Faut-il vraiment faire l'éloge des femmes rondes ?
Le Journal de Québec mardi 12 janvier 2021, p.34

Louise Deschatels est une comédienne. Alors, son opinion a aussi été  influencée par le milieu artistique et télévisuel

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Sujet:Lizzo un modèle à suivre

On peut y lire:

FAUT-IL VRAIMENT FAIRE L'ÉLOGE DES FEMMES RONDES ?
LOUISE DESCHÂTELETS

Je m'adresse à celle qui signait «Une grasse qui s'aime comme ça », en espérant la décider à envisager une autre grille d'analyse concernant son surpoids.

Je trouve dangereux le discours actuel qui valorise la diversité corporelle, sans prendre en compte les effets néfastes du poids sur la santé en altérant les artères, les articulations, le rythme cardiaque et plus encore. Entre un corps rond et un corps trop rond, il y a une différence.

Tout comme elle, j'ai eu trois grossesses et j'ai fait plein de régimes qui n'ont pas fonctionné. Puis j'ai commencé à marcher et j'ai acheté les DVD de Josée Lavigueur pour les pratiquer dans mon salon. Mon problème ne se résumait pas à mon image. Je voulais pouvoir courir avec mes enfants, les porter sur mes épaules et jouer avec eux à la cachette sans perdre le souffle. J'étais également consciente que je leur servais de modèle et d'inspiration.

Je me sentais également une responsabilité sur la bouffe que je partageais avec mon homme, car l'alimentation est un autre volet essentiel. J'ai acheté et lu une tonne de volumes pour apprendre sur le végétarisme, l'approche méditerranéenne, découvrir de nouvelles stratégies culinaires et trouver de meilleures recettes.

Le rapport à la nourriture est un des plus exigeants puisqu'on consomme 5-6 repas/collations par jour. C'est toujours plus facile d'abdiquer que de chercher de meilleurs menus et le bon entraînement pour soi, afin de s'y mettre et persévérer. Car pour réussir, il faut beaucoup de détermination et la capacité d'anticiper les bénéfices éventuels.

J'ai 70 ans, je continue à surveiller mon alimentation, à maintenir mon entraînement pour ainsi pouvoir m'activer avec mes petits trésors sans m'essouffler. Je le redis, ce n'est pas le chemin le plus facile que celui que j'ai pris. Je ne me qualifierais pas comme étant mince, mais comme une femme souple, en santé et appétissante.

Je me permets de dire à «Grasse qui s'aime ainsi» que je la trouve chanceuse de s'aimer comme elle est. Mais a-t-elle une garantie de ne pas prendre encore plus de poids un jour ? Et qu'adviendra-t-il de sa fille qui copie sa mère ? Je ne la juge pas car je connais le combat qu'elle doit mener. Le combat pour un avenir plus léger où on oublie l'idée de séduire à tout prix, en se concentrant sur le confort anticipé de ne pas supporter 15-25-30 livres inutiles. Je lui suggère donc de l'entreprendre au plus vite.

Une jeune vieille

C'est un fait que l'obésité est un problème majeur pour notre jeunesse et dans la population en général. D'ailleurs, cette femme en était un exemple patent puisque sa fille se dirigeait vers les mêmes problèmes qu'elle. Peut-être ai-je tort, mais personnellement, je répugne à imposer aux autres mon régime de vie quand je sens la vulnérabilité de quelqu'un sur le sujet de son poids. Merci de vous être exprimée aussi franchement. Je suis convaincue que votre message passera mieux que si c'était moi qui l'avais fait puisque je n'ai jamais eu à livrer un pareil combat.

Mon commentaire

Sans contredit, pour avoir écrit ce genre de texte, Louise Deschatels est grossophobe. Elle se vante d'être demeurée mince toute sa vie et ose faire la morale aux femmes rondes.

Elle utilise l'argument grossophobe par excellence: l'argument santé. Elle a été influencée par les intégristes anti-obésité/malbouffes qui s'acharnent, depuis 30 ans, à nous faire croire que l'obésité est une maladie grave et épidémique. C'est le genre d'argument qui clôt la discussion. En d'autres mots, il n'y a pas d'argument contre cet argument.

Louise Deschatels est une comédienne. Alors, son opinion a aussi été influencée par le milieu artistique et télévisuel qui a la réputation de valoriser la minceur comme critère esthétique.

Ce qu'il faut en comprendre, c'est qu'elle vit dans un contexte où la grossophobie est socialement acceptable. En d'autres mots, elle s'exprime sans peur d'être critiquée. Elle sent que tout le monde va lui donner raison. Encore plus, lorsqu'on pense que notre opinion est partagée par tous on a l'impression qu'elle est un fait.

Faut-il vraiment faire l'éloge des femmes rondes ?

Le vraiment est vraiment condescendant. Il ne faut pas encourager les grosses à rester grosses. Ce n'est pas bon pour leur santé et c'est laid en plus. C'est très méprisant. Les grosses n'ont aucune de raison d'être grosse.

Serait-il acceptable de poser la question : « Faut-il vraiment faire l'éloge de l'homosexualité ? ». Faites des efforts, arrêtez d'être des homosexuels. Si Louise Deschatels avait dit ça, elle aurait été lapidé sur la place publique.

Pourquoi ce genre d'insulte passe ? Pourquoi, elle est tolérée par les femmes au Québec?

Faut-il vraiment faire l'éloge des femmes rondes ?

À cette question je répondrais ceci :

Faire l'éloge des femmes rondes comme je fais depuis 28 ans, ne m'a pas donné grand-chose.

Au bout de toutes ces années le constat est désolant:

1- je n'ai pas acquis de reconnaissance au niveau professionnel (je suis en contact avec aucune personne, pas de réseau);

2- les journalistes ne s'intéressent pas à moi;

3- je n'ai pas gagné une audience (pas de follower);

4- je ne reçois pas de commentaire;

5- personne ne se préoccupe de voir si je vais bien ou pas;

6- et le pire, je ne reçois pas de commentaire méprisant ou insultant de la part de haters ou de trolls.

Ce qui démontre à quel point je suis ignoré.

Se sentir ignoré, c'est dur sur le moral. C'est souffrant au possible.

Les quelques personnes qui suivent les mises à jour que je fais sur mon site web n'essaient pas de me rejoindre.

Oui, au cours de ces années, j'ai eu quelques contacts et quelques petits succès, mais aujourd'hui, plus rien. J'ai l'impression de ne pas avoir d'existence.

Quelle explication a donné à ma situation ? Je ne le sais pas, je ne sais plus. Serais-je, si je peux me considérer comme un être humain, le seul qui ne mérite aucune compréhension et compassion?

Je me dis que si j'avais consacré ma vie à vendre une méthode d'amaigrissement, j'aurais été un homme choyé, aimé et adulé.

En fait de compte, je suis victime de grossophobie par femmes interposées.

Les femmes ont été conditionnées à ne pas aimer leurs rondeurs. Qu'on ne vienne pas leur dire le contraire.

Par conséquent, je suis considéré comme bizarre. On m'accorde aucune crédibilité.

Commentaire fait par José Breton

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