Publicité - Les féministes outrées
Journal de Québec samedi 27 octobre 2007 p. 2

Un symbole fréquemment utilisé entre eux par les jeunes hommes pour désigner les postérieurs féminins de taille idéale est devenu la vedette d'un panneau publicitaire géant pour un bar de Montréal, au grand dam de certains groupes féministes.

Sujet: La mesure universelle de l'acceptable

On peut y lire:

Un symbole fréquemment utilisé entre eux par les jeunes hommes pour désigner les postérieurs féminins de taille idéale est devenu la vedette d'un panneau publicitaire géant pour un bar de Montréal, au grand dam de certains groupes féministes.

Le panneau, installé jeudi le long de l'autoroute Métropolitaine, entre les boulevards Saint-Michel et Pie-IX, ne manque pas d'attirer l'attention de ceux qui en connaissent la signification.

«Ça signifie que pour que les gars soient très impressionnés par une fille, il faut que son postérieur entre à l'intérieur de ça», explique le propriétaire du bar L'Action, Carl Leblanc, en marchant sur des oeufs.

Celui-ci avoue en effet avoir hésité avant de donner son accord au panneau. «J'ai pris le temps d'y penser. C'est sûr qu'entre gars, on pense comme ça, mais je comprends que ça puisse faire réagir certaines femmes.»

Certaines d'entre elles n'apprécient effectivement pas la manoeuvre. «On fait la promotion d'un bar en disant que les gars vont pouvoir se taper des filles», dénonce Geneviève Gariépy, du Réseau Études féministes de l'UQAM.

M. Leblanc était d'autant plus hésitant qu'il est propriétaire d'autres établissements, à savoir le restaurant Le Blanc sur le boulevard Saint-Laurent et le Christie's, à Boucherville.

Du beau monde

«Ça veut juste dire qu'il va y avoir du beau monde au bar», explique pour sa part Jessey Girard, de l'agence Carte blanche, qui a été mandatée par L'Action pour concevoir le panneau.

Le symbole, souvent surnommé le range (à l'anglaise), n'est pas offusquant, selon lui. «Pour moi, ça a toujours été défini comme une façon de dire: Elle est cute cette fille-là. C'était le concept idéal pour dire qu'il y aurait du beau monde. Il ne faudrait surtout pas penser que les femmes un peu plus enveloppées ne seront pas les bienvenues.»

L'agence était néanmoins consciente qu'elle pourrait susciter une certaine controverse. C'était même, un peu, le but recherché.

«Nous n'avions pas un budget extraordinaire, alors l'idée était de fesser avec un seul panneau, explique M. Girard. Ça fait à peine une journée que le panneau est là et déjà, nous sommes bien conscients que nous aurons des appels.»

La femme comme objet

Les différents groupes féministes consultés hier n'ont pas tardé à décrier la publicité du bar L'Action, y voyant un nouveau cas d'assimilation de la femme à un objet.

«D'une certaine façon, c'est subtil, mais en réalité, ce n'est pas subtil du tout», déplore Geneviève Gariépy, du Réseau Études féministes de l'UQAM.

«D'habitude, les pubs sexistes ont un double sens mais là, il n'y en a même pas, c'est flagrant. On dit que les femmes sont des objets et on se sert de cet objet pour promouvoir l'ouverture d'un bar. Les filles qui vont aller là après vont clairement se sentir comme des objets.»

Message

Même si on associe généralement les publicités sexistes à l'utilisation de photos de femmes dénudées, «c'est le message» qui compte selon elle. «On utilise le corps de la femme», résume-telle.

Du côté de l'Association féminine d'éducation et d'action sociale (AFÉAS), la porte-parole Lise Girard était tout aussi convaincue du caractère sexiste de la pub, une fois mise au courant de la signification du symbole.

«Je trouve ça audacieux, une pub aussi dégradante. La symbolique est forte.»

Mon commentaire

Ça! Du sexisme. Je ne suis pas sûr de ça moi. Le sexisme dans sa définition, signifie dévaloriser les femmes par rapport aux hommes. En d'autres mots, c'est faire la promotion la supériorité des hommes sur les femmes.

Ce symbole ne dévalorise pas les femmes en rapport aux hommes, mais dévalorise certaines femmes par rapport à d'autres femmes. On parle ici de morphologiste où les femmes minces et délicates auraient une beauté supérieure aux autres. Une discrimination qui se base sur la haine des rondeurs féminines.

Ce n'est pas du sexisme, parce que ce n'est pas seulement les hommes qui ont en horreur des rondeurs féminines. Mais, il y a aussi beaucoup de femmes qui n'aiment pas leur corps et qui cherchent à éliminer leurs rondeurs disgracieuses. Toutes les femmes ont rêvé au moins une fois dans leur vie d'avoir le petit « cul » tant recherché par les hommes. Par conséquent. L'auto-dévalorisation ne fait donc pas partie du sexisme.

En fait, l'agence de publicité Carte Blanche, a affiché de manière innocente (dans les deux sens du terme), ce que tous pensent au sujet de la beauté des femmes. Si les rondeurs étaient reconnues un tant soit peu, comme responsable de la beauté plastique du corps féminin, jamais cette agence n'aurait eu l'idée de faire une telle affiche publicitaire. Par conséquent, la société tout entière s'accorde pour définir la beauté d'une femme par la grosseur de son « cul »; cela autant:

les hommes, (parce qu'une grande portion d'hommes sont superficiels étant incapables de réaliser qu'ils sont conditionnés par la pornographie, et une autre portion d'hommes sont incapables d'avouer ouvertement qu'ils aiment les rondeurs féminines, par manque de courage)

que les femmes, (parce que la télévision, le cinéma, les revues et la culture générale les ont convaincues que les plus belles femmes sont celles qui sont minces et délicates. On les amène à avoir honte de leurs rondeurs et de réaliser qu'elles sont laides et moches.)

que les médecins, (parce qu'ils ont choisi d'adhérer à la lutte contre l'obésité/malbouffe plutôt qu'à celle de l'obsession de la minceur.)

que les intégristes anti-obésité, (parce qu'ils sont à la solde de l'industrie de l'amaigrissement. Leur lutte contre l'obésité n'a qu'un seul but: maintenir les femmes dans l'obsession de la minceur. C'est leur fantasme sexuel pour les femmes au petit « cul » qui les a poussé à embarquer dans cette galère.)

que les nutritionnistes, (parce qu'elles ont décidé de faire de leur obsession de la minceur une carrière. Elles sont compatissantes envers les femmes qui désirent perdre du poids. Elles sont toutes fières d'avoir un petit « cul » et de servir de modèle à suivre. )

que l'industrie de l'amaigrissement, ( parce qu'elle fait sa fortune en misant, sur le désir des femmes d'avoir un petit « cul » comme les hommes veulent avoir.)

que l'industrie pharmaceutique, ( parce qu'elle mise aussi, pour vendre leur médicament contre l'épidémie d'obésité, au désir des femmes d'avoir un petit « cul » comme les hommes veulent avoir.)

que les journalistes, ( parce qu'ils sont tous adeptes des femmes au petit « cul ». Leur politique éditoriale suit la logique de leur fantasme sexuel. Ils ont choisi la position des intégristes anti-obésité/malbouffe pour aider les femmes à acquérir un petit « cul ». Quand ils mentionnent des exemples de belles femmes, jamais ils ne mentionnent une femme de taille plus. Ils sont de fidèles diffuseurs de la propagande de la culture de l'image de la femme au petit « derrière ».)

que les producteurs de télévision, ( parce qu'ici, la mesure universelle de la grosseur du « cul » acceptable pour les femmes est respectée à la règle. Les femmes au gros « cul » n'ont aucune chance de faire carrière devant les caméras.)  

que les réalisateurs de film et de téléromans, ( parce qu'ils pensent que leur fantasme pour les femmes au petit « cul », constitue un fait universel. Cela serait comparable à une loi de la physique. Ainsi, il est aussi certain que E=mc2 que pour qu'une femme soit belle elle doit avoir un peit « cu ». Personne ne peut remettre en question leur choix d'utiliser les femmes au petit « cul » pour jouer les rôles de belle femme sexy.

que les metteurs en scène au théâtre, ( de même pour eux, celles qui jouent le rôle de la belle femme sexée se doivent d'avoir un petit « cul ».)

que les députés, ( les députés de l'Assemblée nationale ont tous voté oui à l'unanimité et sans amendement, au projet de loi numéro 1 sur les saines habitudes de vie pour éviter que les jeunes femmes fassent grossir leur « cul ».)

que les syndicats des artistes (UDA), (parce qu'ils ne font rien pour empêcher cette discrimination morphologique anti-rondeurs féminines dans le casting de femmes artistes.)

que les agences de publicité, (parce qu'elles utilisent uniquement des femmes au petit « cul » dans leur création publicitaire.)

que les designers de mode, (parce qu'ils créent des vêtements seulement pour les femmes au petit « cul » et vendent l'idée qu'elles sont incontestablement les plus belles femmes.)

que les pornographes, (parce qu'ils font croire aux hommes que le fantasme par excellence, celui que tout homme se doit d'utiliser pour se masturber, est celui de la femme au petit « cul » et sans poils pubien. En d'autres mots, ils idéalisent l'image sexuelle de la femme enfant à laquelle tous semblent adhérer dans la société.

En effet, Canal D nous présente une série de reportages sur le milieu de la pornographie « Culture du X » qui implique toute la société parce qu'elle est financée par Téléfilm Canada et la Sodec. Dans ces reportages, on normalise le fantasme de l'actrice porno au petit « cul ». Ce n'est pas parce que seules les femmes au petit « cul » peuvent devenir des stars de la porno, qu'il n'y a pas de femmes rondes qui font de la porno. Cette standardisation du fantasme masculin relègue le fantasme pour les rondeurs féminines au rang de fétichisme, de paraphilie ou d'une sexualité marginale.)

que les motards criminalisés, ( parce qu'ils possèdent la majorité des bars de danseuses nues. Celles-ci étant presque toutes des femmes au petit « cul », cela contribue à amplifier la croyance que c'est tous les hommes qui recherchent ça.)

que les gangs de rues, ( parce qu'ils sont à l'origine de ce symbole. C'est reconnu, ils ont un mépris légendaire des femmes. Ils répondent au besoin de certains hommes de réaliser leur fantasme de copuler avec la femme au petit « cul » par excellence: l'adolescente. En effet, ce sont eux qui sont responsables de la prostitution juvénile.)

que le gangster rap,( parce qu'ils diffusent par leurs paroles de chansons et dans le langage non verbal de leurs vidéo-clips, cette culture de l'image de la femme au petit « cul ». Ils sont comme des mentors qui enseignent aux gangs de rues et au reste de la société comment il faut traiter et mépriser les femmes. )

que les centres femmes, ( parce qu'ils sont dans l'impossibilité de faire une action qui serait vraiment efficace sans les hommes. Seule une action concertée des femmes avec les hommes peut contrer cette culture de la haine du corps féminin.

Ces centres font tout pour s'éloigner des hommes en se plaçant en position de victimes face à ceux-ci. Elles se servent de leur sentiment d'impuissance pour nourrir leur paranoïa anti-homme. Bêtement, pour se disculper de leur responsabilité, elles pensent que : « quand il y aura vraiment une égalité entre les femmes et les hommes et que les hommes avoueront qu'ils sont tous violents et dominateurs » on ne rencontrera plus ce genre de situation.

En d'autres mots, c'est une manière de démissionner et de laisser aller les choses. Alors, cette attitude contribue à renforcer la culture de la mesure universelle acceptable du derrière des femmes.)

que la fédération des femmes du Québec, (parce que la lutte à l'obsession de la minceur, c'est la moindre de leur préoccupation. Parce qu'elles ne se prononcent pas sur l'intégrisme anti-obésité/malbouffe. Parce qu'elles sont incapables de parler des questions de beauté féminine. )

que le conseil du statut de la femme, (parce qu'il ne se positionne pas sur la beauté féminine. Dans leur revue « La gazette des femmes » de l'édition de mois de mars/avril 2007 « La tendance pitoune ». on remet en question le désir de femmes de séduire. La séduction serait une forme de soumission aux hommes. De toute évidence, la pitoune dont on parle dans leur revue, elle a un petit « cul ».

Ne pas dire que les femmes rondes peuvent être belles, sexées et pitounes, cela contribue à normaliser la pitoune au petit « cul ».)

Conclusion

Les hommes sont autant victimes que les femmes de la culture de l'image du petit « cu » féminin. Hommes et femmes doivent s'associer ensemble pour contrer cette aberration culturelle. Le but n'est pas d'empêcher les hommes de fantasmer sur les femmes au petit « cul », mais d'offrir un choix. Il faut défaire le monopole de la beauté réservée aux femmes qui ont un petit derrière. 

Le fantasme de la femme au petit derrière sous-entend un mépris profond de la femme. La société a une grande remise en question à faire du fait qu'elle a institutionnalisé le mépris envers les rondeurs féminines. En contrepartie, fantasmer sur des courbes généreuses, c'est plus sain et équilibré parce que plus collé à la réalité morphologique des femmes.

La valorisation du fantasme masculin envers les rondeurs féminines est essentielle pour ramener un peu de compassion, de respect et d'amour envers les femmes.

Cela implique que les femmes se doivent de redorer l'image ternie de la sexualité masculine. C'est correct d'être un homme, d'être voyeur, d'être porté sur le sexe et cela n'empêche pas d'être tendre et affectueux. C'est correct aussi pour une femme de vouloir se sentir belle, sexée et séduisante.

Commentaire fait par José Breton

Complément d'information

L'histoire

Les grosses sont baisables dans la vie mais pas sur scène

Un symbole fréquemment utilisé entre eux par les jeunes hommes pour désigner les postérieurs féminins de taille idéale

L'agence Carte Blanche s'explique sur la controverse soulevée par sa publicité pour L'Action SupperClub

La culture de l'image de la femme au petit derrière

La culture du X est réaliser par Anne-Marie Losique

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La revue summum, la revue du Québécois moyen mal léché

Reportage - ÉLECTION DE MISS HAWAIIAN TROPIC CANADA - Les plus belles filles du Canada

Miss Hawaiian Tropic clip l'étalage de petit « cu »

Miss Hawaiian Tropic Kehau clip - Jusqu'au bout du fantasme

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Miss Hawaiian Tropic Pageant  clip - fixation

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Jennifer Love Hewitt un bel exemple de fantasme au petit « cu »

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Comparaison entre une ronde et une femme au corps de fillette idéalisé pas les pornographes comme étant le fantasme suprême clip

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La musique

Except she's got a little more ass (extrait des paroles de Love Stone de Justin Timberlake)

Avril Lavigne en vedette aux Grammys

Les films

There's Something About Mary

et American Chicano  on nous montre clairement le fantasme du petit « cu » féminin.

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«Pour moi, ça a toujours été défini comme une façon de dire: Elle est cute cette fille-là. C'était le concept idéal pour dire qu'il y aurait du beau monde. Il ne faudrait surtout pas penser que les femmes un peu plus enveloppées ne seront pas les bienvenues.»

Pour voir l'image plein grandeur


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