aider les jeunes filles avec leur image corporelle négative, c'est d'aider leur mère à décrocher de leur obsession de la minceur. Les médias traditionnels possèdent l'ultime remède à cette problématique. Ceux-ci doivent commencer par, reconnaître qu'ils sont responsables en grande partie de cette situation.

Ce que les médias traditionnels devraient intégrer dans leur politique éditoriale:

- faire une place aux tops modèles de taille plus;

- Élargir leur notion de la beauté féminine à la diversité morphologie existante;

- Arrêter de faire capoter le monde avec le péril obèse. Par conséquent, ils doivent tenir compte l'opinion de la santé à tous les poids et être plus critique face à ceux qui font la guerre contre l'obésité;

- Engager plus de femmes de tailles plus pour passer à la télévision;

- Cesser de faire des chroniques sur la nutrition pour encourager les femmes à faire attention aux calories.

Commentaire fait par José Breton

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